Ils ont encore la peur au ventre. Les policiers, gendarmes qui ont fui leur domicile les premières heures de l’offensive de Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) dans la commune de Yopougon n’ont toujours pas regagné leur domicile respectif. Il s’agit de ceux qui habitaient dans les maisons des quartiers Kowéit, Sideci, Niangon, Toit Rouge et nouveau quartier. Difficile pour eux de vaincre leur peur, eu égard aux nombreuses exactions et scènes de pillages perpétrés par les miliciens Libériens. Pour eux retournés encore dans ces maisons, c’est aller se livrer à la mort. « C’est difficile pour nous, nous avons très peur. Et puis, nos maisons ont été sérieusement pillées » a indiqué des policiers qui ont bien voulu requérir l’anonymat. Nombre des ces ex -FDS vivent en banlieue (Bingerville, Grand Bassam) dans des conditions difficiles. Certains chez des frères et d’autres chez des parents selon eux. Par contre ceux qui sont dans les cités Policières Yop1 et Yop2 (ancienne Brigade Anti-émeute (BAE), la caserne de Gendarmerie (Toit Rouge) n’ont pas de problèmes. Quant au nouveau camp BAE de Yopougon (Port bouet 2), il a été complètement pillé par les miliciens sans loi ni foi. Les ex-FDS soutiennent qu’elles n’ont plus de treillis, ni de rangers. « Nous n’avons plus d’armes. Alors que des grands criminels qui étaient écroués à la Maca se promènent librement et en tout impunité dans la ville d’Abidjan. Nous avons très peur actuellement » a confié un ex- élément des Forces de Défense et de Sécurité Ivoirienne. La confiance est actuellement de saison entre les ex -FDS et les ex FN. En tout cas, il n’y a pas de péril en la demeure. Les ex -FDS qui résidaient à Yopougon peuvent tranquillement retourner chez eux. Elles doivent s’approprier le discours »réconciliateur » du président Alassane Ouattara. Nul n’a le droit de se faire justice. « (…) Celui qui n’a rien fait, n’a rien ; mais celui qui a fait quelques choses, répondra de ses actes devant les Tribunaux du pays » a indiqué le Ministre de l’Intérieur, M. Ahmed Bakayoko lors de la passation de charges tenue récemment au District d’Abidjan. Malgré l »assurance donnée par les nouvelles autorités qu’il n’ ya aura pas d’acte de »vengeance et de représailles » beaucoup ex -FDS n’ont pu encore vaincre leur peur. Elles sont encore hésitantes. Certes, certains ont fait trop de zèle. Ils ont commis des exécutions sommaires. Des civiles ont été froidement abattus en toute impunité dans des quartiers d’Abidjan. Du moins, d’autres ont également joué le rôle »d’indic » aux miliciens. Ce sont autant de facteurs qui font que ces hommes en treillis tardent à regagner leur domicile et leurs appartements respectifs.
Anzoumana Cissé
Le Patriote
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