DOSSIER – Tout sur le Premier Conseil des ministres – Ambiance de fête, hier, au Palais

L’Intelligent d’Abidjan

Ambiance de fête, hier, au premier conseil des ministres
Ambiance de grand jour, hier vendredi, au palais de la Présidence de la République au Plateau. Les ministres appelés au gouvernement ont tous répondu présents. Accolades et embrassades au sortir de ce tout premier conseil des ministres. C’est dans cette atmosphère que les nouveaux venus et les anciens abonnés aux différents remaniements ministériels échangeaient amicalement. Ils étaient tous détendus même si on lisait sur le visage de certains le stress et la hantise des premiers pas dans un gouvernement. Surtout sous l’ère du Président Alassane Ouattara.
Il était dix heures quand le Président de la République a fait son entrée au palais. 30 mn avant lui, le Premier ministre, chef de gouvernement s’est signalé. Les nouveaux élus invités à la table du roi que sont les nouveaux ministres de la nouvelle République, se sont succédé sur le pavé de la présidence. Anne Ouloto, Alain Lobognon, Banzio Dagobert, Kafana Gilbert et Diakité Coty, pour ne citer que ceux-là, ont été tous accueillis par les projecteurs des cameras. Tous les ministres étaient là et tous étaient à l’heure. Nouveau reflexe sous Ouattara qui a retenu l’attention de tous : la ponctualité. Certains journalistes et reporters en ont pour leur compte. Ceux qui sont arrivés après 10 heures ont raté les images de l’arrivée des personnalités. Histoire de leur dire que les temps ont changé. Une fois les ministres entrés en conseil, les journalistes et reporters ont été installés sous une bâche dressée à cet effet. Les commentaires relatifs à la nomenclature du gouvernement, à la faible participation des femmes, au déséquilibre des quotas de ministres donnés par région pour respecter la géopolitique, étaient au centre des discussions entre acteurs des médias. L’attente sera de courte durée puisque le conseil n’a duré que moins d’une heure. Place est faite à la photo de famille. Moment solennel et historique tant attendu où tous les ministres posent avec le Président de la République. A ce niveau, et c’est de coutume, rien n’est fait au hasard. L’emplacement de chacun auprès du Président est hiérarchisé. D’abord, le Premier ministre à la droite du Président, les ministres d’Etat dans le premier carré, ensuite les ministres de souveraineté, après les autres ministres et enfin le ministre délégué. Ce sont des visages radieux composant le commando fort de 36 ministres qui étaient sous les feux des projecteurs. Après cette étape de la cérémonie du jour, les journalistes sont invités à la conférence de presse du Premier ministre. C’est la salle de conférence dans le premier sous-sol de la présidence que Guillaume Soro, Premier ministre, entouré seulement et pour la circonstance de ses cinq ministres d’Etat, animera cette conférence. Pendant près d’une heure d’horloge, le Premier ministre a échangé avec la presse nationale et internationale sur les questions liées à la formation du gouvernement, aux missions des ministres, à la réconciliation et à la sécurité. Des chapitres qu’il a épluchés avec la plus grande aisance tout en donnant, selon lui, des réponses adéquates aux préoccupations soulevées. C’est sous le coup de 14 heures que le marathon a pris fin. En attendant l’entrée en activité des ministres dès lundi prochain.

