Pluies diluviennes Abidjan encore sous les eaux, hier

Abidjan était encore sous les eaux hier. La grosse pluie qui s’est abattue sur la capitale économique du pays dès les premières lueurs du jour, a causé d’énormes dégâts aux populations. Chacune des communes a eu son temps de pluie. C’est à Abidjan nord notamment Yopougon et Abobo que la pluie a commencé. La voie a été encore coupée par les eaux sur l’autoroute menant à Yopougon, au niveau du Banco. Les autres communes ont été progressivement touchées au cours de la journée. Toute chose qui a rendu difficile la circulation dans le district d’Abidjan. Des embouteillages et d’interminables bouchons, il y en avait sur toutes les principales artères du district d’Abidjanais. De Yopougon à Port-Bouët et passant par Adjamé, Abobo, Marcory, Koumassi, le décor était partout le même. Il fallait prendre son mal en patience et avancer lentement. Comme d’habitude, certains quartiers ont été une nouvelle fois inondés. C’est le cas du quartier Riviéra, dans la commune de Cocody. Certains habitants de ce quartier chic l’ont même momentanément abandonné.  »C’est comme ça à chaque saison des pluies. Nous sommes obligés de déménager provisoirement, le temps de la saison des pluies, parce que c’est notre maison. Nous l’avons achetée, nous ne pouvons donc pas l’abandonner définitivement. On va et on revient après les pluies », a confié Hilaire Koffi, de la Riviéra 3. Au quartier Adjoukrou de Koumassi, des cours communes et des concessions entières ont été inondées. Au grand dam des habitants qui vivent dans la hantise de la saison des pluies depuis des décennies. Mais curieusement, personne n’entend quitter ces maisons dangereuses. Le coût du loyer relativement supportable pour les habitants de ces concessions en serait la raison principale.  »Chaque fois qu’il pleut, on prie pour ne pas qu’il y ait un glissement de terrain. Sinon si c’est l’inondation-là, on essaie de gérer », a assuré I.K., un habitant du quartier Banco sur l’autoroute du nord.  »C’est vrai qu’on a peur pour notre vie mais où voulez-vous qu’on aille? », a pour sa part interrogé M.G.S., mécanicien de son état et résident de ce quartier précaire depuis bientôt 6 ans. Ces populations ont conscience de la menace et du danger qu’elles courent en cette période de pluie, mais elles prennent le risque. Quand on sait que de grosses pluies sont à venir, il faut craindre une catastrophe. Sauf si le plan Orsec se décide enfin à entrer en action.

Franck SOUHONE
L’Inter

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