Les vendeuses guéré réfugiées à la mission Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de Duékoué sont inconsolables. Le petit marché qu’elles ont créé juste devant la mission pour exercer leurs petits commerces a été ravagé, par les flammes d’un incendie criminel, dans la nuit de mardi à mercredi.
Selon des témoignages recueillis au téléphone par l’informateur.net auprès des déplacés de la mission, le marché aurait été incendié par des éléments des forces républicaines à la suite d’une rixe qui a opposé un des leurs à des jeunes Wê. Une affaire de dessous de ceinture. L’élément des forces républicaines aurait tenté de séduire une jeune Guéré dans les environs. Ce qui n’aurait pas été du goût des jeunes qui l’auraient pris à parti. Ce dernier étant revenu plus tard avec du renfort, ils n’ont pas trouvé mieux que d’incendier le marché où plus de 300 femmes déplacées du centre se débrouillent pour survivre.
Faut-il le rappeler, ce marché guéré approvisionne tous les déplacés qui se trouvent à la mission et qui sont estimés à plus de 27.000 personnes.
Du côté des forces républicaines ont nie les faits et on promet en revanche qu’une enquête sera diligentée pour situer les responsabilités. Mais en attendant, une question triture les méninges : comment ce marché a-t-il pu être incendié au nez et à la barbe des casques bleus qui veillent nuit et jour sur la sécurité de la mission ? Simple question.
En tout état de cause, les vendeuses qui sont pour la plupart des veuves qui ont perdu leur mari dans les évènements de fin mars dernier, qui ont meurtri la région, ont manifesté ce mercredi 25 mai devant la gendarmerie de Duékoué pour exprimer leur colère.
Firmin N’Da,
www.informateur.net
Commentaires Facebook