Des éléments présentés comme étant issus des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), au nombre de quatre, ont été capturés hier mercredi 22 juin au Ghana par la Police de John Atta Mills. Selon la source qui nous a donné l’information, les faits se sont déroulés à Elubo, première localité ghanéenne frontalière de la Côte d’Ivoire. C’est aux environs de 14h, a confié notre source, que les quatre éléments FRCI, partis d’Abidjan, sont arrivés à la frontière ivoiro-ghanéenne à bord d’une double cabine blanche immatriculée M328 FE 01. Le véhicule à bord duquel étaient ces hommes en armes, a-t-on précisé, appartiendrait au Port Autonome d’Abidjan (PAA). Une fois aux portes du Ghana voisin, ces éléments identifiés comme étant ceux des FRCI ont pu, au dire de notre informateur sur place, franchir la frontière avant d’être stoppés net à Elubo, première escale ghanéenne. Cette localité est la première ville qu’on trouve lorsqu’on franchit le pont qui relie la Côte d’Ivoire au Ghana via la ville frontalière de Noé (localité ivoirienne). Notre source a indiqué que les autorités ghanéennes sont très regardantes sur cette frontière d’avec la Côte d’Ivoire notamment à cause d’un nombre croissant de réfugiés ivoiriens qui y transitent pour demander asile. «Il fut un moment où les militaires d’Alassane Ouattara, ceux qu’on appelle les FRCI, rentraient à Elubo en treillis très facilement. Mais depuis que ces FRCI ont molesté un étudiant ivoirien qu’ils avaient accusé de milicien de Gbagbo, les autorités ghanéennes ont pris des mesures et restent désormais vigilantes à leur frontière », a dit notre informateur, joint hier dans l’après-midi sur place à Elubo. Dans cette localité ghanéenne, se trouve le camp de transit, là où les entrées et sorties du Ghana sont désormais beaucoup filtrées par la police ghanéenne. Les quatre éléments FRCI, capturés, étaient encore entendus hier par la Police quand l’information nous est parvenue. Ils nous est revenu qu’après leur entrée à Elubo, ces éléments FRCI ont été encerclés par des policiers ghanéens qui les ont arrêtés par la suite, avant de les conduire au poste de Police. L’un des quatre soldats FRCI portait une arme sur lui, au contraire des trois autres. Sur place à Elubo, notre source a noté que Ghanéens et Ivoiriens commentaient diversement cette entrée brutale d’éléments FRCI dans la localité. Si pour les uns, il s’agissait de soldats envoyés aux trousses des réfugiés pro-Gbagbo au Ghana, pour les autres, les quatre hommes appréhendés seraient des éléments incontrôlés des FRCI qui seraient en train de fuir la normalisation militaire en Côte d’Ivoire.
TRA BI Charles Lambert
L’Inter
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