«On n’est pas pro-Gbagbo ou pro-Ouattara, on est pro-Côte d’Ivoire», tient d’emblée à rectifier Fulgence Kouassi, président d’une petite ONG franco-suisse baptisée Ivoire Solidarité Internationale. «La seule chose que l’on défend, c’est la souveraineté de notre pays. Ils ont fait un coup d’Etat», fulmine l’homme qui est au bout du fil. «Le pays va plonger dans le chaos. Alassane Ouattara ne pourra pas diriger la Côte d’Ivoire», prédit Fulgence Kouassi. «La population, elle, veut la sécurité», insiste-t-il. Le président d’Ivoire Solidarité Internationale est très inquiet.
«La Côte d’Ivoire est remplie d’armes et les exactions commises par la rébellion se multiplient», dit-il. Même colère et même indignation chez Appolinaire Odjou, secrétaire du Congrès panafricain des jeunes patriotes en Suisse. «On a réussi à tromper l’opinion internationale en faisant passer Laurent Gbagbo pour un dictateur», proteste ce dernier. Et de poursuivre: «La France soutient depuis 2002 une rébellion que la communauté internationale n’a pas condamnée. Ouattara est venu au pouvoir par la force, pour moi ce n’est pas le président». Pour les pro-Gbagbo, le divorce avec la France est consommé. Certains n’hésitent pas à parler de «haine». «On veut nous faire croire que les hommes du clan Ouattara sont des gentils mais ils ont commis les pires atrocités», insiste Appolinaire Odjou, qui s’interroge sur le sort réservé aux «deux cents personnes qui ont été arrêtées avec Laurent Gbagbo».
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a nommé, hier, trois experts chargés d’enquêter sur les violations qui auraient été commises depuis le scrutin présidentiel du 28 novembre
Alain Jourdan
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