Refus d’entrer au gouvernement – Blé Blé Charles : « C’est une politique suicidaire pour le FPI »

Le Professeur Blé Blé Charles, président de la NADCI-JDP (Nouvelle Alliance Démocratique de Côte d’Ivoire pour la justice, le Développement et la Paix), a livré sa seconde déclaration sur la vie politique et sociale post-crise. C’était au cours d’un déjeuner de Presse, le 16 juin 2011, dans un complexe hôtelier sis à Cocody. La formation du nouveau gouvernement, la nouvelle presse ivoirienne, les mesures relatives au retour de la sécurité, la vie sociale et la vie économique. Ce sont ces différents points qui ont commandé les réflexions de la NADCI-JDP. Indiquant dans son propos liminaire que le rôle « d’acteur politique ne se résume pas seulement à conduire une politique d’opposition », le Pr. Blé Blé Charles a affiché le regret de son parti quant à la non participation du FPI au gouvernement du 1er Juin 2011. « Nous notons avec regret que le parti du régime déchu, le FPI, n’a pas souhaité rentrer au gouvernement pour des préalables non satisfaits. Or justement, c’est au sein du gouvernement que vont se décider les problèmes majeurs et pressants de notre pays (…). Au demeurant, mener la politique de la chaise vide en année électorale, nous semble suicidaire pour le FPI. Nos regrets sont d’autant plus grands que de nombreux militants du FPI craignent de revenir de leur exil pour des raisons de sécurité », a-t-il fait savoir. Car, estime-t-il, c’est au sein du gouvernement que vont se décider les problèmes majeurs et pressants de la Côte d’Ivoire. Analysant par la suite, le communiqué du conseil des ministres du 08 juin 2011, en son point relatif à la reconstitution progressive du corps sécuritaire, le président de la NADCI-JDP note ceci : «nous ne sommes pas encore de retour à une situation de normalité qui incite à la sérénité des Ivoiriens». Et d’ajouter : «nombre de nos concitoyens continuent d’être agressés, voire tués, dans leur domicile ou sur leur lieu de travail. Nombre de nos compatriotes sont victimes de brutalité gratuite, d’exactions, d’enlèvements. Ils grossissent le nombre déjà impressionnant des victimes innocentes et impuissantes de cette crise ». Pour toutes ces imperfections sécuritaires qui sapent les efforts de retour à la normalité, la NADCI-JDP souhaite, la fin des enlèvements des personnes manu militari pour faire place à des convocations régulières de la justice ou de la police pour nécessité d’enquête ; une accélération vigoureuse et effective du redéploiement de l’administration publique déjà en cours.

K.Hyacinthe
L’Intelligent d’Abidjan

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