“Réconciliation, reconstruction et sécurité” au menu du premier Conseil des ministres

Le premier Conseil des ministres du nouveau Gouvernement d’Alassane Ouattara s’est tenu ce vendredi au Palais présidentiel, comme annoncé mercredi dernier par le Secrétaire général de la Présidence de la République, Amadou Gon Coulibaly.

Le Gouvernement affichait complet pour ce premier Conseil des ministres. Débuté à 10 heures, ce Conseil des ministres a duré un peu plus de trois quart d’heure. Selon le Premier ministre Guillaume Soro, qui a animé une conférence de presse au sortir de ce Conseil, «le Président a entretenu les ministres sur trois points essentiels : la réconciliation, la reconstruction et la sécurité ».

Alassane Ouattara a demandé aux nouveaux ministres «beaucoup d’actions et moins de discours», a révélé le Premier ministre. Il a par ailleurs déclaré que la nouvelle équipe gouvernementale «doit ouvrir une nouvelle page pour la Côte d’Ivoire». Indiquant qu’elle a pour mission d’amener la Côte d’Ivoire à «tourner le dos aux querelles et aux palabres» et à s’engager sur «la voie du développement».

S’exprimant au sujet de l’absence de personnalités issues du camp Gbagbo au Gouvernement, Guillaume Soro a indiqué avoir reçu le 01 juin un courrier émanant du 3e vice-président du Front populaire ivoirien (Fpi), Mamadou Koulibaly. Dans cette correspondance, il réaffirme la volonté du camp Gbagbo de ne pas faire partie du nouveau Gouvernement, souhaitant plutôt mener une «opposition républicaine».

Le Président Alassane Ouattara, qui avait instruit le Premier ministre de mener la démarche auprès du camp de son rival à la dernière présidentielle, aurait exprimé ses regrets face à la décision du camp Gbagbo, a fait savoir l’actuel locataire de la Primature. L’acceptation du camp Gbagbo d’intégrer le Gouvernement aurait favorisé «davantage la réconciliation» a estimé Guillaume Soro.

Concernant la réunification de l’armée et le rétablissement définitif de la sécurité sur toute l’étendue du territoire, le chef du gouvernement a annoncé que «des actions sont menées dans ce sens» et que «dans les jours à venir, les choses vont bouger».

Sur ce même volet, le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko a indiqué qu’une rencontre avec les différents commandements des Forces de sécurité est prévue sou peu. Elle permettra de mettre fin aux «barrages sauvages» et de «débarrasser les rues d’Abidjan de personnes en armes».

Le Premier ministre a justifié l’effectif de 36 membres du Gouvernement par l’ampleur de la tâche à accomplir, après la grave crise post-électorale qui aura duré environ cinq mois. «Nous avons une très bonne équipe. Des ministres motivés, prêts à travailler dans l’intérêt du pays et à amener la sécurité afin de permettre le développement du pays », a-t-il précisé.

Le Gouvernement formé par Alassane Ouattara le 01 juin dernier compte 36 membres, dont cinq femmes. Il est Reparti comme suit, 14 du Rassemblement des républicains (Rdr), 8 du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), 5 de la Société civile, 5 des Forces nouvelles (Fn), 2 de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (Udpci), 1 du Mouvement des Forces d’avenir (Mfa) et 1 de l’Union pour la Côte d’Ivoire (Upci).a

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