(L’Humanite 03/06/2011)
Les violences se poursuivent dans le pays. Les Forces républicaines de Côte d’Ivoire, fidèles au président Alassane Ouattara, sont mises en cause dans de nombreuses exactions.
La crise politique ivoirienne a trouvé une issue par la force. La crise humanitaire, elle, est toujours d’actualité. De nombreuses violences continuent d’avoir lieu depuis l’arrestation de Laurent Gbagbo, le 11 avril dernier. Les civils seraient victimes d’exactions commises par les forces du pouvoir actuel, celles du président Ouattara.
«À Abidjan, des femmes ont été violées ou mises à nu publiquement, des civils ont été tués, battus ou arrêtés arbitrairement. Des sympathisants du Front populaire ivoirien ou des présumés miliciens pro-Gbagbo ont été exécutés sommairement» ont dénoncé ensemble cinq organisations françaises, parmi lesquelles la CGT et la Ligue des droits de l’homme. De même, la Commission internationale d’enquête sur la Côte d’Ivoire a attiré l’attention, le 27 mai dernier, sur la poursuite des crimes contre l’humanité dans la région.
Au moins 1 012 personnes ont été tuées dans l’Ouest ivoirien depuis le début de la crise postélectorale, le 28 novembre 2010. Parmi elles, de nombreux Guéré, une ethnie proche de l’ex-président Laurent Gbagbo. Face à ce constat, l’Onuci (mission de l’ONU en Côte d’Ivoire) a évoqué la complexité de la situation, mais s’est gardée de pointer des responsabilités. Il faut dire que les casques bleus sont eux-mêmes mis en cause par Amnesty International : dans son récent rapport, l’ONG les accuse de négligence dans la protection des civils.
Romain Zlatanovic
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