Côte-d’Ivoire – la crise postélectorale a déjà couté plus de 1000 milliards au secteur privé

Connectionivoirienne.net avec Sériba Koné

Les dommages subis par les entreprises privées durant la crise postélectorale laissent une ardoise de plus 938 milliards Fcfa (1,4 milliards d’Euros) en préjudices directs et indirects connus. Et, selon la CGECI (Confédération générale des entreprises de Côte-d’Ivoire) ce triste bilan n’est que provisoire. L’information a été livrée aux journalistes par le président de cette confédération, Jean Kacou Diagou le vendredi 17 juin dernier au siège de cette association sis au 21ème étage de l’immeuble Alpha 2000 au Plateau, commune administrative de la capitale économique Abidjan. En présence du ministre de l’Industrie Dosso Moussa, le président de la Cgeci a révélé que 108 milliards Fcfa représentent les dommages directs et le reste englobent les dommages indirects. Presque tous les secteurs d’activitités ont été touchés. L’eau et électricité en monopole CIE-SODECI a connu des pertes évaluées à plus de 10 milliards. Le secteur des Télécoms se retrouve avec 2 milliards de FCFA perte. Un manque à gagner quotidien de 200 millions de F CFA sur trois mois, dû à la suspension du réseau SMS par le gouvernement de Laurent Gbagbo au plus fort de la crise. 200 milliards de perte pour le secteur des hydrocarbures. A ce jour, les compagnies d’assurances rechignent à prendre en compte les sinistres consécutifs à la situation de guerre. Face à ce triste et sombre bilan d’un secteur privé que le ministre Dosso Moussa a rassuré les opérateurs économiques. «L’État devra mettre la main à la poche», a soutenu le ministre de l’Industrie qui n’a pas manqué de rappeler que les banques qui doivent soutenir ces entreprises privées trainent elles aussi un boulet rouge de 500 milliards de créances compromises et 10 milliards de pertes directes. Par ailleurs, le ministre a réitéré le soutien de l’État à travers le ministère de l’Économie et des Finances, qui prépare des lois de finances qui devraient prendre en compte les difficultés des entreprises privées. Il s’agit selon Dosso Moussa de mesures d’incitation relatives à l’allègement des impôts et taxes, voire leur suppression pour l’exercice 2011. Ce, afin de permettre aux entreprises privées de redevenir le moteur de la croissance. Cela passe par «l’inventaire, le diagnostic, et ensuite la thérapie de choc à appliquer». Parce que, a soutenu le ministre, les entreprises n’ont pas toutes, les mêmes problèmes ». En novembre 2004, ces mêmes entreprises (pillées) ont subi selon le ministre, des sinistres moins lourds que ceux enregistrés pendant la récente crise postélectorale.

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