La France suit de près l’évolution de la situation en Côte d’Ivoire et, en particulier, les projets de création d’une nouvelle armée. Floriège des déclarations et visites récentes.
Nicolas Sarkozy a précisé, vendredi à Bruxelles, que la France ne ne devrait plus conserver à terme en Côte d’Ivoire qu’un contingent de 200 à 250 soldats.
A l’occasion de l’investiture du nouveau président ivoirien Alassane Ouattara, le mois dernier, le chef de l’Etat avait annoncé que la France maintiendrait un contingent sur le sol ivoirien, mais en nombre réduit: « Nous garderons toujours des forces militaires ici pour assurer la protection de nos ressortissants ». La force Licorne compte actuellement quelque 900 hommes après en avoir atteint 1 700 au plus fort de la crise qui a abouti à l’arrestation de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et à l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara. Le nouveau président ivoirien a réclamé le maintien des troupes françaises de l’opération Licorne et la réactivation de la base du 43e Bataillon d’infanterie de marine (BIMa), dissous en juin 2009.
Le colonel Marc Paitier (voir sa photo ci-contre), ancien chef de la base de défense de Rennes, a été nommé conseiller militaire du président Ouattara. Ce Nanatais né en 1956 et qui a commandé le 43e RI connaît déjà la Côte d’Ivoire puisqu’il a servi de 2005 à 2006 en tant qu’assistant auprès du général Elrick Irastorza, alors commandant de la force française Licorne. A lui de jouer l’interface entre les présidences ivoirienne et française.
Gérard Longuet, le ministre de la Défense, partira dimanche soir pour Abidjan où il séjournera jusqu’à mardi. Nul doute que la présence militaire française figurera en haut de l’agenda de ce déplacement qui fait suite à celui d’un militaire détaché auprès du MAE (lire ci-dessous). La visite de François Fillon du 14 juillet devrait aussi figurer à l’agenda.
Le général Clément-Bollée, ancien patron de la Force Licorne et actuellement, directeur de la coopération sécurité-défense au ministère des Affaires Etrangères français, a rencontré Guillaume Soro le 21 juin pour aborder la question de la restructuration des forces armées ivoiriennes. Trois défis sécuritaires attendent le nouveau régime, selon le général français: « la réconciliation », « la démobilisation » et « la reconstruction d’un outil de sécurité et de défense ».
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