Par Dr Dieth alexis, Vienne Autriche
L’appel de Gbagbo à la résistance contre la France est de la propagande qui manipule le terme noble de « résistance ». Celui qui appelle à la résistance contre la France est en réalité un imposteur qui est en rébellion ouverte contre la Souveraineté du peuple ivoirien et contre le gouvernement légitime de l’Etat ivoirien. En appelant à la résistance contre la France Gbagbo joue ad nauseam sur le registre de l’anticolonialisme éculé. Il veut instrumentaliser à son profit le contrôle du port d’Abidjan par la Force Licorne en brodant sur le thème du mercantilisme colonial alors qu’il sait pertinemment qu’il s’agit de mettre fin à la pénurie alimentaire et d’améliorer la situation humanitaire catastrophique que sa guérilla devait entretenir. Il veut aussi exploiter le massacre de Duékoué pour lier les mains à la Force Licorne et mettre Nicolas Sarkozy en difficulté avec l’aide de ses soutiens occultes et celle de ses soutiens socialistes français dont les intérêts électoraux convergent avec les siens. « Il faut clarifier » ce que fait Licorne déclare Benoît Hamon. Interrogé sur les massacres perpétrés à Duékoué, tombée fin mars aux mains des forces loyales à Alassane Ouattara, le porte-parole du PS, Benoît Hamon a déclaré qu’il « ne souhaitait pas que les forces françaises soient engagées aux côtés d’un acteur qui aurait perpétré de tels massacres ». Pour qu’un tel jugement soit crédible il aurait fallu que le parti socialiste français retire officiellement son soutien au régime de Gbagbo qui pratique, depuis 2004, la sinistre méthode des escadrons de la mort et a perpétré jusqu’à ce jour , contre ses adversaires politiques, des exactions qui vont, des meurtres individuels à la répression sanglante des manifestations aux armes de guerre, jusqu’au massacre des populations civiles aux tirs d’obus. La dernière position officielle de la gauche française par la bouche de son porte-parole achève de nous convaincre que l’appel de Gbagbo à la résistance contre la France qui est en réalité un appel au soutien de son hold-up électoral contre le peuple ivoirien, est un appel a l’aide adressé à des destinataires spécifiques au moment où les intérêts immédiats de Gbagbo s’harmonisent avec les intérêts de certains milieux politiques de la gauche et de l’extrême droite française, en campagne électorale.
En lançant une offensive médiatique qui reprend la chanson éculée du néo-colonialisme, modulée sur le thème de la résistance à la France, au moment où il engage la guérilla urbaine en vue de laquelle il avait distribué massivement des armes de guerre à ses miliciens et à la jeunesse désœuvrée acquise à sa cause, Gbagbo veut aggraver par l’insécurité et par la terreur le chaos qu’il a sciemment provoqué pour atteindre ses fins : reprendre la main et échapper à la cour pénal en s’attribuant une immunité à travers un rôle politique central à défaut de pouvoir s’approprier la présidence de la République. Mais cet appel soutenu par la très opportune dénonciation du massacre de Duékoué où les troupes de Ouattara sont soupçonnées d’être impliquées, offre à la gauche et à l’extrême droite française l’occasion de mettre Nicolas Sarkozy en difficulté. La Côte d’Ivoire devient un enjeu de politique intérieur en France alors que la campagne électorale française a déjà commencé. Cela conduit à des positions opportunistes simplistes et dangereuse qui ne servent ni l’intérêt de la France ni l’intérêt de la démocratie ni l’intérêt des droits de l’homme en Côte d’Ivoire et en Afrique.
