D’essence, cordial, magnanime et débordant d’amour pour son alter ego, malgré les nombreux efforts consentis dans la réflexion pendant que j’étais encore au lycée, je n’étais jamais parvenu à une exégèse plausible, une intellection de l’attitude haineuse et atrabilaire du sage de Yamoussoukro, SEM. Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, père de la nation ivoirienne à l’endroit de ce monsieur, Laurent GBAGBO, qui venait, suite à l’avènement du multipartisme, de faire véritablement intrusion sur la scène politique ivoirienne. Une de mes niaises hypothèses fondait cette aversion viscérale sur la peur de se voir ravir la magistrature suprême par ce jeune historien se réclamant d’un socialisme révolutionnaire, favorable à l’émergence de valeurs radicalement nouvelles de liberté, de justice, d’ordre, d’alternance s’originant dans la démocratie, face à un obsolète monopartisme conservateur incarné par lui et ses partisans qui, contrastant superbement avec les réquisits politiques modernes impulsés par cette dynamique générale, ce flux chronique facteur de changements, de fluctuations dans lesquels est embarqué le monde, avait fini par étaler toutes ses limites à assurer au peuple un mieux-être social, asseoir des lignes directrices consolantes et stabilisatrices. C’était précisément en 1990 et j’étais encore en classe de première, au lycée Léboutou de Dabou, une bourgade située à moins de 50 kilomètres d’Abidjan. Séduit par la fougue, les envolées verbales essaimées de promesses mirobolantes qui, actualisées, assureraient un avenir des plus radieux à notre chère Côte d’ivoire, nous avons tous rué dans les brancards contre le Vieux et son régime, symbolisant à nos yeux immatures et non critiques de jouvenceau, le mal radical. Toutefois, en nous adossant aux animosités, à l’inhumanité, l’irrévérence pour le sacré, l’immoralisme qui nous ont été servis durant ces dix années de direction prétorienne, sans attiger, nous comprenons sans coup férir, les raisons justifiant la méfiance et les mazarinades au vitriol du Président HOUPHOUËT-BOIGNY vis-à-vis de cet homme. Son statut de sage, de visionnaire et surtout son esprit cartésien, lui avaient permis de cerner très tôt, l’être profond et intime de l’homme qui, se dissimulant derrière un masque vertueux, était parvenu à flouer tout le monde.
Or donc derrière ce plastique aguichant et cette rhétorique propagandiste de liberté et d’amélioration des conditions d’existence des citoyens, se blottissait un dangereux psychopathe aiguillonné par une logique revancharde qu’il a déployée, une fois le pouvoir acquis, avec une simplicité animale jamais vue, de mémoire d’homme en Côte d’Ivoire, épaulé dans son macabre hobby par sa guenon d’épouse, couplage de la laideur morale et physique, aussi cynique que lui, tel le couple Nicolae et Elena CEAUSESCU en Roumanie. En lieu et place du bonheur qu’ils avaient promis aux ivoiriens à travers leurs nombreux discours démagogiques dignes d’individus lucifériens, ils ont plutôt réalisé le programme qu’ils couvaient secrètement en eux : venger Kragbé GNAGBE, Dignan BAILLY, Erneste BOKA. Pour ce faire, comme l’affirmait Monsieur le Ministre Kobenan Kouassi ADJOUMANI sur les antennes de la TCI, tous ceux se réclamant de l’Houphouëtisme doivent passer à la casserole, être trucidés sans le moindre remord, de la même manière qu’on se débarrasse de rats, de moustiques, de blattes… gênants. Seuls eux, leur clan, leurs familles, leurs amis, la flopée d’opportunistes gravitant autour d’eux comme des vautours (Bro GREBE, Danielle Bony Claverie, Laurent Dona FOLOGO, Palé DIMATE, Jacqueline Lohouès OBLE, Angèle GNONSOA, Aké N’GBO…) qui, au nom d’une supposée précellence sur les autres ivoiriens parce que investis, selon eux et leur cheptel de pasteurs affairistes qui s’en sont mis plein la besace ces temps-ci, d’une mission divine, ont droit à la vie. Pour y parvenir, tout a été instrumentalisé, même Dieu. Quelle est cette épouse, qui plus est, ex-première dame, ose pousser la monstruosité, la cruauté jusqu’à s’extasier, en exécutant des pas de danse simiesques mal coordonnés, d’une grossière affabulation qui d’ailleurs est une marque de fabrique à la LMP, donnant pour mort un adversaire politique, dont vous avez bénéficié des bonnes grâces, pendant que son ingrat de mari et elle-même, logeaient le diable dans la bourse, lorsqu’ils étaient encore dans l’opposition ? Quelle est cette femme qui, suite au viol d’autres femmes par d’abjects individus, n’eut d’autres mots de compassion à leur endroit qu’en les raillant tout en s’enorgueillissant de leur malheur en ces termes, sur le plateau de Denise EPOTE DURAND, Directrice de TV5 Afrique au moment des faits, en ces termes : « Elles n’avaient pas à y aller. » ? Sacrée Simone ! Cet odieux attelage (Laurent-Simone), toute honte bue, charrie tous les vices du monde : mensonge, haine injustifiée pour le prochain, xénophobie, tendances narcissiques que rien ne justifie, concussion, mégalomanie, hypocrisie, violations répétées de la loi fondamentale dont ils se prévalent, propension passionnelle à la violence, blanchiment d’argent etc. Loin de moi toute prétention de mettre en crise les décisions de la transcendance, j’asserte que la Côte d’Ivoire ne méritait pas à sa tête d’aussi méphistophéliques créatures célébrant quotidiennement le mal aussi bien dans la parole que dans leurs faits et gestes. Indiscutablement en proie à des déviations sadomasochistes, ils n’ont cure de la vie humaine dont la destruction déclenche chez eux des convulsions orgasmiques suivies de sensations de volupté intense.
