On se rappelle encore comme si c’était hier que la disparition de Nana Houphouët en 1993 avait sonné la dispersion des Eléphanteaux du Parti démocratique de Côte d’Ivoire/Rassemblement démocratique africain (PDCI/RDA) dans la forêt ivoirienne.
Parmi tant d’autres, le plus illustratif, Laurent Dona Fologo, qu’on ne présente plus, en rupture de ban depuis avec sa famille politique biologique, qui a choisi de convoler en justes noces avec l’ennemi d’hier, le Front populaire ivoirien (FPI) de Koudou Laurent Gbagbo, qu’il n’a cessé de sanctifier, lui qui avoue n’avoir point la culture de l’opposition, et pour cause.
Pourtant, Laurent Dona Fologo n’attendra même pas les premières frappes des forces républicaines et de la coalition Licorne-ONUCI pour dire à son ami, de seulement d’une décennie, de reconnaître la victoire du candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour le développement et la paix (RHDP), Alassane Dramane Ouattara. Le sable de la lagune Ebrié avait-il déjà annoncé la couleur ?
Hélas, depuis le 11 avril 2011, à peine l’illustre époux de Simone Gbagbo a été rangé dans les archives de la présidence ivoirienne que l’ancien ministre et secrétaire général du PDCI-RDA sous Houphouët et Henri Konan Bédié, président du Conseil économique et social sous Gbagbo, alla s’agenouiller devant Alassane Dramane Ouattara à l’hôtel du Golf pour lui faire allégeance.
Le prétexte du pardon et de la réconciliation est tout trouvé, mais Fologo gagnerait à tirer sa révérence de la scène politique pour favoriser l’émergence d’une nouvelle race de politiciens, plus soucieux des intérêts de la Côte d’Ivoire que des leurs, égoïstes, lui jamais rassasié depuis maintenant une éternité de carrière dans le beurre.
L’Observateur Paalga
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