Halilhodzic va entraîner l’Algerie

Par M. Gemmill

latribune-online.com

Finalement, c’est sur le Franco-Bosniaque Vahid Halilhodzic que le choix de la Fédération algérienne de football (FAF) s’est porté pour l’encadrement technique de la sélection nationale algérienne. Le nouveau coach sera entouré de son équipe et ne gardera de l’ancien staff que Kaoua comme entraîneur des gardiens de buts. La nomination du nouveau coach, qui succédera à Abdelhak Benchikha, sera rendue officielle et publique lundi prochain au siège de la FAF à Dély Brahim par son président Mohamed Raouraoua. Depuis son avènement à la tête de la FAF en 2000, le président de l’instance suprême du football algérien n’avait jamais songé à confier l’encadrement technique de la sélection nationale A à un entraîneur étranger. Toutefois, il a dérogé à ce principe en confiant, pour la deuxième fois, la barre technique des Verts à M. Halilhodzic. Pas du tout convaincu par la production de l’EN et la manière avec laquelle la sélection algérienne avait été battue par les Lions de l’Atlas, M. Raouraoua, qui s’est rendu compte des limites du coach Benchikha en matière de gestion de groupe, a vite fait de renouer les contacts avec M. Halilhodzic et Philippe Troussier, qui figurait aussi dans les petits papiers du président de la FAF depuis un certain temps. Treize jours après le départ du «caporal» Abdelhak Benchikha, M. Raouraoua a finalement jeté son dévolu sur un entraîneur de qualité. Tout est parti d’une discussion entre l’ex-coach de la sélection ivoirienne, Vahid Halilhodzic, et le médecin-chef de la sélection nationale, Hakim Chalabi, ancien médecin du Paris Saint-Germain et exerçant actuellement au centre médical Aspetar à Doha. Les entretiens entre les deux hommes, qui se connaissent suffisamment bien pour avoir exercé ensemble au club de la capitale française, ont suffi pour changer le destin du Franco-Bosniaque Vahid Halilhodzic, précédemment appelé pour la sélection des Emiratis et de la Côte d’Ivoire. Lors d’un entretien téléphonique qu’il a eu jeudi dernier avec M. Halilhodzic, Mohamed Raouraoua a levé le voile sur les raisons qui ont motivé le choix du nouveau sélectionneur. Le coach Vahid est arrivé à un moment où il y avait beaucoup de supputations. La FAF ne s’est entendue qu’avec Halilhodzic sur les conditions de sa venue pour travailler avec les Verts. Pour rappel, avec plus de quarante-cinq candidatures, la sélection algérienne conservait un certain attrait malgré sa quasi-élimination de la course à la CAN 2012 après le naufrage de Marrakech. La FAF a finalement tranché et n’a gardé que cinq candidats pour succéder à Abdelhak Benchikha sur le banc des Verts. Après examen des CV par une commission mise en place, avec à sa tête le président de la Ligue nationale, Mohamed Mecherara, la FAF a porté son choix sur Vahid Halilhodzic.
Ancien footballeur bosniaque, reconverti en entraîneur, Vahid Halilhodzic est né le 15 mai 1952 à Jablanica (Bosnie-Herzégovine). Mohamed Benhamou, le keeper de l’ES Sétif qui a travaillé sous sa conduite au PSG, dira : «C’est un coach dur à cuire, exigeant, strict et rigoureux. Coach Vahid possède le profil qu’il faut pour conduire les Fennecs. Sa seule expérience africaine, sur le banc de la sélection ivoirienne, a été une franche réussite, les Eléphants ne perdant pas un match dans le temps réglementaire en 24 rencontres. Seule… l’Algérie a réussi à faire chuter la Selefanto, lors d’un épique quart de finale de la CAN 2010.» Halilhodzic et son groupe peuvent donc faire du bon boulot, un peu comme à Lille, au PSG la première année et avec les Eléphants. Concernant le salaire du nouveau sélectionneur, le nouveau coach touchera un salaire estimé à environ 61 000 euros par mois.La FAF a-t-elle fait le bon
choix ? Ou bien a-t-elle seulement opté pour un coach de renom ? Pour l’heure, la FAF invite les Algériens à soutenir le nouveau coach des Verts et à éviter tout jugement prématuré sur sa mission qui durera deux ans. Il faut dire qu’avec l’appel d’offres international lancé et la large prospection que la commission a entamée, le boss de la FAF voulait ratisser large afin qu’il puisse avoir le meilleur choix possible quant au futur sélectionneur dont la mission ne s’annonce pas des plus faciles, car il devra qualifier l’EN pour la CAN 2013 et la Coupe du monde 2014.

M. G

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