Violences en Côte d’Ivoire: l’ONU met en cause pro-Ouattara et pro-Gbagbo

De The Associated Press –

ABIDJAN, Ivory Coast — De nombreuses violations des droits de l’homme et crimes contre l’humanité ont été perpétrés en Côte d’Ivoire après l’élection présidentielle contestée de novembre 2010, déclare le Conseil des droits de l’homme des Nations unies dans un rapport rendu public vendredi.

Selon les membres de la commission d’enquête envoyés par le Conseil, les exactions ont été commises tant par les partisans de l’ancien président Laurent Gbagbo que ceux de son successeur Alassane Ouattara. D’après une évaluation de la commission d’enquête, le conflit a fait au moins 3.000 morts et des centaines milliers de personnes déplacées.

L’organisation internationale de défense des droits de l’homme Amnesty International, dans un rapport publié le 25 mai, quatre jours après l’investiture d’Alassane Ouattara, a également mis en cause les partisans des deux camps.

Le rapport est fondé sur deux missions d’enquête menées par des représentants d’Amnesty entre janvier et avril 2011 à Abidjan et dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. Des centaines de témoignages ont été recueillis par les enquêteurs, qui détaillent les nombreux cas d’attaques fondées sur des critères ethniques, politiques ou religieux présumés.

Les conclusions d’Amnesty International (AI) “montrent clairement que toutes les parties au conflit ont commis des crimes au regard du droit international, y compris des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité”, souligne le rapport.

Des centaines de personnes ont été tuées, souvent sur la base de critères ethniques ou d’affiliations politiques supposés; des fillettes et des femmes ont été victimes de violences sexuelles et des centaines de milliers de personnes ont dû fuir leur domicile en direction d’autres régions ou des pays voisins, dont le Libéria, selon l’organisation qui critique également l’approche du nouveau gouvernement. “Aucune réconciliation ne peut être possible (…) sans que justice et réparation ne soient rendues à toutes les victimes”, notait le rapport d’Amnesty. AP

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