Patrice Pohé

2
La mise en garde du Président Ouattara aux ministres
Six mois se sont écoulés pour que le Président de la République ait les coudées franches pour former un gouvernement. complet. Six mois de gadoue, mais six mois d’épreuves qui ont fortifié l’homme. Alassane Ouattara qui pèse le poids de la responsabilité et qui appréhende les profondes blessures laissées béantes par une folie meurtrière de la crise postélectorale, n’a d’yeux, selon lui, que pour son peuple. « Je ne dois rien à personne, sinon à mon peuple », avait-il affirmé. A en croire le Président de la République, la priorité doit être accordée aux Ivoiriens qui ont assez souffert de cette crise. Pour lui, son gouvernement et lui ne pourront bénéficier de la confiance du peuple souverain que dans le strict respect du prochain, le sérieux dans la conduite des affaires de l’Etat, l’affirmation du mieux vivre ensemble guidé par un code de bonne conduite. Selon le Président de la République, le ministre doit être un modèle, une référence de moralité et de probité. Une personnalité au service de la nation et non le contraire. « Le ministre doit servir son pays et non se servir », a-t-il prévenu. De sources bien introduites soutiennent que le Président veillera personnellement pour que chaque ministre lui rende compte de la conduite de son ministère en dehors des conseils des ministres où l’on vient pour lire les communications et les défendre, si c’est nécessaire pour l’obtention d’un décret. Le Président Alassane Ouattara dit avoir une vision plus large de l’action gouvernementale concertée, seul facteur de rigueur et de résultats probants. Aussi, selon toujours la même source, aucun détournement de denier public ne restera impuni. Et les comportements en deçà de la limite doivent être évités au risque d’être radié du gouvernement. Le Président a également demandé à ses collaborateurs de s’abstenir d’organiser des fêtes ou même des cérémonies à l’honneur du Chef de l’Etat pour leur nomination. Une sévère mise en garde a été donnée à tous ceux qui seraient tentés par cette aventure de fêtard. «Quand un pays sort d’un tel traumatisme, ceux qui ont la charge de le conduire vers des lendemains meilleurs ne doivent pas abuser de leur souffrance en se comportant comme si rien ne s’était jamais passé», avait-il conseillé. C’est dire que nos gouvernements doivent avoir désormais le profil bas et éviter de choquer le bas peuple qui croupit dans la misère. Les ministres et par ricochet les autres hauts fonctionnaires de l’Etat doivent vivre comme des citoyens ordinaires et se garder de se donner la tunique d’un roitelet. Alassane Ouattara a parlé et il est prêt à sévir à partir du sommet pour donner une leçon de bonne gouvernance. A bon entendeur…
P.P

Absence du Front populaire ivoirien au gouvernement / Guillaume Soro :
‘’Mamadou Koulibaly m’a dit que la place du Fpi était dans l’opposition républicaine’’

Le premier conseil des ministres du gouvernement Guillaume Soro a eu lieu le vendredi 3 juin 2011 au Palais présidentiel sous la présidence d’Alassane Ouattara. Au terme de cette rencontre, le Premier ministre a eu des échanges avec la presse.
Propos liminaire
«Ce jour s’est tenu le premier conseil des ministres présidé par son excellence le Président de la République. Le gouvernement au grand complet était présent. Le président de la République d’entrée de jeu, a tenu à saluer les uns et les autres. Et après les conseils d’usage, il a donné les orientations que devrait être le travail du gouvernement. Le premier point a été la réconciliation. Il faut travailler à la réconciliation entre les filles et les fils de la Côte d’Ivoire. Le second point, c’est la reconstruction du pays après cette longue traversée du désert. Le troisième point c’est la sécurité. Le président bien entendu a aussi évoqué une charte d’éthique et de déontologie pour les membres du gouvernement. Le président a aussi demandé au gouvernement de se mettre immédiatement au travail. Il a demandé de l’action plutôt que des discours. Le président a souhaité rapidement que le gouvernement puisse donner réponse aux préoccupations du quotidien de tous les Ivoiriens. Mesdames et messieurs, voici ce que le président de la République a donné comme orientation à l’équipe gouvernementale. Bien entendu, les membres du gouvernement sont heureux d’avoir le privilège de siéger au gouvernement qui doit donc ouvrir une nouvelle page de l’histoire de notre pays , qui doit donc se préoccuper et travailler pour faire en sorte que la Côte d’Ivoire redevienne la grande Côte d’Ivoire que nous avions à l’époque connue. Une Côte d’Ivoire qui tourne le dos aux querelles, aux palabres, une Côte d’Ivoire résolument engagée dans la voie du développement. Voici Mesdames et messieurs ce que je voudrais vous faire comme compte rendu de ce conseil. En tout cas, en ce qui nous concerne, les ministres sont invités immédiatement à se mettre au travail. Je crois que dans les prochains jours vous verrez la manifestation concrète de cet engagement. Merci ».
Réponses aux questions
des journalistes

