Le président du Parti ivoirien des travailleurs (Pit), Francis Wanga Wodié, est sur le départ. L’éminent juriste qui dirige le Pit depuis sa création au début des années 90, va bientôt quitter la tête de ce parti. Selon des indiscrétions, le septuagénaire (qui ne fait pas son âge) est pressenti pour remplacer Paul Yao N’dré, l’actuel président du Conseil constitutionnel. De source bien informée, l’affaire est dans le sac, même si au Pit, l’on entend garder secrète l’information jusqu’à confirmation officielle. D’ailleurs, soulignent nos sources, l’annonce de l’arrivée de l’illustre homme de droit à la tête du Conseil constitutionnel aurait été rendue publique le même jour où l’on a appris la nomination de Marcel Zadi Kessy et Henriette Dagri Diabaté respectivement au Conseil économique et social (Ces) et à la Grande Chancellerie. Mais, l’information aurait été mise en veilleuse, le temps de l’investiture d’Alassane Ouattara où Paul Yao N’dré jouera sa dernière note avant d’être retiré du podium. Le départ de Francis Wodié de la tête du Pit n’était plus un secret au sein de ce parti. Après la cuisante déconvenue subie au premier tour de la présidentielle, il a décidé de rendre le tablier au prochain congrès de son parti. Mais, les choses vont s’accélérer quelques jours avant le second tour du 28 novembre 2010. Au cours d’un comité central devant décider du candidat à soutenir entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo, une majorité se dégage en faveur du candidat de l’opposition. Mais les débats houleux et à la limite de l’indécence poussent Wodié à annoncer brutalement sa démission. Avant de revenir bien plus tard, en attendant de quitter la présidence du parti dans les règles de l’art. Son départ est donc un acquis. Et le fauteuil en déshérence est l’objet d’une vive convoitise. Selon nos sources, ça se bouscule déjà pour occuper la place du partant. Tous ceux qui piaffaient d’impatience dans l’antichambre croient que leur heure a sonné. Nul doute que le parti pourrait être agité par une guerre des textes opposant le collège de juristes que compte le Pit.
L’Inter
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