En décriant et en condamnant l’intervention de la force Licorne qui s’effectue cependant sous le mandat du conseil de sécurité de l’ONU, les socialistes français et les soutiens d’extrême droite de Gbagbo ignorent-ils que les 54,10 pour 100 d’Ivoiriens, c’est-à-dire la majorité du peuple ivoirien, approuvent cette intervention de la force Licorne qui la protège de la folie meurtrière d’un dictateur surarmée à dessein et qui lui permet d’espérer recouvrer le respect de sa Souveraineté ? ignorent-ils que les manifestations tapageuses actuellement en cours à Paris des soutiens ethniques de Gbagbo massivement convoyés en France grâce au népotisme du régime durant le temps de son règne entre 2000 et 2010 et qui sont loin de représenter la majorité du peuple ivoirien, relaient simplement la propagande d’un régime minoritaire rejeté dans les urnes par la majorité du peuple ivoirien ? En décriant et en condamnant l’intervention de la force Licorne qui s’effectue cependant sous le mandat du conseil de sécurité de l’Onu, les socialistes français ignorent-ils qu’existent entre la France et la Côte d’Ivoire des accords de défense dont le même Gbagbo a demandé la mise en œuvre pour arrêter en 2002 l’offensive de la rébellion que sa politique d’exclusion ethniciste avait provoquée ? Ignorent-ils que Gbagbo s’est surarmé en violant l’embargo sur les armes et a distribué massivement au vu et au su de tous des armes de guerre à ses électeurs et à ses miliciens pour s’opposer par la violence illimité et le crime au verdict des urnes ? En soutenant la propagande du retrait de la force Licorne pourtant mandaté par l’ONU auraient-ils voulu que des armes de guerre aient été distribuées massivement aux 54,10 pour cent d’Ivoirien ayant voté pour Alassane Dramane afin que ceux-ci puissent s’opposer eux-mêmes dans une guérilla au hold-up électoral perpétré par Gbagbo comme Gbagbo l’a fait pour ses milices en vue de refuser le verdict des urnes ? Cautionnent-ils la grave violation de l’embargo sur les armes par Gbagbo qui lui a permis d’engloutir des centaines de milliards de Francs CFA dans l’achat massif d’armements lourds afin de se donner les moyens de s’opposer impunément au verdict des urnes au lieu d’utiliser ces fonds à la réalisation d’investissements d’intérêt public servant l’intérêt général ? Souhaitent-ils que la majorité du peuple ivoirien qui a porté démocratiquement son choix sur Alassane Dramane Ouattara se fasse massacrer pour n’avoir pas choisi Gbagbo le prétendu socialiste ?
Faire tomber Sarkozy au prix du soutien à Gbagbo contre le choix démocratique du peuple ivoirien et contre la Côte d’Ivoire est le choix gravissime que semblent avoir fait certains milieux politiques de gauche et d’extrême droite. Et ce choix rappelle le mépris raciste d’une certaine France envers l’Africain et les diverses instrumentalisations dont les Nègres furent victimes au cours de l’histoire. Nous les soupçonnons d’instrumentaliser le conflit ivoirien pour mettre en difficulté Nicolas Sarkozy au profit de la gauche ou de l’extrême droite en vue de l’élection présidentielle française. Nous dénonçons vivement cette nouvelle instrumentalisation politique du Nègre et de l’Afrique pour servir des buts politiques particuliers en France. Nous dénonçons vivement ce mépris du peuple ivoirien qui pue à la fois l’opportunisme politique et le racisme. Nous dénonçons vivement ce soutien indirect éhonté à la dictature ethnique de type colonial de Gbagbo auteur d’un braquage électoral contre la démocratie en Côte d’Ivoire. Nous dénonçons avec la dernière énergie ce soutien indirect à un individu coupable de crimes avérés contre l’humanité, qui a distribué au vu au su de tous des armes de guerre à ses miliciens et a engagé des mercenaires pour mener une guérilla urbaine criminelle contre son propre peuple qu’il veut punir de l’avoir rejeté dans les urnes. La règle cardinale de la démocratie telle qu’elle est vécue en France à savoir la souveraineté de l’électeur et le respect du verdict des urnes ne serait-elle pas bonne pour les Nègres dans la vision du monde d’une certaine mouvance de la gauche-caviar française ? Nous soupçonnons cette gauche de chercher sciemment à lier les mains de l’Onuci et de la force Licorne pour aider Gbagbo à se repositionner dans le jeu politique ivoirien en affamant la population ivoirienne par sa guérilla urbaine enseignée par ses mercenaires angolais. Une certaine gauche française ignore-t-elle que la décision de mettre hors d’état de nuire les armes lourdes de Gbagbo, fournies par l’Angola, armes qui ne sont pas seulement d’origine russe et chinoise comme le montre l’angolagate, relève du conseil de sécurité de l’ONU? A quelle sombre dessein obéit ce souci de décrédibiliser l’institution internationale et l’action légitime de la Force Licorne pour livrer le peuple ivoirien à la furie meurtrière d’un socialiste de pacotille surarmé qui ne recule devant aucun crime ni aucune forfaiture susceptible de lui permettre d’atteindre le but qu’il poursuit obstinément envers et contre tous. Cette complicité qui s’apparente à une véritable ronde de vautours sur les charniers ivoiriens est affligeante et n’échappe pas à la perspicacité du peuple ivoirien et du monde entier. N’est-il pas évident que l’appel de Gbagbo à la résistance contre la France est la propagande malveillante d’un candidat malheureux à l’élection présidentielle qui veut écarter les forces internationales pour avoir les mains libres afin de déchaîner la violence extrême de ses armes lourdes contre la majorité du peuple ivoirien qui ne lui a pas donné son suffrage ? N’est-il pas de notoriété publique que cette stratégie s’inscrit dans le volet médiatique de la guérilla urbaine qu’il a préparé en distribuant massivement des armes de guerre à la population de ses électeurs pour atteindre ses fins égoïstes par le chaos sciemment organisé ?