Le Fpi n’est pas représenté à ce gouvernement. Qu’est-ce qui explique cela ?
Il faut que les choses soient claires. Le 28 novembre 2010, un président de la République a été démocratiquement élu. Il revient au président de la République démocratiquement élu et conformément à notre Constitution de nommer un Premier ministre qui lui propose un gouvernement. Donc, nous ne sommes plus dans le contexte ou dans le cadre de l’accord politique de Linas-Marcoussis qui avait prévu une clé de répartition entre les formations politiques. C’est terminé. Nous ne sommes plus dans le cadre de ces partages par clé de répartitions des portefeuilles ministériels. Un président est élu. Il nomme un Premier ministre conformément à la Constitution qui lui propose un gouvernement. Mais bien entendu, après les difficultés de transmission du pouvoir pacifiquement au président de la République élu , le président a considéré – et vous l’avez vu dans les orientations qu’il nous a données en conseil des ministres – que pour renforcer la réconciliation entre les fils et les filles de la Côte d’Ivoire, il fallait ouvrir son gouvernement aux forces politiques qu’il juge utile d’associer dans le cadre d’un gouvernement d’union. C’est de la responsabilité du président de la République et ça relève d’une volonté politique. C’est conformément donc à cette volonté politique que le président m’a demandé tout de même de prendre langue avec certains responsables de formation politique en vue de la formation du gouvernement en précisant à chacun que ce n’est plus une affaire de clé de répartition. Le Président se réserve le droit avec le Premier ministre de former le gouvernement en sollicitant lui-même des personnalités pour figurer au gouvernement. Je me suis rendu à Daoukro pour voir le président Bédié, président du Pdci-Rda. J’ai rencontré le ministre d’Etat Mabri et bien d’autres responsables. C’est dans la même logique que j’ai reçu le président intérimaire, je crois, du Fpi M. Mamadou Koulibaly pour échanger et l’informer de l’importance pour le président d’associer toutes les filles et fils au gouvernement. Et en l’espèce, le président me chargeait de l’informer que le Fpi aussi sera sollicité. Après cet entretien , le président intérimaire du Fpi m’a envoyé un courrier le 1er juin m’informant de ce que le Fpi considérait que sa place était dans l’opposition républicaine et que le Fpi ne souhaitait pas s’associer. Il nous a même indiqué que c’est justement cette façon de procéder qui avait créé l’inertie et leur échec. Donc, le Fpi n’a pas souhaité fait partie du gouvernement et ce gouvernement a été formé. Le président tout à l’heure en conseil des ministres a regretté que le Fpi n’ait pas saisi la main tendue du président de la République pour participer au gouvernement. Je ne peux que le regretter en tant que Premier ministre que cette volonté de réconciliation de mettre ensemble tout le monde, de construire le pays, n’ait pas été l’occasion pour toutes les filles et fils de se montrer solidaires du gouvernement et du président de la République.

Est-ce la réunification de l’armée a été abordée ?
Dans le volet sécurité, il y a la restructuration de l’armée, etc. Donc ce sont des chantiers qui seront forcément abordés à l’occasion du conseil du gouvernement et ensuite le conseil de ministres.

Qu’est-ce qui va changer ?
Tout va changer. Je vous le dis. Le président de la République a insisté sur le fait qu’il aura une charte d’éthique et de déontologie des ministres. Ça montre bien que déjà sur ce plan, des choses vont changer, le comportement des ministres, la responsabilité de l’équipe gouvernementale vis-à-vis de non seulement du bien public, mais vis-à-vis du citoyen. Beaucoup de choses vont changer. Le président a insisté pour que le gouvernement se mette au travail pour changer la Côte d’Ivoire. Nous savons que les aspirations et les attentes des Ivoiriens sont nombreuses. Et nous savons aussi que les Ivoiriens sont impatients pour voir les choses positivement évoluer. Nous sommes pleinement conscients de la responsabilité qui est la nôtre. Nous travaillerons et ferons en sorte que de façon concrète, manifeste, vous puissiez voir le changement qu’il y a. Le conseil a commencé à dix heures. La ponctualité, c’est peut-être un détail, mais c’est important. Les choses ont commencé et dans cette direction nous entendons persévérer.

