Le chantage honteux et farfelu du Fpi

AP Photo/Rebecca Blackwell

Ils auraient fait de rester terrés dans leurs cachettes. Comme des rats. Tout porte à croire que les refondateurs n’ont pas encore tiré les leçons de leur chute du pouvoir. Après avoir foutu le bordel au pays, assassiner des milliers de personnes, brûler vifs des individus et faire disparaître d’autres, détruit l’administration, la direction du Fpi ose faire du chantage au pouvoir en place. Hier, la substance de leur rencontre se résume à cette phrase : « nous sommes d’accord, mais libérez Laurent Gbagbo d’abord ! » Cinq heures de réunion (9 H 45 à 14 H) pour arriver à ces conditions aussi farfelues que celles-ci, il faut désespérer des frontistes. Comment peut-on libérer un homme qui armé des jeunes, des mercenaires pour tuer d’autres ivoiriens ? Quel chef de l’Etat, garant du peuple peut acheter des orgues de Staline contre ses populations, couper l’eau et l’électricité à ce même peuple et espérer sa clémence et se la couler douce au Cap-Vert, sous les cocotiers de Pedro Pirès. Laurent Gbagbo et ses sbires doivent payer pour ce qu’ils ont fait à la Côte d’Ivoire. La réconciliation ne signifie pas faire table-rase des crimes, prendre les mêmes tueurs et recommencer…Où étaient ceux qui ont ergoté hier quand Gbagbo mettait le feu aux banques, à l’administration publique et à l’armée ? Qu’ont-ils dit et fait pour empêcher ce désastre ? A la moindre pétarade, ils se sont réfugiés au Ghana et aux premières lumières du jour, sont apparus comme des anges, orgueilleux et insolents par-dessus le marché. La Côte d’Ivoire doit changer. Gbagbo doit être jugé ici et à la Cour pénale internationale. Un point un trait ! S’ils le souhaitent, qu’ils n’entrent pas au gouvernement. Depuis 45 jours, la Côte d’Ivoire vit sans Gbagbo et elle ne se porte pas si mal…

Assoumane Bamba
L’expression

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