Encadré 1
Abéhi et les autres
On le prenait pour un Bété ou pour un Dida, mais Jean Noël Abéhi est Attié, Abbey et Baoulé. Comme l’a dit le Premier ministre Charles Konan, Abéhi et ses frères d’armes ont cru bien faire ce qu’ils faisaient, même s’ils ont commis des excès et des abus. «Parmi ceux qui ont accompagné Abéhi à la primature, il y avait beaucoup de ressortissants du Nord. Ils ont combattu aux côtés d’Abéhi, ils assument ce qu’ils ont fait mais ils ont rallié la République. Devait-on éviter de les protéger et les livrer à la mort ? Dans le cadre de la réconciliation nationale, et de la recherche de la vérité, ne faut-il pas mieux avoir un Abéhi vivant qu’un Abéhi mort ? Si le grand organisateur de l’affaire en l’occurrence Laurent Gbagbo est en vie, pourquoi les autres ne seraient pas en vie ?», explique un connaisseur du dossier qui annonce dans les jours à venir une sortie en faveur de la République du colonel Konan Boniface. Par ailleurs, Séka Séka et d’autres hommes en armes, encore en exil, exprimeraient de plus en plus la volonté de rentrer au pays.
C.K
Encadré 2
Comment Ouattara a sauvé Abéhi
A en croire le récit publié plus haut, Jean Noël Abéhi, est en plein dans la prière. L’homme n’a pas tort de remercier le tout puissant, qui a inspiré le Président de la République Alassane Ouattara. De sources concordantes, Abéhi avait déjà rallié la République, en reconnaissant l’autorité du général Kassaraté, qui lui a fait allégeance au chef de l’Etat. En tant que gendarme, Abéhi et ses hommes estimaient qu’ils n’avaient pas d’allégeance particulière et spécifique à faire, et qu’il fallait s’en tenir à ce que le patron de la gendarmerie disait au nom de tous. Autrement, au lieu d’Abéhi seul, c’est tous les hommes en armes et en treillis, qui devraient aller individuellement faire allégeance au Président de la République. Fort de cette optique, celui qui fut considéré comme un milicien pour son activisme et son zèle au service de la République sous Gbagbo a, apprend-t-on, contribué à rassurer Paul Yao Ndré lors d’un de ses voyages à Abidjan. Le jour où le président du Conseil Constitutionnel devait venir à Abidjan pour la cérémonie de prestation de serment du Président de la République du 6 Mai dernier, a eu lieu la grande et dernière bataille de Yopougon, qui avait fait tomber des balles sur le Plateau. Très tôt le matin, des parents et amis appellent le professeur Yao Ndré pour lui déconseiller de venir à Abidjan. «Président, ça tire ! Pas la peine de venir ici, ça tire ! ». Après les assurances données par l’entourage du Président de la République, ainsi que par le Président Mamadou Koulibaly, c’est à la suite d’un échange téléphonique avec Jean Noël Abéhi, que le Président du Conseil Constitutionnel est arrivé dans la capitale économique du pays. Selon nos sources, ce fait signifie bien que le commandant Abéhi s’était déjà mis au service de la République, s’appliquant à dissuader ceux qui sont en exil, de continuer de rêver que le miracle, ou qu’un coup d’Etat était encore possible pour Laurent Gbagbo. Ne sachant pas cela, des radicaux du camp Ouattara avaient entrepris de régler des comptes à Abéhi. A la suite de certains commissaires de police arrêtés, Guiai Bi Poin, Abéhi et d’autres étaient dans le collimateur. Mais chat échaudé craint l’eau froide. Après ce qui est arrivé à IB, et refusant de nouveaux morts, le Président de la République a instruit le Premier ministre Guillaume Soro en sa qualité de ministre de la Défense, et d’autre part Charles Konan Banny, en sa qualité de Président de la commission DVR, pour organiser la cérémonie que tout le monde a observé à la télé. Cette cérémonie avait été précédée de plusieurs réunions préparatoires, et n’est donc pas le fruit du hasard. Cependant, les critiques observées indiquent la difficulté de la tâche de réconciliation. Elles traduisent en même temps, l’engagement ferme du chef de l’Etat à garantir la protection de l’Etat pour tous les citoyens, et tous les habitants de la Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara a sauvé Jean Noël Abéhi et de nombreux militaires. C’est le Président de la République, qui a émis la doctrine, selon laquelle il ne faut pas faire payer à tous les policiers, à tous les militaires et à tous les gendarmes les fautes et les dérives des hommes politiques de l’ancien régime. Ceux qui ont commis spécifiquement des abus et des crimes avec leurs armes répondront, mais cela se fera dans le strict respect de la loi. Tous ceux qui aiment Alassane Ouattara, tous ceux qui aiment la République, tous ceux qui aiment la Côte d’Ivoire ne peuvent que soutenir une telle option.
