Sarkozy, seul chef d’Etat occidental à l’investiture de Ouattara


leparisien.fr

Le temps est venu de «rassembler les Ivoiriens» : tels sont les premiers mots prononcés par Alassane Ouattara solennellement investi président de la Côte d’Ivoire samedi. Nicolas Sarkozy a tenu à participer à cette cérémonie d’investiture marquant l’épilogue de six mois d’une crise post-électorale qui a fait près de 3 000 morts.
Il était le seul chef seul chef d’Etat occidental à avoir fait le déplacement. Il s’est par ailleurs engagé à «garder des forces militaire»en Côte d’Ivoire «pour assurer la protection des ressortissants» français.

Accueilli à l’aéroport de à Yamoussoukro, la capitale administrative, par le nouveau président ivoirien, Nicolas Sarkozy a lancé : «C’est important d’être ici en Côte d’Ivoire aux côtés du président Ouattara, pour la démocratie, pour l’Afrique». «Le temps est venu de renouer avec les valeurs profondes de notre belle Côte d’Ivoire et de rassembler les Ivoiriens», a déclaré un peu plus tard le chef d’Etat français.

Ouattara : «C’est un succès pour l’Afrique toute entière»

Son homologue ivoirien lui a glissé en retour : «Vous avez vu, tout le monde a dit « Merci Sarko »» après qu’ils aient serré la main de jeunes partisans du n°1 de ce pays de l’Afrique de l’Ouest. La France a contribué au départ le 11 avril de Laurent Gbagbo, notamment grâce à la force Licorne, sous mandat de l’Onu. Participaient également à la cérémonie, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et une vingtaine de chefs d’Etats africains.

«Célébrons la paix sans laquelle aucun développement n’est possible», a déclaré Ouattara, lançant un appel «solennel à la réconciliation» pour qu’émerge «un Ivoirien nouveau», se félicitant que la crise se soit «achevée par la victoire de la démocratie». «C’est un succès pour la Côte d’Ivoire et pour l’Afrique toute entière». Alassane Ouattara a salué «tout particulièrement la France avec laquelle la Côte d’Ivoire a des liens historiques et une vision commune de l’avenir», malgré des années de tensions sous la décennie Gbagbo.

Le pays sort peu à peu de sa paralysie

Depuis le 11 avril, la Côte d’Ivoire se relève peu peu: les fonctionnaires ont repris le travail, les écoles ont rouvert et l’activité économique, touchée de plein fouet, sort de sa paralysie. Mais le pays reste marqué par les exactions, violences et pillages des dernières mois, et les déplacés et réfugiés sont encore nombreux. La situation sécuritaire s’améliore mais demeure fragile, notamment dans l’ouest, où des mercenaires libériens pro-Gbagbo en fuite sont accusés par les autorités d’avoir tué plus de 200 personnes début mai.

Le nouveau président a promis la réconciliation, en créant notamment une Commission ad hoc, mais aussi qu’aucun crime commis depuis le 28 novembre ne restera impunis, quels qu’en soient les auteurs. Il a demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d’enquêter sur les crimes les plus graves.

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