Durant la campagne électorale, le Président Alassane Ouattara a cité le PPTE et révélé ses efforts personnels pour que notre pays atteigne le point d’achèvement. Alassane Ouattara n’a pas fait que cela. Il a aussi salué le travail de Charles Diby Koffi. En nommant ministre de l’Economie et des Finances dans le gouvernement du Premier ministre, Charles Koffi Diby qui, dès le 28 Novembre 2010, avait reconnu la victoire du candidat du RHDP, le Président de la République démontre que le plus important pour lui, ce n’est pas le militantisme politique. En dehors du RDR, qui dispose assurément de cadres valables pour le poste, le Président Ouattara veut montrer qu’il existe des Ivoiriens honnêtes, dignes de confiance, aimant leur pays, dévoués pour servir la République et la Nation. Des Ivoiriens compétents qui tout en étant en dehors des appareils politiques partisans, savent réaliser de bonnes analyses de l’environnement politique. C’est un message que la société civile ivoirienne, admirable dans son soutien pratiquement unanime au choix des urnes fait le 28 Novembre 2010, saura comprendre. Depuis Marcoussis jusqu’à Ouaga, les partis politiques ivoiriens se sont taillé la part du lion. Dans le prochain gouvernement après la crise postélectorale et la lutte armée qui ont suivi la victoire du RHDP, il sera difficile de remettre immédiatement en cause la mainmise des partis politiques, y compris le FPI sur le gouvernement mais à l’avenir les compétences pas forcément partisanes ni politiques seront de plus en plus encouragées et promues par le Président de la République. La preuve et la justification de ce fait, sont bien Alassane Ouattara lui-même. Même si Ouattara a été fils du parti unique, c’est d’abord sa compétence et son expertise avérés qui ont intéressé Houphouët-Boigny. Personne n’a d’abord exigé sa carte de militant. C’est plus tard que le Vieux et le PDCI l’ont adoubé comme membre des instances du parti pour taire les critiques et pour lui permettre de travailler les mains libres. Alassane Ouattara est d’abord un technocrate qui croit davantage aux compétences, aux valeurs qu’au militantisme politique. Les violences et les différentes crises connues par la Côte d’Ivoire depuis 1993, ne peuvent faire perdre de vue cette vision du Président de la République.
C.K
L’Intelligent d’Abidjan
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