La boucherie orchestrée (sept femmes sauvagement abattues à l’arme lourde) lors d’une marche pacifique organisée par des femmes de la commune d’Abobo en protestation contre la volonté affichée de confiscation du pouvoir d’Etat par le Machiavel d’Eburnie et ignominieusement présentée par la télé mille collines (LMP TV ou RTI), dans un commentaire révoltant d’une platitude déconcertante du nabot rachitique et très tristement célèbre SACRE Yoh, journaliste sans diplôme, dont la vacuité morale et intellectuelle est sue de tous, comme un grossier montage, illustre parfaitement cet état de fait. Plus unis par leurs goûts hors normes, leur soif incoercible de s’abreuver quotidiennement de sang humain que par un réel sentiment d’affection et d’attachement profond réciproque, ces deux dangereux psychopathes ne s’interdisent rien du tout. Même les morts n’échappent pas à leurs conduites exécrables, leur honteuse litanie d’actes inhumains (profanation de la sépulture de la défunte mère de Monsieur le Président de la République Alassane Dramane OUATTARA, Hadja Nabintou CISSE, bombardement du cimetière de Korhogo lors de l’opération dignité en 2004, pilonnage récent du cimetière de Williams ville où repose la dépouille de ma mère…) Leur vœu d’éternité, de se maintenir de façon pérenne à la tête de ce pays qu’ils ont complètement défiguré voué à l’échec avec l’avancée fulgurante des forces républicaines qui ne cessent de prendre du volume, de la consistance consécutivement aux ralliements massifs des FDS, tout en mettant à l’abri leurs progénitures, c’est des rejetons d’ autres individus humains qu’ils veulent se servir comme chairs à canon. Quelle déchéance morale ! Au compte de cette entreprise diabolique, des jeunes gens confinés à l’ultime étape du désespoir par le chômage, les difficultés matérielles ont été invités par l’anti-modèle, fraudeur devant l’Eternel Blé GOUDE Charles à venir se faire enrôler ; appel auquel ils ont massivement répondu, plus mus par l’espoir de se trouver un emploi que de mener ce combat idiot, artificiel que nous imposent ces pintades orgueilleuses, ces parias. Objectivement, il ne pouvait en être autrement car comme le notait le Bélier de Yamoussoukro : « l’homme qui a faim n’est pas un homme libre. Celui qui est écrasé par les préoccupations matérielles n’a ni le temps ni le courage ni la force de s’élever au-dessus des contingences immédiates et de se conduire en être pensant. » Dans le même sillon, Karl MARX avait déjà fait remarquer que : « l’extrême pauvreté nuit à l’exercice de la vertu. » Mais aucun parent digne de ce nom n’acceptera que son enfant s’engage dans cette aventure, cette folie suicidaire, quelle que soit l’acuité du dénuement vécu. D’ailleurs, plusieurs de ces jeunes recrues, sous le feu des sages conseils de parents, amis, connaissances ont fait défection ; et la saignée continue. Finalement, ils se retrouveront seuls lorsque tonneront les premiers coups de canon des forces républicaines qui avancent inexorablement vers Abidjan. Comment peut-on se comporter comme s’il n’existait aucune morale, aucune norme ?
Laurent et Simone, sachez qu’il n’existe plus de marge entre les animaux et vous, le seuil du tolérable ayant été largement franchi. Plus personne ne vous suivra dans vos balourdises, vos tendances ineptes. Regardez autour de vous ! Vous avez de la matière, de la très bonne dont vous pouvez vous servir : donnez des kalachnikovs à votre gendre Stéphane KIPRE et à son épouse, donnez-en à Michel GBAGBO, à votre fille en exercice à l’ambassade de Côte d’Ivoire aux Etats-Unis, à KONATE Navigué, à Blé GOUDE, à Richard DAKOURY, à Serges KASSY, à Thierry LEGRE, à DAMANA Picass Adia, à Jean-Yves DIBOPIEU, à Annie TCHELE ETYBOU, à Bro GREBE, personnification achevée de la vilénie morale et physique, à Aphing N’GUESSAN, spécialiste des coups de gueule incontrôlés et intempestifs… Arrêtez d’utiliser des jeunes sans défense comme organon dans la quête de vos stupidités, vos fantasmagories. Quoi qu’il en soit, la messe est définitivement dite. Monsieur le Président de la République Alassane Dramane OUATTARA, vous avait mis en garde quant au fait que cette situation ne saurait prospérer et que vous vous affaisserez comme un fruit en état de putréfaction poussée. Ce moment tant attendu est arrivé. Ceux que vous appeliez vos fidèles, partout, courent comme des hyènes dératées, prennent la poudre d’escampette effarouchés par la puissance de feu en face. Abraham LINCOLN, seizième Président des Etats-Unis, disait en substance qu’ « on peut tromper une partie du peuple tout le temps, qu’on peut tromper un certain temps tout le peuple, et qu’on ne peut jamais tromper tout le peuple tout le temps. » Dans la même perspective, l’on écrit aussi que : « le dictateur qui inscrit son destin en lettres cousues de trahisons et de lâchetés paye au prix fort la sanction de l’Histoire. » Alea jacta est ! Cedant arma togae ! (Que les armes le cèdent à la toge) Rideau !
DIARRA CHEICKH OUMAR
E-mail : sekdiasek@gmail.com
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