Le nouveau ministre de la Communication, Diakité Coty Souleïmane, a reçu, hier, au 22ème étage de la Tour C, au Plateau, de son
prédécesseur, Hamed Bakayoko, les charges liées à sa nouvellefonction.
Le ministère de la Communication a un nouveau locataire. Diakité Coty Souleïmane succède à Hamed Bakayoko qui a assuré, depuis
janvier, en plus de ses fonctions de ministre de l’Intérieur, l’intérim à la tête de ce département. Le ministre sortant a transmis, hier, au 22ème étage de la Tour C au Plateau, les charges liées à sa nouvelle fonction au ministre entrant. Au cours de la cérémonie qui s’est voulue sobre, Hamed Bakayoko a situé l’importance de la communication dans le développement de la Côte d’Ivoire et appelé son successeur à en avoir conscience. «Vous héritez d’un département qui est véritablement un outil stratégique dans l’action
du gouvernement. La communication fait partie des piliers stratégiques dans le développement d’un pays, singulièrement dans le cas d’un pays qui vit une sortie de crise. Vous avez des instruments qui sont la vitrine de la Côte d’Ivoire et de ce qu’elle a envie d’être, de la perception que la Côte d’Ivoire voudrait que le monde ait d’elle. Vous avez la télévision, le quotidien gouvernemental, Fraternité Matin, l’espace de la presse écrite et vous avez tout le nouvel environnement et tout l’espace audiovisuel à concevoir, à
promouvoir dans un esprit d’ouverture et de liberté», a-t-il indiqué. Avant d’exhorter son successeur à «réussir à changer la télévision ivoirienne» et à faire en sorte que l’investisseur qui vient en Côte d’Ivoire soit séduit pas la qualité des images et des messages véhiculés par la télévision». Hamed Bakayoko a tenu à informer Diakité Coty que le président Ouattara suit attentivement son département. «Ce ne sera pas de tout repos parce que c’est une face visible de l’activité du gouvernement. Quand le journal télévisé
commence avec cinq minutes de retard, le président de la République appelle pour savoir ce qui explique ce retard. Quand il y a
des choses qui ne tiennent pas la route, il vous appelle pour vous poser des questions». Toutes ces paroles ne sont certes pas tombées
dans l’oreille de sourd, puisque Diakité Coty Souleïmane confessera : «Je ne me fais pas d’illusions, je n’envisage pas ma
nouvelle fonction comme une sinécure. Bien au contraire». Il s’est contenté, au cours de son propos, de s’adresser à ses nouveaux
collaborateurs qu’il a appelés à se mettre au travail. «Les tâches qui nous attendent sont lourdes et urgentes au regard de la mission qui
nous a été confiée. Les reformes à faire aboutir sont nombreuses et importantes. Aussi, à compter de ce jour, nous conduisons une
mission collective. Cela ne nous laisse guère le temps de gérer les humeurs et les questions d’ambitions personnelles. Par conséquent,
je vous exhorte dès à présent à retrousser les manches et à vous mettre à l’ouvrage. Notre mission, nous ne la réussirons que dans
une démarche de large concertation et d’une collaboration efficiente et intelligente avec l’ensemble des professionnels de la communication», leur a-t-il dit.
M’Bah Aboubakar
L’expression
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