Le professeur Aké Ngbo annonce la démission du « gouvernement » Gbagbo

Par RFI

Moins d’une semaine après la chute de leur leader, des voix dans le camp de l’ancien président Laurent Gbagbo appelle à la réconciliation. Le professeur Aké Ngbo, président de l’université de Cocody, ex-Premier ministre de Laurent Gbagbo a annoncé samedi 16 avril 2011 au soir la démission de son gouvernement et lance un appel à l’apaisement pour que la Côte d’Ivoire se relève et se remette au travail.

Aké Ngbo ne s’était pas exprimé depuis l’arrestation lundi de Laurent Gbagbo. Le Premier ministre, qui conduisait le gouvernement Gbagbo depuis la crise post-électorale, annonce samedi soir la démission de son gouvernement. Il lance un appel à l’apaisement et demande à tous les Ivoiriens de se remette au travail.

L’ex-Premier ministre précise que tous les ministres qui ont pu être consultés, qui ont pu être contactés avant cette déclaration l’ont été, et la soutiennent. Un appel repris par le président du parti de Laurent Gbagbo, le FPI. Une déclaration de Pascal Affi Nguessan devant la TCI, la télévision créée par Alassane Ouattara, et la presse internationale alors qu’il est actuellement en résidence surveillée à l’hôtel du Golf et que les journalistes présents n’ont pas été autorisés à lui poser des questions

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(voir encadré).
Genèse d’une déclaration

Il y a, au départ, un appel pressant d’Alcide Djédjé, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement post-électoral de Laurent Gbagbo, aux nouvelles autorités ivoiriennes, de faire cesser le harcèlement et parfois les violences dont seraient victimes les partisans de l’ex chef de l’Etat notamment dans l’ouest du pays.

Une demande formulée au téléphone au lendemain des affrontements ayant opposé, vendredi à Yopougon, les FRCI aux miliciens pro-Gbagbo, visiblement les jeunes patriotes. Un membre du gouvernement Ouattara aurait alors suggéré de façon appuyé aux responsables pro-Gbagbo de demander aux patriotes de déposer les armes.

Entendu dans un premier temps que le président du FPI allait s’exprimer devant la presse ivoirienne et internationale, les journalistes des médias étrangers se sont vus ensuite refuser l’entrée de la salle au profit de la seule caméra de la TCI. La télévision créée par Alassane Ouattara peu avant les élections.

Refusant de s’exprimer devant une seule caméra, Pascal Affi Nguessan a, par la suite, obtenu la présence des journalistes étrangers. En revanche, ils n’ont pas eu le droit de lui poser une seule question. Dans sa déclaration, Pascal Affi Nguessan appelle bien les patriotes à déposer les armes. Il s’est aussi adressé aux nouvelles autorités, leur demandant la libération de Laurent Gbagbo et de veiller à la sécurité de tous les Ivoiriens.

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