Côte d’Ivoire: retour au calme difficile à Abidjan

Par RFI-

Les forces républicaines tentent de déloger des miliciens pro-Gbagbo qui refusent toujours de déposer les armes à Abidjan. Hier matin, les FRCI ont lancé une offensive dans la commune de Yopougon, favorable à l’ancien président. Les affrontements ont poussé des centaines d’habitants à quitter les lieux.

« Ils étaient trois et portaient des fusils, ils ont presque tout emporté chez moi », raconte cet habitant de Yopougon, qui a du abandonner sa maison, de peur de voir les patriotes revenir.

Ils opéreraient par petits groupes de trois à cinq individus, souvent en toute fin d’après midi, mais ils s’en prennent parfois à des automobilistes en pleine journée. Ils ont aussi pillé mercredi des commerçants du marché situé non loin du palais de justice de Yopougon.

DR Photo

Quand aux affrontements qui opposent les patriotes retranchés dans le fief de l’ex-majorité présidentielle aux forces républicaines de Côte d’Ivoire, les FRCI, ils se font parfois à l’arme lourde. Un des officiers importants des FRCI admet que Yopougon constitue aujourd’hui « un problème » et que la nouvelle armée ivoirienne essaye de le régler. Mais les FRCI sont freinées dans leur action, « parce qu’elles évitent, ajoute l’officier, de provoquer un bain de sang au sein de la population civile ».

Des responsables de l’ex majorité présidentielle ont appelé les patriotes à déposer les armes. Certains ténors de ces jeunes les ont aussi appelé à renoncer à la violence. Ces différents appels ont eu peu d’effet. Ce qui inquiète les FRCI, ce sont les armes cachées dans les maisons de particuliers.

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La réconciliation en Côte d’Ivoire, un sujet crucial, évoqué par le président de l’Assemblée nationale, Mamadou Coulibaly, reçu hier par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara.

Mamadou Coulibaly fait partie du FPI, le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo. Il a plaidé pour que le Parlement retrouve son rôle. Il a aussi demandé la fin des intimidations et des violences contre les Ivoiriens qui ont soutenu Laurent Gbagbo :

« J’ai dit à Ouattara que de nombreux militants du FPI ou pro-Gbagbo craignent pour leur sécurité. Il faut que ces militants se sentent sécurisés dans leurs quartiers simplement parce qu’ils sont Bétés. Si c’est ça nous n’aurons jamais de paix. On ne peut pas gouverner au nom d’une ethnie ou d’un groupe quelconque ».

Des tirs ont également retenti mercredi soir dans le quartier d’Abobo. Ibrahim Coulibaly, le chef du commando invisible, qui avait harcelé les miliciens pro-Gbago, affirme que ses positions ont été attaquées par les Forces républicaines. Réponse du gouvernement : les FRCI ne font que rétablir l’ordre.

Par RFI

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