Côte d’Ivoire – A quand la fin de la cacophonie dans le milieu des transports ?

Rencontre du Gie Pvtrci avec le ministère des Transports

La rencontre entre le Gie Pvtrci (Groupement d’intérêt économique des Propriétaires de véhicules de transport routier de Côte d’Ivoire) tenue, lundi 9 mai 2011 au siège du Fonds de développement du transport routier sis aux II-Plateaux Vallons donne les signes d’une fin de cacophonie dans le milieu du transport routier en Côte d’Ivoire.
En effet, le gouvernement ivoirien cherche à organiser le secteur du transport routier qui fonctionne depuis plus d’une décennie de manière informelle. Pour passer de l’informel au formel le ministère des Transports invite les transporteurs routiers à se regrouper en Gie afin de permettre à l’État de mieux les assister. Pour mieux appréhender les véritables maux dont souffre ce secteur, pourvoyeur d’emploi qui, de surcroit est l’un des piliers de l’économie ivoirienne, le directeur de cabinet du ministre des Transports Tiagba Laurent a, à sa demande reçu, le bureau exécutif du Gie Pvtrci élargi à d’autres membres et des Pdg de transports routiers et leurs collaborateurs. Touré Almamy, lui-même responsable de la société de transport Att et président du conseil d’administration a présenté d’entrée, quelques membres de son bureau qui ont pu faire le déplacement. Il s’agit de William Kauphy vice-président de la société Utb, Cissé Aissatou secrétaire général représentante de la société Pendis-CI, Kouassi Hélène trésorière du Groupe de transport Kouassi Philippe, Boka Hortense de Saman transport et trésorière adjointe, le chargé du commissariat aux comptes Kouao Michelle Zégoua de la compagnie KS, Mory Samassi de Gti…

Le bilan des préjudices subis par les propriétaires de véhicule réunis au sein du Gie durant la crise postélectorale est « sombre ». Il a été dressé par le président du conseil d’administration de ce groupement, Touré Almamy. Des cars endommagés, des employés au chômage technique, des bureaux saccagés et pillés, le racket sous diverse forme exacerbé en divers lieux sur les chauffeurs, le prix encore élevé du carburant et des intrants de véhicules complètent la longue liste des dommages. Face à ce tableau peu reluisant, une nouvelle page doit se tourner comme le soutien Touré Amamy. « A court et moyen terme, le Gie Pvtrci envisage sortir ce secteur économique de l’informel dans lequel il baigne et entend être un partenaire crédible pour l’État en contribuant à la relance économique », a-t-il indiqué. Joignant l’acte à la parole, il a remis séance tenante, un bilan consigné dans un rapport contenant des propositions et les maux qui minent leur secteur d’activité. « Au-delà de la perte de matériels, il y a aussi celle des impôts. Des patentes que nous avons payées pour travailler douze mois et que nous n’avons utilisés que, neuf mois au titre de l’année 2010. Au titre de l’année 2011 cela, fait cinq mois que nous ne travaillons pas et nous avons posé le cas de la patente 2011 », a fait remarquer la Pca du Gie. Faut-il payer pour douze mois alors que les propriétaires de véhicules ont déjà perdu cinq mois ? Ce sont les réponses à ces d’interrogations qui, selon Touré Almamy sont consignés dans le rapport remis au directeur de cabinet Tiagba Laurent.
Le représentant du ministre des Transports qui avait à ses côtés, le président du Comité de gestion du Fonds de développement du transport routier, Youssouf Traoré a félicité et encouragé les propriétaires à œuvrer dans le sens de l’union et du dialogue. « Désormais, l’État ne s’adressera plus aux syndicats des transporteurs parce que c’est vous leur employeur et non l’État » a martelé le représentant du ministre des Transports. Qui a donné l’assurance de l’État à accompagner le Groupement d’intérêt économique.
Avant de conclure, au nom du Gie Pvtrci, le Pca a promis une aide de dix cars de transport au ministre des Transports pour accompagner les invités du Président Alassane Ouattara à son investiture, prévu le 21 mai prochain à Yamoussoukro.

Sériba Koné
seriba67@yahoo.fr

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