Que répondez-vous à ceux qui disent que c’est un gouvernement pléthorique ?
Je comprends, mais que les Ivoiriens soient indulgents mais tout de même. Nous sortons d’une situation difficile. Donc, il était tout à fait normal que le gouvernement ait cette taille. 36 ministres, c’est quand même moins des 80 ministres qu’on a vus dans d’autres pays qui n’ont pas connu la situation que nous avons. Tout près de nous au Sénégal, c’est un gouvernement de 34 ministres. On n’a que deux membres de plus. Je peux citer plusieurs exemples. Je pense que les Ivoiriens ont fait confiance au président de la République. Le président de la République met un gouvernement en place. Les Ivoiriens doivent attendre le travail de ce gouvernement et l’efficacité de l’équipe gouvernementale. Nous sommes à 36 membres. Ce n’est pas la première fois que je me soumets à l’exercice de former un gouvernement. 36 membres, je ne vois pas ce qui est pléthorique. Quand nous sortions de Marcoussis, nous étions à peu près à plus de 40 ministres. Ensuite, quand nous sortions de Ouagadougou, nous étions autour de 34 ministres. Je ne vois pas ce qui est vraiment excessif ici. Le gouvernement va se mettre au travail. Nous voulons des résultats. Nous vous en donnerons.

Il n’y a que cinq femmes au gouvernement. Qu’est-ce qui explique le faible taux de la gent féminine à ce gouvernement ?
Cinq femmes, ce n’est pas assez. Nous devons en convenir même si le dernier gouvernement, que j’avais mis en place n’en comptait que deux. Evidemment il faut faire des progrès et nous sommes d’accord. Le président, je dois le dire, a insisté pour que nous puissions donc proposer des femmes au gouvernement. Nous avons travaillé. M. Mabri est témoin. J’ai bien insisté pour que les uns et les autres proposent des femmes au gouvernement. Evidemment, ce n’est pas facile non plus parce qu’au sein des forces politiques, il y a des échanges et interactions pour proposer les femmes ; Donc cinq femmes au gouvernement, ce n’est pas assez. Cette culture du genre aussi bien dans les formations politiques que dans l’administration va s’améliorer.

Des armes circulent. Nous avons appris que des nouvelles tenues seront mis à la disposition des Frci. Qu’en est-il ?
La sécurité, les nouvelles tenues, ce sont des questions très pratiques. Il reviendra donc au gouvernement de décider. Ce qu’il faut retenir, c’est que le gouvernement est mis en place et a été constitué le 1er juin. Nous avons tenu notre premier conseil aujourd’hui 3 juin. La machine est en marche et c’est maintenant qu’il faut commencer à regarder, à jauger et à juger le gouvernement. Laissez-nous donc travailler. Il y a quand même une période de grâce pour tout gouvernement. Permettez que nous prenions possession de nos ministères et que nous nous mettions à travailler. Mesdames et messieurs les journalistes, c’est avec plaisir que nous avons échangé avec vous. Je voudrais conclure notre point de presse pour dire que le président de la République, ce matin, solennellement à l’occasion du conseil des ministres, a mis le gouvernement au travail. Nous demandons aux Ivoiriens de garder la sérénité et le calme. Nous avons une bonne équipe. Je dirais même une très bonne équipe. Des ministres motivés, déterminés. Je dirai même des ministres prêts et engagés à travailler dan le sens de la réconciliation de la Côte d’Ivoire, de la reconstruction du pays pour apporter la sécurité à tous. C’est ainsi que nous pourrons relancer l’économie ivoirienne et partant le développement de notre pays. En tout cas, c’est par notre détermination à travailler et à faire en sorte que la Côte d’Ivoire redevienne ce grand pays que nous avons connu.
Propos recueillis par Touré Abdoulaye

