A l’occasion de la semaine d’action contre la violence armée, Rasalao-CI a organisé le mercredi 15 juin, une série de communications au Groupe ISMAD des Deux-Plateaux autour du thème : « Jeunesse et femmes : engagement politique et culturel de la non-violence ».
«Les hommes politiques hésitent rarement à manipuler la jeunesse pour la conquête ou le maintien du pouvoir. Ce, par tous les moyens y compris les pires formes de violences », a dit en substance Victorine Wodié, Présidente de la Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI). Puis, la défenseuse des Droits de l’Homme en Côte d’Ivoire d’incriminer certains groupements armés et syndicats de la vie sociale ivoirienne. « La Fesci, le GPP et les Forces Nouvelles ont fortement contribué à la dégradation du tissu social ivoirien », parce que dit-elle, « eux-mêmes instrumentalisés par les hommes politiques ». Autant elle avoue que les jeunes sont les pions des hommes politiques, autant ils demeurent les plus grandes victimes. Il en est de même pour les femmes qui sont plus victimes qu’acteurs des violences. « Depuis janvier 2011, 80% des violences faites aux femmes sont le fait des hommes en armes. L’irruption de la violence en Côte d’Ivoire traduit la faillite des pouvoirs publics », a-t-elle déploré. Si ce thème est d’un intérêt évident et d’actualité pour Victorine Wodié, aussi propose-t-elle des solutions pour endiguer ce phénomène. Toute chose qui passe par l’instauration de la culture de la non-violence, la transmission des valeurs sociales aux populations ivoiriennes et l’introduction de l’enseignement des droits de l’Homme dans le cursus scolaire. Toutefois, pour l’ex-ministre des Droits de l’Homme, « c’est parce que nous avons piétiné les droits de l’Homme que nous sommes entrés dans cette spirale de violences ». Pour ce faire, elle invite à tenir compte de l’autre, car dira-t-elle, « si nous avons des droits, nous avons aussi des devoirs ». Le mot de bienvenue est revenu à Michèle Pépé, Présidente de Rasalao-CI, quand les autres communications ont aussi porté sur les dangers de la prolifération des armes légères mais aussi sur la non-violence.
Aymar.D
L’Intelligent d’Abidjan
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