C.K
Encadré 3
Le préfet-gouverneur face à l’indigène-chef de tribu
Des partisans de Laurent Gbagbo ne sont pas fair-play. Surtout ceux qui sont à l’extérieur et qui vivent cachés. Pour eux, le président de la République de Côte d’Ivoire, SEM Ala est un préfet, un gouverneur de la France. Ils estiment que la Côte d’Ivoire est devenue le 52ème département français depuis le 21 Mai. On peut se demander comment, après 50 ans d’indépendance dont dix ans de présidence Gbagbo, la Côte d’Ivoire est arrivée à ce recul. N’est-ce pas parce que l’ancien régime s’est comporté comme ces esclavagistes africains qui ont vendu leurs frères ? Si Alassane Ouattara est sous-préfet, préfet ou gouverneur de France, Laurent Gbagbo peut-il ne pas être un négrier des temps modernes ? Un indigène chef de tribu ? Le débat politique doit redevenir civilisé. Les partisans de Laurent Gbagbo ne perdent rien à respecter l’homme Ouattara, que Paul Yao Ndré avait crédité, même dans la perspective de la victoire de Laurent Gbagbo de près de 2 millions d’électeurs ivoiriens. Dans l’arrêt arbitraire du Conseil constitutionnel, Laurent Gbagbo n’avait même pas cent mille voix d’avance, après avoir fait annuler 500 mille voix. On ne peut exiger respect et considération pour Laurent Gbagbo, quand on ne manifeste aucune compassion pour les 5000 victimes de la crise, quand on utilise des qualificatifs qui feront mal à Laurent Gbagbo. Et ne vaut-il pas mieux être préfet ou gouverneur de France, que d’être préfet ou gouverneur de la Russie ou de la Chine. ? On a les héros et modèles qu’on mérite, et qu’on vaut ! N’est-ce pas ?
C. K
Révélation Tout sur la bataille d’Agban – Et le général Kassaraté sauva la gendarmerie !
Que se passe-t-il à Agban? Que s’est-il passé dans le camp lors de la bataille d’Abidjan? Nous publions un reportage paru samedi 29 Mai 2011 sur un site internet pro-Gbagbo. Instructif à lire pour comprendre l’état d’esprit des radicaux du camp Gbagbo, pour voir comment ils traitent le président de la République. Avant de jeter la pierre sur le camp Ouattara et de donner des leçons de réconciliation, il est bien d’être pénétré de tout ce qui se pense, se dit et s’écrit. Si les vaincus n’ont pas la défaite humble et modeste, comment attendre que les vainqueurs, les forts du moment, se rabaissent et aient la victoire humble et modeste? Manifestement quelques pro-Gbagbo refusent d’avoir la défaite modeste, exigent trop sans rien vouloir céder…
« Retour à Agban, le camp symbole de la résistance ivoirienne. Il est 17h30 ce jeudi 27/05/2011 lorsque nous approchons le camp de la gendarmerie d’Agban. A l’entrée des sentinelles qui procèdent à la fouille systématique des véhicules et des piétons. Une fois ce premier poste de contrôle passé, nous sommes entrés à l’intérieur du camp où nous trouvons nos braves gendarmes de garde au poste de police. Notre premier constat, lorsque nous progressons à l’intérieur du camp, c’est l’absence des impacts de balles et autres obus comme si les combats n’avaient jamais en lieu à ces lieux. A la question de savoir ce qui explique que le camp ne porte aucune trace de combat, notre interlocuteur nous dira que les obus n’ont pas atteint leur cible parce que tirés depuis le bas, le camp étant situé sur une côte, à distances éloignées ce qui explique que la plupart d’entre eux se sont perdus dans la nature. Et pourtant, il y a eu des bombardements aériens qui auraient pu faire des dégâts énormes, là aussi c’est le statu quo c’est à croire que l’éternel Dieu à qui ce camp est désormais consacré l’a épargné, à telle enseigne que ce camp n’a connu qu’une victime en l’occurrence une fillette de 13 ans. Tout cela nous laisse pantois, comment est-ce possible qu’un camp qui a été la cible de bombardements aériens pendant plusieurs jours soit aussi intact ? Les bâtiments abritant les bureaux, l’infirmerie, l’école et les habitations ne portent aucun impact d’obus, et c’est une cité vivante que nous avons vue avec des passants qui allaient et venaient.
Ne pouvant trouver une réponse rationnelle à nos questions, nous continuons notre visite des lieux cherchant à trouver quelque part quelque chose qui nous rappelle la sale guerre que la France nous a imposée. C’est alors qu’une question nous vient à l’esprit, certainement que les hélicos de la Licorne et de l’Onuci cherchaient uniquement le matériel de guerre comme ils l’avaient fait croire. Si tel est le cas, qu’en est-il du matériel militaire, notamment des chars ? Là aussi grande fut notre surprise de savoir que rien n’a été détruit, nous dira notre interlocuteur. Il nous fera d’ailleurs une confidence à ce sujet : « le commandant Abéhi, commandant de l’escadron blindé du camp, la veille, a eu une vision selon laquelle les hélicos devraient venir bombarder le camp le lendemain. Ils nous a donc demandé de ’’bunkeriser ‘’ les chars. »Voilà qui explique pourquoi tous nos chars sont restés intacts, c’est la main divine qui nous a guidés, c’est pourquoi aujourd’hui tout le camp est consacré à Dieu.
