Notre Voie
Non entrée du Fpi au gouvernement, mise en place d’une grande force de gauche: Des décisions d’une grande maturité politique
Les décisions prises par la dernière réunion des instances du FPI sont d’une grande maturité politique.
Mamadou Koulibaly, président par intérim du Front Populaire Ivoirien (FPI) et ses camarades ont pris des décisions d’une grande maturité politique qui, à coup sûr, vont permettre au forces du changement de rebondir après les moments difficiles qu’elles vivent en ce moment. Il s’agit du refus d’entrer dans le gouvernement Ouattara et la volonté de resserrer les liens entre les partis politiques membres du Congrès National de Résistance pour la Démocratie (CNRD), en vue « d’aller vers la création d’un ensemble qui va au-delà des différents partis politiques ».
En effet, outre le fait que les conditions ne sont pas réunies pour que le FPI entre dans un gouvernement dit de large ouverture, le principe veut que le parti qui a gagné les élections gouverne le pays, et que celui qui a perdu s’oppose selon les règles de l’art. C’est-à-dire dans le respect des règles édictées par la démocratie. Ce principe que défend le président Mamadou Koulibaly est non seulement salutaire pour la formation politique qu’il dirige actuellement, mais elle est également d’une grande maturité politique. Car, c’est quand on veut gouverner par tous les moyens alors même qu’on n’a pas gagné les élections qu’on conduit le pays dans l’impasse. C’est ce que la Côte d’Ivoire a vécu ces dix dernières années. Pour le président Mamadou Koulibaly, un parti politique ne doit pas avoir peur d’être dans l’opposition. C’est cela qui donne tout son sens à l’alternance politique dans tout pays qui se veut démocratique. Autant dire que ce n’est pas tant le fait que le FPI a perdu le pouvoir qui doit constituer un problème pour les militants du parti du président Laurent Gbagbo. Mais c’est la façon dont il a perdu le pouvoir. Mais le vin est versé et il faut le boire. Il faut donc se retrousser les manches et se donner les moyens de préparer les batailles électorales à venir. Mais ceci ne peut pas être possible tant que les tenants du pouvoir continuent de pourchasser les dirigeants du FPI et tous les responsables de l’ancienne Majorité Présidentielle. C’est pourquoi la décision de la reconnaissance du pouvoir du président Ouattara était la bienvenue. Dans l’espoir, bien entendu, que cette reconnaissance amène le nouvel homme fort du pays à rétablir l’Etat de droit, pour que place soit faite à la politique.
En ce qui concerne le fait de vouloir mettre en place un grand ensemble regroupant les partis membres du CNRD, la décision est tout aussi salutaire que mature pour diverses raisons.
La première raison tient au fait que la répression mise en place par les hommes de Ouattara après l’arrestation du président Gbagbo n’a épargné aucun membre de l’ex-Lmp. Tous les responsables de cette coalition ont été visités par les combattants FRCI. Cet état de fait devrait renforcer la solidarité entre partis membres du CNRD et leur famille politique immédiate.
La deuxième raison, c’est que, comme le dit l’adage, l’union fait la force. En face il y a le RHDP. Un groupement politique néocolonialiste. Il faut donc lui opposer une force plus grande et plus forte qui, elle, œuvre pour la souveraineté du pays. Le CNRD est le cadre tout trouvé.
La troisième raison est justement d’ordre idéologique. En effet, ce qui réuni les responsables politiques et même de la société civile au CNRD, c’est la défense de la souveraineté de la Côte d’Ivoire. Or avec le coup d’Etat que vient de réaliser la France montre que la souveraineté de la Côte d’Ivoire est plus que jamais menacée. Les plus pessimistes disent même que la Côte d’Ivoire a été recolonisée. Pour cela seulement, le président Mamadou koulibaly doit être encouragé dans sa volonté de mettre en place une grande force autour du combat pour l’indépendance vraie et la souveraineté du pays.
Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr
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