(L’expression) – Coup monté ou hold-up au trésor public de Korhogo ? On se perd en conjectures sur ce qui s’est réellement passé jeudi. Mais on retient que la somme de 156 millions de Fcfa a été soutirée dans le caveau de la trésorerie générale de Korhogo. Jeudi 5 mai. Il est 11H.
Deux messieurs impeccablement vêtus en costume font leur entrée dans l’établissement financier sans attirer l’attention de qui que ce soit. Agents et travailleurs auraient pensé à des clients ordinaires. Et pourtant, ils avaient dissimulé des armes sous leurs costumes. Une fois dans le bureau du patron, les visiteurs indélicats ( ?) révèlent leur vraie identité. « Ce n’est pas, auraient-ils lancé au chef d’agence, pour une quelconque ouverture de compte ou un quelconque dépôt, mais un braquage », ont-ils donné les nouvelles. Et d’intimer l’ordre au chef, sous la menace des armes, d’appeler la caissière pour un tour au caveau. Le chef s’exécute. Une fois les opérations terminées, les visiteurs sortent du bureau en compagnie du patron des lieux et montent ensemble dans son véhicule. Direction, la route de Korhogo. Le financier et ses ravisseurs ou ses complices franchissent le check point après qu’il a lui-même versé les frais de péage qui s’élèvent à 400 Fcfa. A environ 15 kilomètres, le chef d’agence est abandonné à Nangounkaha. C’est quand il revient au bureau que ses collaborateurs sont mis au courant. Pour les besoins de l’enquête, le chef d’agence a été mis aux arrêts avec deux autres travailleurs. Ainsi que les vigiles de service. Les autorités veulent situer les responsabilités puisqu’il subsiste des zones d’ombre. Comment les braqueurs ont-ils pu opérer aussi facilement ? Pourquoi les vigiles, comme à leur habitude, n’ont-ils pas tâté les deux personnes qui ont effectué leur entrée au trésor ? Comment les braqueurs ont-ils su que de l’argent était-il disponible pour le paiement des retraités ? Pourquoi le chef du trésor n’a-t-il pas alerté les soldats à la sortie de Korhogo sur la route de Ferké à qui il a payé le droit de péage ? Autant de questions que se posent les Korhogolais. Nombreux sont ceux qui pensent que le braquage du trésor est un vrai faux hold-up. Les autorités locales de Frci ont débuté hier l’enquête pour démêler cet écheveau.
Mazola
Correspondant régional
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