Justement parlant du commandant Abéhi, où est-il ? Voici la réponse de notre interlocuteur. « Il est dans ses quartiers c’est-à-dire à l’église, c’est là qu’il a pris ses quartiers et c’est là qu’il dort et qu’il fait tout ». Nous allons de surprises en surprises, comment se fait-il qu’un homme qui commande des troupes de guerre peut résider dans une église? Ici c’est notre berger, me dira-t-on. C’est lui qui dirige nos prières, c’est un homme qui a la crainte de Dieu et que Dieu utilise. » Pour preuve, il a demandé que tout le monde soit dans la prière dans la nuit du vendredi 20 mai 2011, veille de l’investiture du sous-préfet de la France afin de lutter contre la franc-maçonnerie qui s’était donné rendez-vous à Yamoussoukro pour terminer son combat entamé contre la Côte d’Ivoire. C’était pour lui le dernier combat mystique à mener pour la libération de la Côte d’Ivoire. Il fallait donc empêcher cette confrérerie dont les noirs desseins étaient de sacrifier encore des Ivoiriens en faisant couler beaucoup de sang à travers de nombreux accidents sur le chemin de retour de Yamoussoukro. Pour ceux qui s’en souviennent encore, cela n’a pas eu lieu et la presse n’a fait cas d’aucun accident mortel. Est-ce le signe que le combat spirituel a été remporté par les forces du bien ? Le temps nous le dira comme disent les anglais.
Une chose cependant est sûre, c’est que le commandant Abéhi est beaucoup estimé par les gendarmes, et jouit d’un respect et d’une adhésion totale à son discours de la part de la quasi-totalité de gendarmes du camp Agban, la citadelle imprenable. Celle-là même dont rêve Koné Zakaria qui était chargé de la faire tomber comme nous explique notre interlocuteur. « En son temps, Koné Zakaria a appelé le général Kassaraté pour lui dire qu’il venait prendre possession du camp d’Agban pour en faire sa base. Lors du briefing précédant l’assaut du camp, il a affirmé à ses hommes que le camp d’Agban était à eux, et qu’il les y envoyait pour tuer tous les gendarmes présents et prendre possession de leur habitations, non sans avoir violé femmes et enfants. C’est pourquoi, ils avaient été tous pourvus en préservatifs ainsi qu’en viagra ». Stupéfiant tout cela, et pourtant c’est la réalité parce qu’une vidéo de ce briefing circule et sous peu vous aurez la primeur de la voir sur votre site. De plus notre interlocuteur a affirmé que ces deux éléments ont été trouvés sur tous les corps de rebelles abattus lors de cet assaut des hommes de Zakaria qui, à l’évidence, ne savaient pas qu’ils étaient envoyés à l’abattoir parce qu’ils allaient se frotter à des hommes de métier, rompus au maniement des armes. Cet assaut finalement a été un échec puisque le camp d’Agban est toujours aux mains des gendarmes qui de surcroît interdisent aux FRCI d’y entrer même quand ils ont des ordres de mission bien signés ou encore des bons de carburant. Cette bravoure et la maîtrise des armes ainsi que l’habilité au combat des gendarmes ont été d’ailleurs reconnue au général Kassaraté, qui a été ovationné lors de son arrivé au Golf contrairement aux autres généraux qui ont fait allégeance au sous-préfet de la France en Côte d’Ivoire. C’est aussi une des confidences de notre interlocuteur.
Au final, c’est une visite enrichissante que nous avons faite dans ce camp qui nous a donné un motif de fierté supplémentaire dans nos hommes en armes qui ont su résister et faire preuve de métier. Et cela nous rappelle les propos de notre hôte du jour qui nous disait qu’Agban serait encore en train de se battre si le général Kassaraté n’était pas allé faire allégeance et cela malgré les bombardements aériens, car selon lui le combat est fonction du contexte et des forces en présence. Pour nous éclairer, il nous dira que le combat se serait transformé en guérilla urbaine comme ce fut le cas à Abobo et Yopougon, et la tache aurait été problèmes à faire pour Licorne et l’Onuci qui auraient eu des difficultés face aux hommes formés au maniement des armes. Nous ne pouvons que saluer cette bravoure qui ne traduit rien d’autre que l’attachement au pays et au métier pour lequel il nous paie. Cela devrait servir à bien d’autres corporations.
www.abidjanci.net
Source : www.abidjanci.net
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