(MFWA/IFEX) – Les journalistes du « Temps » et de « Notre Voie », des quotidiens pro-Gbagbo, vivent dans la peur suite au saccage de leurs rédactions par des hommes armés soupçonnés d’être des éléments proche d’Alassane Ouattara, le nouveau Président de la Côte d’Ivoire, le 13 avril 2011.
La correspondante de la Fondation pour les médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) a rapporté que l’attaque est survenue à peine deux jours après la chute de Laurent Gbagbo. Les agresseurs ont pillé et détruit le matériel du journal y compris le matériel informatique. Quelques uns des journalistes vivent cachés depuis ces attaques.
Le 15 avril, la version en ligne du « Temps » a accusé le gouvernement du Président Ouattara de préparer un plan systématique pour « tuer tous les journalistes pro-Gbagbo ». Le journal affirme qu’une réunion à cet effet s’est tenue à l’Hôtel du Golfe, le quartier général de Ouattara,♠ et qu’une liste noire de 17 journalistes supposés proche de Gbagbo y a été dressée.
Cependant, Amadou Coulibaly, responsable de la Communication du Président Ouattara, a réfuté cette allégation du « Temps » en rassurant que l’attaque contre les journaux serait des incidents isolés qui selon lui auraient des mobiles économiques. Coulibaly a rassuré la presse pro-Gbagbo de protection.
Par ailleurs, quatre groupes armés ont, les 13 et 15 avril 2011, attaqué les locaux de l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP) de l’État ivoirien. Les groupes armés de kalachnikov ont attaqué les bureaux de l’AIP séparément et ont emporté deux véhicules et du matériel informatique ainsi que des réfrigérateurs.
La correspondante affirme que l’un des groupes qui n’a pu entrer dans le bâtiment où se trouvaient les services finances et administration s’en sont pris à un gardien qu’ils ont dépouillé d’un cellulaire et d’argent.
François Gnankou, Directeur Général par intérim de l’AIP, a lance un appel pour la protection sécuritaire afin qu’ils puissent faire leur travail sans crainte.
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