Page 7
Après le conseil du gouvernement / Réactions de quelques ministres

Le conseil des ministres du vendredi 3 Juin 2011 s’est déroulé dans une ambiance cordiale. Ci-dessous, les propos des collaborateurs du Président de la République qui ont décidé de se mettre aussitôt au service de l’Etat, pour hisser la Côte d’Ivoire au rang de leader de la sous-région.
Dr Goudou Coffie Raymonde, ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant :
«Nous allons travailler pour avoir des résultats»
«Je suis très honorée et je tiens à remercier, à travers votre journal, le Président de la République et le président Henri Konan Bédié, pour avoir porté leur choix sur ma personne. Le poste de ministre de la Femme me sied tout à fait, dans la mesure où mon combat depuis 1992, a été d’œuvrer pour la promotion de la femme aux postes de décision. Le Président de la République étant un adepte du travail bien fait, cela va nous donner une certaine dynamique et nous allons devoir travailler, parce que nous sommes obligés d’avoir des résultats. Nous allons donc travailler pour avoir des résultats. Je connais très bien le programme du Président de la République et je pense que ce programme va permettre aux femmes à court, moyen et long terme, de pouvoir être promues et montrer leur force. Nous sommes peut-être en minorité, nous sommes cinq (5), mais c’est par notre travail et les résultats que nous allons apporter que le Président de la République va faire confiance et continuer de faire confiance aux femmes. C’est un challenge que nous avons à relever, nous allons le relever et la prochaine fois, il n’y aura plus de réflexion. Dès que le Président va prendre son stylo et qu’il aura à nommer quelqu’un, il pensera à une femme ».
Hamed Bakayoko, ministre de l’Intérieur :
«Nous avons la responsabilité de remettre de l’ordre »
« Notre priorité, c’est de donner la sécurité aux Ivoiriens. Les défis sécuritaires sont majeurs, la Côte d’Ivoire a connu une crise postélectorale qui s’est achevée par une guerre. Il y a une circulation d’armes dans le pays, il y a une insécurité, des forces qui ne sont pas contrôlées. Nous avons la responsabilité de remettre de l’ordre dans tout cela. Ce défi entraîne la suite du processus, parce que pour donner confiance aux investisseurs il faut que la sécurité règne. Nous allons tout mettre en œuvre pour relever ce challenge, nous allons faire en sorte que les Ivoiriens retrouvent la paix, une bonne relation avec la police et les forces de sécurité. Aujourd’hui, l’Ivoirien doit retrouver sa liberté et être libre. L’enjeu c’est de pouvoir sortir sans avoir la peur au ventre, l’angoisse d’être racketté, d’être agressé. Nous avons pleine conscience de notre mission et de notre responsabilité. Nous allons donner le meilleur de nous-mêmes, parce que les sentiments que nous avons sont des sentiments d’engagement et de responsabilité. Nous savons que les Ivoiriens attendent beaucoup et nous allons tout faire pour être à la hauteur. Nous avons déjà engagé des actions pour le plan d’urgence que nous avons conçu pour réduire tous les barrages sauvages et permettre une fluidité, arrêter le racket par les hommes présents dans ces barrages sauvages. Nous entendons prendre des mesures très fortes pour avoir des résultats rapidement».
Pr Thérèse Aya N’dri Yoman, ministre de la santé et de la lutte contre le Sida :
«C’est à nous de montrer notre capacité de travail pour que le Président ait confiance aux femmes»
« Nous venons d’assister au premier conseil des ministres et nous avons eu des directives claires concernant nos missions. Nous sortons d’une longue crise et le système sanitaire est complètement détérioré. Les infrastructures, l’environnement, la prise en charge est difficile et le Président nous a instruit de nous mettre au travail pour relever les grands défis qui nous attendent, pour donner satisfaction à nos populations en ce qui concerne la santé. Qui veut réussir un développement durable doit avoir des ressources humaines de qualité et en bonne santé. Avec nos différents collaborateurs, nous allons essayer de relever les défis qui nous attendent. Le Président nous a promis de respecter le genre en faisant la promotion d’au moins 30% de femmes pour le gouvernement d’union. Ça va venir, nous sommes pour le moment cinq (5), mais nous sommes cinq personnes de qualité et suffisamment représentatives de la gent féminine. Je pense qu’au fur et à mesure ce nombre va être croissant au niveau du gouvernement. C’est à nous de montrer notre capacité de travail pour que le Président ait confiance aux femmes ».

