Par BM Le parisien.fr
Au lendemain du blocus de la résidence présidentielle décidé par Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo reste cloitré dans son bunker avec ses fidèles. L’ONU de son côté annonce la découverte d’une centaine de cadavres dans l’Ouest du pays et réclame la création de couloirs humanitaires pour évacuer les populations qui fuient les combats.
Laurent Gbagbo persiste et signe. Enfermé dans sa résidence d’Abidjan avec une armée de fidèles lourdement armés, le président sortant ne semble pas prêt à baisser pavillon. « Il est bien calé dans son fauteuil présidentiel, il ne veut pas abandonner son peuple, assure depuis Paris l’un de ses conseillers, Toussaint Alain. Il ne démissionnera pas. Laurent Gbagbo est sur la terre de ses ancêtres, ce n’est pas aujourd’hui qu’il va abandonner son peuple pour s’en aller ».
Le camp du président sortant estime que l’appel à la réconciliation nationale lancé jeudi en Côte d’Ivoire par Alassane Ouattara est « le discours d’un imposteur ». « Sa réconciliation, c’est du pipeau, poursuit Alain. Ouattara n’est pas fondé à lancer un appel à la réconciliation. »
Plus d’une centaine de cadavres découverts. Les enquêteurs de l’ONU multiplient les macabres découvertes depuis 24 heures. Le Haut commissariat aux droits de l’homme annonce avoir découvert plus de 100 corps en une journée dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. Ces assassinats semblent avoir des mobiles « ethniques », selon un porte parole de l’organisation internationale qui précise que certaines victimes semblent avoir été brûlées vives.
L’ONU réclame des couloirs humanitaires. Les agences humanitaires de l’ONU ont demandé vendredi l’ouverture de corridors humanitaires dans le pays pour avoir accès aux milliers de personnes qui fuient les violences. L’agence onusienne indique avoir distribué des vivres pour six jours dans la ville de Duékoué à l’ouest du pays ou des milliers de personnes sont notamment réfugiés dans la mission catholique .
Le Programme alimentaire mondial prévoit de distribuer de l’aide la semaine prochaine à quelque 30 000 personnes déplacées dans la région de Danané au nord, à près de 20 000 autres à Bouaké, Korhogo et Bouna au nord(nord) et Tiébissou au centre.
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