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Ces décès portent à 61 le nombre de soldats disparus en Afghanistan depuis le début de l’intervention française, en 2001.
Les forces françaises appartenant à l’Isaf ont été endeuillées vendredi par la mort de deux soldats français, le lieutenant Mathieu Gaudin, chef de bord d’un hélicoptère Gazelle du 3e régiment d’hélicoptères de combat (Meuse), et un caporal du 35e régiment d’infanterie de Belfort. Ces décès portent à 61 le nombre de militaires français morts en Afghanistan depuis le début de l’intervention française, en 2001.
Selon les informations disponibles, l’hélicoptère se serait crashé dans des conditions météorologiques « exécrables » qui lui auraient fait « violemment impacter le sol ». Outre le chef de bord dont le décès est à déplorer, le pilote a été grièvement blessé. Les deux hommes avaient été transportés vers un hôpital militaire américain à Bagram, où le chef de bord a trouvé la mort.
Né en 1974, le lieutenant Mathieu Gaudin était pilote breveté depuis 1998, pilote de Gazelle Viviane depuis 2004. Ancien sous-officier, il était officier depuis septembre 2008, avec la qualification de chef de patrouille depuis mars 2010. Il avait été engagé dans des opérations extérieures en Croatie en 2002, au Kosovo en 2008 et en République de Côte d’Ivoire en 2005 et en 2010. Il était marié et père de quatre enfants.
On peut rappeler que les conditions météo sont particulièrement difficiles à cette époque de l’année dans cette région de l’Afghanistan. Tous les pilotes redoutent un microphénomène météorologique très localisé qui démarre à la mi-avril, connu sous l’appellation des « 120 jours de vent ». Durant la même journée, un caporal du 35e régiment d’infanterie de Belfort a été tué dans des conditions qualifiées d' »accidentelles » par le ministère de la Défense et qui font l’objet d’une enquête de prévôté. Selon l’état-major des armées, le soldat se trouvait parmi d’autres dans l’habitacle d’un VBCI en route vers la base de Bagram lorsqu’un coup de feu est parti. À noter que les décès n’ont pas été annoncés par l’Élysée, la présidence de la République distinguant les morts au combat, qu’elle annonce, et les morts accidentelles, sur lesquelles le ministère de la Défense communique seul.
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