Maurice Bandama, ministre de la Culture et de la Francophonie :
« Tous ceux qui font le monde de la culture, ont une très grande responsabilité dans le rapprochement des Ivoiriens »
« Ce sont des impressions de prise de conscience de notre responsabilité et c’est ce que le Président nous a indiqué. Nous intégrons ce gouvernement au moment où la Côte d’Ivoire sort d’une crise postélectorale qui a traumatisé et divisé les Ivoiriens. Notre devoir, c’est de travailler à la réconciliation des Ivoiriens. Les hommes et les femmes de culture, j’entends les artistes, les écrivains, les peintres, les cinéastes, tous ceux qui font le monde de la culture, ont une très grande responsabilité dans le rapprochement des Ivoiriens avec eux-mêmes et avec les autres peuples de l’espace de la Francophonie et des autres espaces linguistiques. Nous considérons que nous avons un rôle de rassemblement, d’animation et de motivation. Ce sont donc des impressions de joie, de reconnaissance au Président de la République. Nous avons un projet pour le ministère de la Culture et nous allons le dérouler dans les jours qui viennent ».

Mme Nialé Kaba, ministre de la Promotion du logement :
«Les besoins sont évalués à 10.000 logements supplémentaires par an»
«C’est le premier gouvernement complet de l’ère du Président Ouattara, un gouvernement qui intervient après des moments très difficiles, un gouvernement à qui le chef de l’Etat, SEM Alassane Ouattara a assigné des missions très importantes. Il s’agit pour nous de réconcilier les Ivoiriens avec l’Etat et ce qui nous a été demandé en priorité c’est de faire en sorte, chacun selon ses responsabilités, que les Ivoiriens soient fiers et satisfaits de l’action gouvernementale. Ce sont les indications qui nous ont été données et je pense qu’il est important dans un premier temps que les maux qui ont été décriés par le passé, notamment tout ce qui a trait à la gouvernance soient maîtrisés dans ce gouvernement. Les Ivoiriens ne sont pas mal logés, mais il y a un déficit important au niveau du logement en Côte d’Ivoire et principalement à Abidjan. Les besoins sont évalués à 10.000 logements supplémentaires par an, ce déficit important est doublé du fait que la majorité n’a pas les ressources nécessaires pour accéder à un logement décent. Les défis sont donc grands. Le Président lors de sa campagne s’est engagé à prendre les dispositions financières pour que le plus grand nombre d’Ivoiriens puissent accéder à un toit. C’est ce à quoi nous allons nous atteler».
Koné Nabagné Bruno,
ministre des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic)
«Il faut rapidement donner de l’espoir aux Ivoiriens »
«Le sentiment, c’est beaucoup de responsabilité. Vous savez, la situation dans laquelle le pays se trouve. Nous arrivons à un moment difficile. Il faut rapidement donner des résultats et donner de l’espoir aux Ivoiriens. Vous savez notre travail, c’est un travail pour le bien être des Ivoiriens. C’est essentiellement un travail de construction, de développement. Cela nécessite beaucoup d’argent, d’énergie, de détermination et de la vision ».

Nabo Clément, ministre des Eaux et forêts:
«C’est un ministère difficile, mais nous serons à la tâche »
«Merci au Président de la République au nom du Bas-Sassandra pour la confiance qu’il a placée en nous. Nous ferons tout pour ne pas le décevoir. Nous disons aussi merci au Premier ministre et nous lui disons que nous serons à la hauteur. Il y a d’abord la réconciliation entre les Ivoiriens comme l’a dit le Président de la République, mais les Eaux et forêts c’est un ministère difficile, mais nous serons à la tâche».
Koné Kafana, ministre d’Etat, de l’Emploi, des Affaires sociales et de la Solidarité :
«Nous sommes engagés à faire en sorte que le président ne soit pas déçu »
«Nous mesurons avec beaucoup de sérieux les exemples du Président de la République par rapport à l’application de son programme de gouvernement. L’attente est grande. Les Ivoiriens attendent beaucoup de ce gouvernement. Et nous sommes engagés à faire en sorte qu’ils ne soient pas déçus».
Propos recueillis par Dosso Villard

Commentaires Facebook