Claude BARJONET- lesechos.fr
Après quatre mois de blocage, Bolloré Africa Logistics a pu opérer son premier porte-conteneurs fin avril. C’est maintenant la reprise du trafic voyageurs qui est attendue.
Deux mois après l’arrestation de l’ancien président Laurent Gbagbo et l’arrivée au pouvoir de son successeur démocratiquement élu Alassane Ouattara, la situation se normalise peu à peu en Côte d’Ivoire. Très présent dans le pays avec, entre autres, la gestion du terminal à conteneurs du port d’Abidjan et celle de la voie ferrée reliant la capitale à Ouagadougou au Burkina Faso, Bolloré Africa Logistics a, le 20 avril dernier, pu opérer son premier bateau sur les quais d’Abidjan après quatre mois de blocage total du port, et redémarrer son premier train de fret.
Depuis, les trafics portuaires à l’importation ont retrouvé la moitié de leur activité, les volumes à l’exportation ayant redémarré plus vite du fait de la nécessité vitale pour le pays de reprendre ses ventes de cacao. La situation devrait revenir à la normale dans le courant de l’été, avec notamment la reprise attendue du trafic voyageurs entre Abidjan et Ouagadougou, actuellement interdit par les autorités du fait de la présence résiduelle de bandes armées dans le pays.
Une reprise difficile
Réalisant en Côte d’Ivoire son plus gros chiffre d’affaires d’Afrique (300 millions d’euros par an avec 3.200 collaborateurs, sur un total de 2 milliards et 22.000 salariés pour l’ensemble du continent), le groupe Bolloré a été un des rares industriels prêts à reprendre immédiatement ses activités fin avril. Cela n’a parfois pas été sans mal. Ainsi, pour opérer le premier bateau revenu, a-t-il dû faire appel à des sociétés de sécurité privées afin d’acheminer au port les salariés alors que les rues d’Abidjan n’étaient pas encore pacifiées. Et à la demande des autorités, il a dû avancer 500.000 euros au nouveau gouvernement dont les caisses étaient vides pour lui permettre de nettoyer en urgence les rues d’Abidjan.
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