En Côte d’Ivoire battus, les Pro-Gbagbo appellent à la réconciliation



Côte d’Ivoire : le camp Gbagbo appelle à la réconciliation

Les proches du président déchu ont demandé que ce dernier soit libéré, afin qu’il prenne part à la « réconciliation nationale », tout en appelant à cesser la guerre.

Le camp de Laurent Gbagbo a appelé, samedi 16 avril, à la réconciliation, moins d’une semaine après la chute de l’ex-président ivoirien. Son rival victorieux, le nouveau chef d’Etat Alassane Ouattara, a de son côté fait libérer près de 7O personnes retenues depuis lors à son quartier général.

« Arrêtons la guerre »

« Nous devons arrêter l’escalade de la violence et de la déchéance », a déclaré Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), accompagné notamment d’Alcide Djédjé, ex-ministre des Affaires étrangères de Laurent Gbagbo.

Au pouvoir depuis 2000, le « boulanger d’Abidjan » a été arrêté lundi 11 avril par les Forces républicaines (FRCI) d’Alassane Ouattara, appuyées par la France et l’Onu. Ce à l’issue d’une guerre de dix jours dans Abidjan et de près de cinq mois de crise post-électorale, qui ont fait près de 900 morts selon les Nations unies.

70 proches de Gbagbo libérés

« Au nom de la paix, arrêtons la guerre », a poursuivi Pascal Affi, appelant aussi à libérer les personnes arrêtées, dont Laurent Gbagbo, afin qu’il prenne « part à la réconciliation nationale ». Le partisan du président sortant prononçait cette déclaration solennelle dans un hôtel d’Abidjan, où il a trouvé refuge avec d’autres personnalités de son camp, protégées par les FRCI et l’Onu.

Près de 70 personnes, membres de la famille de Laurent Gbagbo et employés de maison qui avaient été arrêtées lundi à sa résidence avec l’ex-président ont été libérées samedi, a par ailleurs annoncé le gouvernement Ouattara sur la télévision TCI.

Laurent Gbagbo a été placé mercredi en résidence surveillée dans le nord du pays. Selon Alcide Djédjé, il se trouve à Korhogo, la grande ville de la région et fief de son rival. Son épouse Simone demeure au Golf hôtel.

Le chef des « jeunes patriotes » introuvable

Charles Blé Goudé, personnage clé du régime défait, fait par ailleurs toujours l’objet d’intenses spéculations, son camp affirmant qu’il est « en lieu sûr ».

De nombreuses rumeurs ont circulé quant au sort de Charles Blé Goudé, le chef des « jeunes patriotes » et ministre de la Jeunesse du président déchu. Des proches de Laurent Gbagbo le donnaient même tard vendredi « entre la vie et la mort », tandis que l’Onu affirmait ne disposer d’aucune information.

La Gambie, petit pays d’Afrique de l’Ouest, du reste déclaré ne pas reconnaître le président Alassane Ouattara et affirmé que M. Gbagbo demeurait « le président légitime ».

A Paris, plusieurs milliers d’Ivoiriens, et à Londres, environ 200, ont manifesté pour célébrer la victoire d’Alassane Ouattara et remercier la France et l’Onu.

Nouvelobs.com – avec agences

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