C’est une première. Quarante-deux jours après sa capture dans son bunker, l’ex-Chef de l’Etat a eu la visite ce jeudi 26 mai 2011 de deux membres du conseil d’avocats constitué pour sa défense.
Il s’agit Me Habiba Touré et Hervé Gouaméné, qui est par ailleurs président de l’Apdh, une organisation de la société civile qui avait pris fait et cause pour lui lors de la crise postélectorale. L’ex-président en résidence surveillée à Korhogo a pu s’entretenir pour la première fois avec ses avocats.
L’information a été confirmée par l’un de ses conseillers en l’occurence Alain Toussaint. « Les deux avocats qui avaient reçu la promesse de pouvoir rencontrer leur client étaient arrivés lundi par vol spécial à Korhogo, mais ils s’étaient d’abord heurtés à un refus des autorités. C’est après avoir maintes fois menacé de rester sur place tant qu’ils n’auraient pas un permis de visite, qu’ils ont finalement pu voir le président Laurent Gbagbo », a notifié Alain Toussaint dans un communiqué de presse.
Notons que le président Alassane Ouattara a annoncé dans une interview accordée à la chaine française France 24, son souhait de voir son prédécesseur être à la fois jugé par la justice ivoirienne et par a Court pénale internationale (CPI) pour divers crimes commis dans son pays. Non sans préciser que son prédécesseur est détenu dans le nord du pays à sa demande, en raison d’une crainte de « tentative d’enlèvement ou de violences ».
Bien qu’ayant reconnu la victoire d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 28 novembre, le parti de Laurent Gbagbo, en l’occurrence le Front populaire ivoirien (FPI, ancien parti au pouvoir en Côte d’Ivoire) refuse d’entrer dans un éventuel gouvernement d’union nationale tant que son mentor sera en détention au nord.
Dalima Dahoué, Informateur.net
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