ou comment réconcilier…
Par Hélène Sery | Connectionivoirienne.net
A côté des tâches urgentes de reconstruction, de sécurisation des biens et des personnes et de réconciliation nationale, le Président de la République devra pouvoir éviter vis à vis de Laurent Gbagbo, les mêmes attitudes que les trois derniers chefs d’État Henri Konan Bédié, Robert Guéi et Laurent Gbagbo ont eues à son égard. Aujourd’hui par la grâce de Dieu, les présidents Bédié et Ouattara sont ensemble. Tandis que Robert Guéi a été tué par des pro-Gbagbo. Pour sa part Laurent Gbagbo reste bunkerisé. Par le passé tous ces trois dirigeants ont mené des politiques d’exclusion et de rejet contre le Président de la République Alassane Ouattara, quand ils étaient au pouvoir. Au lieu de s’occuper des problèmes des Ivoiriens quand ils étaient aux affaires, Alassane Ouattara a toujours été le programme de gouvernement et le souffre-douleur de ces chefs d’État. Pour sa part, Laurent Gbagbo a particulièrement excellé dans cela. Pourtant tous à un moment ou à un autre de leur parcours politique, ont eu à s’allier et à collaborer avec Alassane Ouattara. Citons le boycott actif et le Front Républicain avec le FPI de Laurent Gbagbo dans les années 90. Mais chaque fois la logique de conservation du pouvoir a été au dessus des valeurs de fair-play politique plus que la fraternité humaine. Certes l’homme blessé et orgueilleux qu’est Laurent Gbagbo parait dangereux, certes le Président de la République et le gouvernement de Guillaume Soro doivent être vigilants, mais Alassane Ouattara doit éviter de faire de Laurent Gbagbo une fixation. Rester vigilant sans trop en faire, pardonner et laisser le temps, l’avenir, les hommes et Dieu décider du sort du président sortant, voici ce qu’on est en droit d’attendre du Président de la République. Puisqu’après tout Laurent Gbagbo est ivoirien, chef d’État sortant, et surtout un ancien allié dans le cadre du Front républicain. Enfin, comme Laurent Gbagbo l’avait fait en octobre 2000 avec Robert Guéi à Yamoussoukro, (Ndlr ce qui n’avait pas plus aux radicaux des deux camps), le Président de la République ne doit pas exclure de rencontrer Laurent Gbagbo dans les plus brefs délais. Sans protocole ni préalable, le Président Ouattara peut lui parler directement au téléphone en attendant une rencontre! C’est lui le chef de l’État! C’est à lui de prendre des initiatives et de saisir la main tendue! (?). On a bien vu Laurent Gbagbo aller à la rencontre des Présidents Bédié et Ouattara pour sauver le sommet de la Bad à Abidjan! Aucun sacrifice n’est trop grand pour la paix et pour la réconciliation. Les plaies sont certes encore vives, mais c’est justement pour cela qu’il faut sortir de l’humiliation et de l’orgueil de part et d’autres. Pour ne pas commettre les erreurs des autres, et faire de Laurent Gbagbo une fixation!
Hélène Sery
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