Relié au battage médiatique qui porte sur les crimes de Duékoué, l’appel à la résistance contre la France est, en effet, de la propagande qui semble faire partie d’une stratégie concertée en complicité avec divers milieux occultes pour renverser la vapeur au profit de Gbagbo et lui donner un second souffle chaque fois qu’il est acculé. La fenêtre d’opportunité des négociations, ouverte par le cessez-le feu maladroitement accordé par certaines parties a été mis à profit par Gbagbo pour se réarmer. Dispensateur d’un second souffle qui permet toujours à Gbagbo de se ressaisir et de contre-attaquer, cette fenêtre d’opportunité des négociations du cessez-le feu rappelle étrangement l’arrêt bizarre de la cour de justice de la Cedeao interdisant l’usage de la force légitime contre Gbagbo. On peut ainsi se poser légitimement des questions sur la dénonciation opportune du massacre de Duékoué dont on a accusé les forces républicaines au moment précis où, cinglé de coups, le dictateur étourdi était sur le point de négocier une reddition. Par ailleurs cette proportionnalité des crimes où l’on soupçonne les Forces républicaines d’avoir massacré plus de huit cent personnes ( 800) à Duékoué tandis que les milices pro-Gbagbo n’en auraient massacré que quelque cent ( 100) personnes nous semble profondément malsaine et suspect. Le battage médiatique qui est fait sur ces massacres qui doivent être certes légitimement dénoncé est-il innocent ? Est-il anodin qu’opportunément le clan Gbagbo coupable des pires crimes contre l’humanité se plaise à rappeler les accusations de massacres porté contre les troupes de Ouattara par l’ONG Human Rights Watch. Est-ce délirer que de penser que quelqu’un puisse sciemment participer au jeu trouble du clan Gbagbo et de ses soutiens occultes au sein de cette organisation ? Est-il anodin que Bernard Houdin éminence de l’extrême droite française et conseiller de Gbagbo s’appuie désormais sur ces allégations non encore dûment vérifiées par une enquête en bonne et due forme pour trancher comme le note l’Express que « Ouattara est déjà disqualifié pour diriger le pays » et dire solennellement qu’il ne voit pas « comment Paris peut encore le soutenir » ? Pourquoi Human Right Watch ne dénonce-t-elle pas au même moment les massacres horrifiants commis par les mercenaires et les miliciens à Abidjan et la catastrophe humanitaire qui résulte de la stratégie de chaos systématiquement mise en œuvre par Gbagbo ? N’est-il pas capital de rappeler en permanence que le chaos actuel a été sciemment préparé par le camp gbagbo dans la logique des techniques de la guérilla urbaine enseignée par ses mentors angolais ? Aurait-on oublié la distribution massive des armes de guerres aux désœuvrés d’Abidjan enrôlés à la va vite à la dernière minute pour semer stratégiquement l’insécurité généralisée ? Aurait-on oublié les crimes horrifiants perpétrés par les mercenaires à la solde de Gbagbo et par ses miliciens sur les étrangers et la population civile ? Aurait-on oublié le hold-up électoral perpétré par Gbagbo dont le chaos actuel est la conséquence ? N’est-il pas indispensable de rappeler constamment cette succession systématique des actes de délinquance par lesquels Gbagbo a plongé volontairement la Côte d’Ivoire dans la catastrophe ?
