Déclaration du président du Fpi relative à la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire

16 avril 2011

Chers compatriotes,

Le conflit né de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010 s’est terminé, hélas par la guerre, dans le sang et les larmes.

Le Président Laurent GBAGBO a été arrêté avec son épouse, de nombreux membres de sa famille et du personnel de la Présidence, les membres du gouvernement et des hautes personnalités civiles et militaires. M. TAGRO Désiré, Secrétaire Général de la Présidence, et ancien Ministre de l’Intérieur a été tué.

Les combats sur l’ensemble du territoire national et en particulier à Abidjan ont occasionné des morts, des pillages de biens publics et privés, de graves violations des Droits de l’Homme et des atteintes à la dignité des personnes.

La vie politique, économique et sociale s’est arrêtée et un climat de peur s’est abattu sur le pays.

La Majorité Présidentielle (LMP) est profondément meurtrie face à cette situation chaotique. Elle présente ses condoléances les plus attristées aux familles de tous ceux et toutes celles qui ont perdu la vie dans ces tristes évènements ; elle les assure de son entière solidarité.
A la Nation entière et à toutes les victimes de cette grave crise, LMP adresse sa sincère compassion.

Les meurtrissures sont encore vives. Nos cœurs saignent encore et en maints endroits (Yopougon notamment) certains de nos compatriotes continuent de se battre et de refuser la loi des armes. Nous devons arrêter l’escalade de la violence et de la déchéance.

Depuis trente (30) ans, notre pays est en crise : crise économique depuis 1980, crise politique depuis la mort du père-fondateur, le Président Houphouët Boigny en 1993, crise politico-militaire depuis 1999/2000.

Pays de liberté, de solidarité, de diversité et d’hospitalité, la Côte d’Ivoire ne doit pas et ne peut pas mourir par la faute de ses propres fils.

Ressaisissons-nous, dominons nos douleurs, apaisons nos cœurs, essuyons nos larmes et rassemblons-nous pour mettre fin aux souffrances de nos populations et donner une chance à la restauration et à la construction de notre pays.

Il appartient aux Nouvelles Autorités de prendre toutes les dispositions pour mettre fin à l’insécurité qui s’est généralisée avec les exactions, la traque des partisans du Président Laurent GBAGBO, les pillages, les braquages, les arrestations arbitraires, etc. pour rétablir l’ordre républicain et l’Etat de droits, afin de permettre au pays de retrouver une vie normale, de permettre à toutes les personnes arrêtées en particulier le Président Laurent GBAGBO, de retrouver la liberté pour prendre toute sa part dans la réconciliation nationale.

A tous nos frères et sœurs qui ont soutenu, qui soutiennent et qui accompagnent le combat politique du Président Laurent GBAGBO, aux Patriotes de toutes les générations, je voudrais rappeler les termes de la dernière déclaration du Président Laurent GBAGBO, le lundi 11 avril 2011 à l’hôtel du Golf : « je souhaite qu’on arrête les armes, qu’on entre dans la partie civile de la crise et qu’on la conclue rapidement pour que le pays reprenne ».

Où que vous soyez, quoi qu’on vous ait fait, quelque soit l’intensité de votre douleur, la gravité des frustrations et des préjudices subis, au nom de la paix, au nom de notre cher pays, la Côte d’Ivoire, Terre d’Espérance, arrêtons la guerre, mettons fin à toute forme de belligérance et de confrontations. Disposons nos cœurs à la Paix et à la Réconciliation Nationale pour que vive la Côte d’Ivoire, éternelle, une et indivisible.

QUE DIEU BENISSE NOTRE CHER PAYS !

AFFI N’GUESSAN PASCAL,
Président du Front Populaire Ivoirien
Porte-parole de Candidat Laurent GBAGBO

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