La pluie qui s’est abattue hier jeudi sur Abidjan et ses environs aura sans doute été l’une des plus violentes depuis le début de la saison pluvieuse. Il fallait être dehors pour se rendre compte des désagréments subis par les usagers, les travailleurs et les automobilistes. Angré dans la commune de Cocody, Abobo Anador, le carrefour d’Indénié, la route du zoo etc., étaient les endroits où il ne fallait pas être lorsque l’orage a éclaté. Libérant des trombes d’eau entre 7h et 12h. Résultat : routes inondées, caniveaux débordés, pistes impraticables, embouteillages indescriptibles. C’était partout la désolation. Par exemple, à Angré les Oscars et Mahou, cette pluie torrentielle a paralysé la circulation jusqu’à Cocody dans les environs du carrefour de la vie. Ce qui a occasionné des retards généralisés sur les lieux de travail pour ceux qui ont fait l’effort de sortir. Les autres ont préféré simplement renoncer car, les habitations ont aussi souffert de cette situation. « Nous ne pouvons pas sortir de chez nous car l’eau s’infiltre dans nos maisons et il y a danger à cause de l’électricité », nous a raconté au téléphone une habitante d’Abobo Anador. Quant aux habitants de Yopougon, ils ont vécu le calvaire. La grande cité était coupée hier d’Adjamé par le fait des eaux. La lagune est sortie de son lit pour inonder les terres, rendant impossible toute circulation sur l’autoroute du nord. Ce qu’il faut craindre une fois encore, c’est bel et bien le sort des maisons dans les quartiers précaires. On se rappelle que les années passées, les violents orages qui se sont abattus sur le District d’Abidjan avaient provoqué le décès de nombreuses personnes. Tous ces morts à Gobélé, Attécoubé hantent les esprits. Le gouvernement de Guillaume Soro est interpellé. Plus personne ne souhaiterait voir encore M. Sidiki Diakité, le Préfet de la ville d’Abidjan déclencher le plan Orsec de lutte contre les catastrophes naturelles. Pour cela, il va falloir agir en amont et non plus venir en pompier une fois que les drames ont eu lieu. La déliquescence des infrastructures doit être résorbée.
Olivier Guédé
L’Intelligent d’Abidjan
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