« The truth belongs to God, not to men « ! (La vérité appartient à Dieu, non aux hommes). Monsieur Jacques Anouma est le président de la Fédération de football de Côte d’Ivoire (Fif). Ca, c’est le côté jardin. Le côté cour, l’homme s’appelle Jacques Bernard Daniel Anouma. Cet Attié né à Alépé est également, depuis 2000, le premier Ivoirien à être directeur des Finances de la présidence de la République. Sous le chef des refondateurs, Laurent Gbagbo. Que faut entendre par » directeur des Finances de la présidence » ? En fait, tout le circuit d’argent de tout le pays était suivi, contrôlé, géré par Jacques Bernard Daniel Anouma, pour le compte de celui qui l’avait nommé, Laurent Gbagbo. Pendant 10 ans, si le président Laurent Gbagbo a bien géré l’argent des Ivoiriens, Jacques Bernard Daniel Anouma était au courant. S’il a volé l’argent du contribuable ivoirien, il ne saurait l’ignorer. A preuve, le détournement dans la filière café-cacao. A peine ouvert le 8 septembre 2010 au tribunal correctionnel du Plateau, le procès des ex-dirigeants de la filière café cacao, incarcérés depuis le 18 juin 2008, a été renvoyé au 16 novembre 2010. C’est qu’il y a des gens, en haut lieu, qui ne tiennent absolument pas à ce que ce procès ait lieu avant l’élection présidentielle. Sur la base de la clameur publique, le président Gbagbo a instruit, courant octobre 2007, le procureur de République près le Tribunal de 1ère instance d’Abidjan-Plateau, aux fins de diligenter une enquête sur des présumés détournements massifs dans la filière café cacao en Côte d’Ivoire. Au cours de cette enquête du juge, on découvre qu’au mois de mars 2004, Jacques Anouma, Directeur financier de la Présidence a sollicité le FDPCC (Fonds de Développement et de Promotion des activités des Producteurs de Café et de Cacao), pour le versement de 350 000 000 FCFA. Il le niera au cours de son audition. Quoi de plus banal ! Mais des preuves existent que Anouma Jacques a encaissé de l’argent versés par les structures de la filière café-cacao. La liste non exhaustive qui suit prouve que Jacques Anouma n’était pas n’importe qui au cœur du système prédateur de M. Laurent Gbagbo car, il manipulait beaucoup d’argent:
Chèque Bicici n°42784 du 2/04/2003 de FCFA-500.000.000
Chèque Bicici N°42783 du 2/04/2003 de FCFA-1.000.000.000
Chèque Citibank n°3284486 du 19/05/2003 de FCFA-1.500.000.000
Chèque Bicici n° 42719 du 3/06/2003 de FCFA -1.500.000.000
Chèque Bicici n°42721 du 3/06/2003 de FCFA -2.000.000.000
Chèque Citibank n°3437051 du 08/07/2003 de FCFA -1.000.000.000
Chèque CAA n°4795476 du 24/11/2003 de FCFA -1.000.000.000
Chèque CAA n°4797477 du 24/11/2003 de FCFA -2.000.000.000
Chèque Bicici n°42974 du 21/11/2003 de FCFA -1.000.000.000
Chèque Bicici n°42973 du 21/11/2003 de FCFA -2.000.000.000
Chèque CAA n°4795477 du 11/12/2003 de FCFA -100.000.000
Chèque Citibank n°3436902 du 12/01/2004 de FCFA -300.000.000
Chèque Citibank n°3437005 du 22/03/2004 de FCFA -350.000.000
Chèque Citibank n°3436912 du 5/05/2004 de FCFA-100.000.000
Soit au total, la somme de 14.350.000.000 (quatorze milliards trois cent cinquante millions de FCFA) virés dans des comptes fantômes, sûrement présidentiels pompeusement nommés, par M. J. Anouma, Directeur des Services Financiers de la Présidence lors de son audition devant le juge. Ce n’est là qu’un échantillon. Car, il ne faudrait pas oublier que Jacques Bernard Daniel Anouma a été nommé par le président Laurent Gbagbo en qualité de Directeur financier de la présidence dès son ascension. Le nerf de la guerre, dit-on, c’est l’argent. C’est dire le poste stratégique que Jacques Bernard Daniel Anouma occupait dans le dispositif dans la tentative d’usurpation du pouvoir par l’ancien chef de l’Etat. Les 800 milliards qui ont servi à acheter des armes ont été bien été décaissés de quelque part. Pour tout dire, Jacques Bernard Daniel Anouma était une personnalité de haut vol du dispositif Gbagbo. Curieusement, depuis le changement de pouvoir, le Directeur financier de l’ancien régime est traité comme un citoyen lambda. Tout porte à croire qu’il bénéfice de la bienveillance de mains occultes au sommet de l’Etat. Serait-ce le président de la République lui-même ou des membres de son pré-carré ? En tout cas, le peuple s’interroge. Qu’a-t-il de si particulier, Jacques Bernard Daniel Anouma, par rapport aux autres dirigeants de l’ancien régime ? L’ancien Directeur financier serait-il intouchable à ce point, et pour quelles raisons ?
La transparence que prône le président Alassane Ouattara commande qu’on ne laisse pas des zones d’ombre qui pourraient être des épines demain. La vérité doit être dite sur Jacques Bernard Daniel Anouma pour son rôle joué dans le cœur de l’ancien système au pouvoir.
Paul Koudou
Commentaires Facebook