L’Intelligent d’Abidjan
Lorsque le président Alassane Ouattara le nommait à la tête du ministère de l’Intérieur en décembre 2010, puis le confirmait début juin dernier après la formation d’un tout nouveau gouvernement, personne ne vendait chère sa peau. Et pourtant, plus de 6 mois après, Hamed Bakayoko surprend plus d’un par le travail accompli sur le terrain et confond même ses détracteurs.
«La valeur n’attend point le nombre des années » dit l’adage. Le ministère d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, vient de convaincre sur son talent à gérer les affaires de l’Etat. Ce n’est d’ailleurs pas surprenant pour qui a vu l’homme lorsqu’il était quelques années en arrière le ministre des Nouvelles Technologies, de l’Information et de la communication (NTIC). Sa parfaite maîtrise de ce ministère a permis la floraison de réseaux de téléphonie mobile au plus grand bonheur des Ivoiriens. Aujourd’hui, c’est cet homme rompu aux affaires étatiques qui fait encore parler de lui à la tête d’un des secteurs les plus sensibles qu’est le ministère d’Etat, ministère de l’Intérieur. Pour le deuxième Conseil des ministres après la formation du nouveau gouvernement, tenu le mercredi 8 juin dernier, Hamed Bakayoko a eu droit à ce qu’on pourrait qualifier de ‘’one man show’’. Le ministre d’Etat a tenu à lui seul 2 communications au cours desquelles il a démontré qu’il est vraiment l’homme qu’il fallait à la tête dudit ministère. Avec maîtrise, Hamed Bakayoko a dressé le bilan du conflit armé au cours de la période comprise entre décembre 2010 et juin 2011. Avant de faire le point sur la situation actuelle de la Police nationale qui a subi d’importants préjudices. Néanmoins, on note qu’à ce jour, les effectifs sont pratiquement reconstitués. Le taux de présence est de 85% pour l’intérieur du pays et de 96% pour le district d’Abidjan sur un effectif total de 18 641 policiers. Plus globalement, la situation présentée par le ministre d’Etat Hamed Bakayoko indique une reprise progressive des activités dans le district d’Abidjan ainsi que dans les villes de l’intérieur du pays. Ce qui montre clairement qu’il y a eu un travail d’hercule qui été réalisé en amont pour arriver à ces résultats. Depuis sa nomination en décembre 2010 jusqu’aujourd’hui, « Hambak » n’est pas resté les bras croisés. Il a travaillé et continue de travailler dans le sens de la normalisation du pays. Les résultats actuels sont le fruit d’une période où il assurait également l’intérim du ministère de la Communication. Cela montre toute la compétence de l’homme et sa capacité à mener à bien les affaires étatiques. Quelles que soient leurs contraintes. Cependant, d’autres tâches herculéennes, comme la lutte contre un racket et le démantèlement des barrages anarchiques l’attendent. Raison pour laquelle, il en a fait des priorités. Par ailleurs, conformément au vœu du président Alassane Ouattara, celui-ci entend redorer le blason de plus que terni de ce ministère sensible, en y inculquant des valeurs nouvelles. Valeurs qui ont pour noms : l’amour du travail, l’honnêteté, le mérite, etc. « Je suis porté par une grande ambition autour de grandes valeurs », avait-il d’ores et déjà lancé le jeudi 5 mai 2011 lors d’une rencontre avec le corps préfectoral. Tel est l’homme!
David Yala
Encadré
Hamed Bakayoko rassurant…mais
Ministère sensible, ministère capital. C’est à Hamed Bakayoko que le Président Alassane Ouattara a décidé de confier ce ministère sensible. Et l’attribution de ce poste a laissé perplexe plus d’un. Mais, au vu des résultats sur le terrain « le taux de présence des effectifs des policiers est de 85% pour l’intérieur du pays et 96% pour le district d’Abidjan, sur un effectif de 18641 policiers », on peut dire sans risque de se tromper que l’homme s’est déjà résolument mis au travail. Néanmoins, tout n’est pas encore achevé même si celui à qui revient la lourde charge de sécuriser les Ivoiriens, a désormais les coudées franches. Parce que débarrassé de certains ministères dont il avait la tutelle. Il a la charge de rassurer d’une part la communauté internationale qui s’inquiète de la situation sécuritaire et d’autre part, une communauté nationale otage d’une insécurité du fait d’hommes encore en armes et en tenue. Conscient donc de cette tâche qui l’attend, le patron de la sécurité ivoirienne a déjà tracé les sillons de ses futures batailles. Des combats qui ont pour noms : lutte contre le racket et démantèlement de barrages anarchiques. Pour ce faire, il a égrené ses stratégies pour un retour rapide à une vie normale sur la totalité du territoire national. Devenant ainsi le véritable baromètre d’une Côte d’Ivoire sûre et attrayante pour tous les investisseurs internationaux comme nationaux, un pays où il fait bon vivre. C’est pourquoi, il urge d’encaserner les éléments des FRCI (Forces Républicaines de Côte d’Ivoire), qui pullulent encore dans les artères de la capitale économique et les villes de l’intérieur. Des éléments dont la présence rappelle encore l’état d’urgence et inquiète plus d’un. Autres points non négligeables : la prolifération des armes légères, la multitude de tenues militaires portées par des hommes aux allures peu rassurantes. Toute chose qui en plus de désorienter effraie plus d’un Ivoirien, qui ne sait plus à qui, il a affaire, ni à qui, il doit avoir confiance. Raison pour laquelle, une réforme s’impose impérativement. En effet, pour remettre de l’ordre dans la maison sécurité, de nouvelles tenues autres que celles déjà répandues sur l’étendue du territoire doivent voir le jour pour permettre à la population de faire le distinguo mais surtout et avant tout en vue de faire renaître la confiance. Car le changement, le renouveau doit se faire à tous les niveaux. Et, ce n’est qu’à l’aune de la réussite de toutes ‘’ces épreuves’’, et missions qu’il gagnera définitivement ses galons de premier gendarme de la maison ivoire et on sait que l’homme en a les capacités.
Aymar. D
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