Côte d’Ivoire: ça pue, comme il faut bien le dire avec réalisme

AP Photo/Rebecca Blackwell

Côte d’Ivoire: ça pue, comme il faut bien le dire avec réalisme

Prenez une capitale africaine où la sécurité a du mal à être imposée, un régime tout nouveau tout beau mais qui est menacé par ses propres prétoriens, ajoutez une ex-puissance coloniale qui souhaite que l’ordre règne et que le commerce prospère.

Y passe un ministre de la Défense, y viendra un Premier ministre, y séjournent quelques centaines de soldats français dont l’ex-puissance coloniale souhaite le retour en métropole tout en préférant les garder sur place parce que… parce que ça pue!

Pour faire court, la situation en Côte d’Ivoire est loin d’avoir été purgée. La chute de Laurent Gbagbo a permis l’avénement d’Alassane Ouattara mais le nouveau président ivoirien doit désormais rendre des comptes pour être irréprochable. La communauté internationale le presse de faire la lumière sur un certain nombre de dérapages commis par les troupes qui l’ont mis au pouvoir. En clair, il faut un lampiste. Un ex Com’zone? Un ex-Premier ministre reconduit dans ses fonctions? Les lampistes visés ont compris la manoeuvre et refusent de jouer les fusibles. Pire, ils pourraient même rejouer un scénario connu depuis 2002.

Les paramètres sont donc les suivants: s’assurer que les nervis du pouvoir précédent sont incapables d’agir (c’est fait avec la mise en examen de 15 dignitaires du régime Gbagbo… et ça va continuer), neutraliser les Com’Zone (il va falloir la jouer subtile), écarter un Premier ministre aux ambitions encore illisibles mais perceptibles, instaurer un régime fort mais acceptable. Bon courage, mon colonel…

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Par Philippe Chapleau dans Lignes de Défense

* Titre J-ci.net

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