CONTRIBUTION –
La mise en place du nouveau Gouvernement fait couler beaucoup d’encre et de salive. Des plaintes et des polémiques fusent de partout.
Entre nous, est-ce opportun, en ce moment où la Côte d’Ivoire amorce son processus de réconciliation ?
Chaque ivoirien peut-il être satisfait de la mise en place d’un Gouvernement ?
La participation aux campagnes électorales, constitue-elle un critère de nomination à un poste ministériel ?
Si oui, combien de ministres, escomptons-nous avoir dans un Gouvernement ?
Les plaignants voient-ils l’intérêt du pays ou leurs intérêts personnels ?
Ne sommes-nous pas entrain de fragiliser le processus démocratique amorcé car, il s’agit bien de premières élections transparentes et véritablement démocratiques organisées en Côte d’Ivoire.
Ce Gouvernement n’est-il pas un Gouvernement de transition qui obéit aux normes de l’Accord Politique de Ouagadougou ? Accord qui demeure jusqu’à la fin du processus électoral en cours ? Ce qui bien entendu, coïncide avec les six mois à venir.
Il doit par conséquent être considéré comme un Gouvernement mis en place pour achever la mise en œuvre dudit Accord.
Je pense que l’actuel Gouvernement ne doit pas faire l’objet de plus de polémiques dans la mesure où il est limité dans le temps.
Il serait donc souhaitable que nous pensions à ce que nous pouvons apporter dans le cadre de la réconciliation nationale car tout est encore fragile dans le pays.
Je pense que l’essentiel pour nous est que chaque citoyenne et chaque citoyen, en âge de travailler aient :
– un emploi en fonction de ses compétences ;
– un toit et puissent se nourrir et se soigner convenablement.
La lutte pour le poste ministériel n’est-elle pas une insulte aux populations en ce moment où, les ivoiriens sont dans leur majorité démunis, malnutris et où la paupérisation va grandissante ?
La population a aujourd’hui besoin d’un épanouissement véritable.
Que peut un ministre aujourd’hui pour sa région, son département, son village, sa famille ou même sa formation politique ou encore son organisation ?
Il est avéré que dès qu’un individu est nommé ministre, il devient automatiquement inaccessible. Il est injoignable au téléphone, il ne peut recevoir que sur rendez-vous. Dans ces conditions, quels avantages pouvons-nous tirés d’un ministre qui de surcroît peut à tout moment être demis de ses fonctions ? Un ministre, tout le monde le sait, n’a qu’un salaire, et ses besoins ne font qu’augmenter à cause de sa nouvelle situation.
N’oublions pas qu’il doit entretenir sa famille, il a ses besoins qui augmentent et comme tout bon citoyen, il est confronté à des difficultés financières.
Il est aussi bon à savoir que les bailleurs de fonds suivent de près la gestion de tous les fonds alloués à l’État de Côte d’Ivoire. Le Président de la République devra alors prouver sa maîtrise des finances par la juste utilisation desdits fonds.
Il serait difficile désormais avec le Président OUATTARA Alassane de détourner les deniers publics.
Alors, faut-il encore qu’après cette traversée du désert, que nous nous angoissions pour une quelconque nomination à un poste ministériel éjectable, rien que pour le prestige ?
Pour ma part, je souhaite que les Gouvernements à venir ne tiennent compte que de la compétence, de la rigueur et de la probité du citoyen, gage d’une véritable réconciliation.
Alors, de ce qui précède, doit-on encore utiliser la géopolitique pour la formation d’un Gouvernement ?
Madame FABER Koné
Présidente de la Coordination générale de la lutte contre la Pauvreté
Contact :66652825
Les commentaires sont fermés.