Nous soupçonnons donc les lobbies d’extrême droite en complicité avec la mouvance de la gauche-caviar socialiste française, mouvance Guy Labertit, de participer à une conspiration active contre la Côte d’Ivoire et contre son peuple au profit de leur poulain ivoirien et au profit des bénéfices politiques leurs partis respectifs en France. Assimiler le conflit post-électoral si manifestement provoqué par la volonté expresse de confiscation du pouvoir par Gbagbo à une question de domination néocoloniale de l’Afrique n’est-il pas tout simplement ridicule et atterrant ? Ayant lu Marx et Lénine nous nous refusons cependant à réduire toutes les relations internationales et les solidarités entre les Etats et entre les peuples du nord et du sud à une relation de domination impérialiste. Nous nous refusons à appliquer le prisme déformant du néo-colonialisme sur l’ensemble des relations internationales et l’ensemble des solidarités humaines entre les peuples du monde. Dans le cas de Gbagbo notre soupçon est d’autant plus avivé qu’il est un dictateur ethniciste affairiste et corrompu lié aux milieux d’extrême droite. Gbagbo n’a jamais été un nationaliste et encore moins un anticolonialiste, un panafricaniste et un socialiste internationaliste. Le nationalisme de Gbagbo est un nationalisme ethnique d’extrême droite. Son socialisme est un national-socialisme. Dans un article récent l’Express a dévoilé « la déroutante parenté entre l’extrême-droite et Gbagbo l’intransigeant ». Le journal souligne que « le 18 décembre, des Ivoiriens de France acquis à sa cause ont défilé à Paris, place de la République, sous une banderole ainsi libellée: « Un seul peuple, une seule Nation, un seul Guide ». Ce qui, dans la langue de Goethe et de Goebbels, donne « Ein Volk, ein Reich, ein Führer. » » Cette parenté confirme l’analyse du Pr. Franklin Nyamsi qui a fait ressortir dans une récente tribune l’accaparement de l’appareil du FPI par l’extrême droite ivoirienne « au dépens des Mémêl Fotè, Séry Bailly, Mamadou Koulibaly ». Que le FPI ethniciste de Gbagbo soit, en réalité, la variante tropicale ivoirienne du Front national français, comme en témoigne la présence d’un Bernard Houdin éminence de l’extrême droite parmi les lobbyistes et les conseillers de Gbagbo dément éloquemment sa posture nationaliste, souverainiste anticolonialiste et panafricaniste et révèle clairement son imposture permanente. Il apparaît alors que la réceptivité de certains milieux politiques français de gauche et d’extrême droite à la propagande mensongère de Gbagbo et leur dénonciation de l’engagement de Sarkozy auprès de Ouattara ainsi que leur mise en question des interventions de la Force Licorne contre les armes lourdes de Gbagbo s’apparente véritablement à une ronde de vautours sur les charniers ivoiriens.
L’appel de Gbagbo à la résistance contre la France est de la propagande vide qui cache son imposture. Ce n’est pas contre la France que Gbagbo se bat. Il se bat contre la Côte d’Ivoire multiethnique qui aspire à la démocratie. L’Etat dont il défend la souveraineté contre la prétendue agression de la France est sa dictature ethno-coloniale. L’Etat dont il veut assurer la pérennité au moyen de la guérilla urbaine est un Etat dont la population se réduit à l’élite ethnique dirigeante et aux clientèles tribales qui sont à son service. En réalité Gbagbo n’a pas intérêts à ce que la vie reprenne son cours normal. En appelant à la résistance contre la France, Gbagbo lance ses mercenaires et ses miliciens à l’assaut de la reprise d’une vie normale en Côte d’Ivoire. Et comme toujours l’agression militaire doit être appuyée par une campagne médiatique qui utilise l’arme du mensonge, et de la manipulation. L’appel de Gbagbo à la résistance contre la France est de la propagande destinée à rallier à sa mauvaise cause les anticolonialistes d’opérettes et à provoquer de part le monde et en France les manifestations pavloviennes de la minorité de ses électeurs en vue d’entretenir l’illusion d’un soutien massif. Mais elle est aussi un message codé adressé à ses miliciens surarmés en vue de l’intensification de la guérilla urbaine. Maillon central de la technique de guérilla urbaine apprise de ses mentors angolais, cet appel criminel à l’entretien de l’insécurité de la pénurie et de l’aggravation de la situation humanitaire qui continuent de faire des morts inutiles en plus devra être comptabilisé parmi ses crimes quand il devra y répondre devant la Cour pénale Internationale.
Dr Dieth Alexis
Vienne . Autriche
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