La situation en Côte d’Ivoire, un sujet de grande préoccupation internationale, a été discutée en profondeur par la direction de l’Internationale Socialiste lors d’une réunion de son Présidium à Athènes. Les participants ont rappelé la déclaration de l’Internationale faite en décembre dernier, qui appelait le président sortant Laurent Gbagbo à céder le pouvoir et à respecter les résultats électoraux annoncés par la Commission Electorale Indépendante de Côte d’Ivoire le 2 décembre et avalisés par la CEDEAO, l’Union Africaine et les Nations unies. Le manquement ultérieur de Laurent Gbagbo et du Front Populaire Ivoirien (FPI) de donner suite à ces appels ainsi que les violations flagrantes des droits de l’homme et les menaces à la paix et à la stabilité furent les motifs de la décision d’exclure le parti des activités de l’IS et de suspendre son adhésion à l’organisation, et a été suivi d’un examen de la situation par la direction collective de l’Internationale dans cette réunion. Les discussions se sont basées sur des contacts entre l’Internationale et des partis membres, des chefs de gouvernement impliqués dans le processus de résolution du conflit postélectoral, l’organisation sous-régionale et l’Union Africaine, des groupes de défense des droits de l’homme, des fonctionnaires de l’ONU et le FPI lui-même.
Pleinement conscients des graves violations des droits de l’homme qui ont été commises en Côte d’Ivoire et du fait que le parti ne respecte pas la volonté démocratiquement exprimée du peuple, en contradiction directe avec les principes énoncés dans la Charte Ethique de l’IS, les membres du Présidium sont convenus de l’expulsion du FPI de l’Internationale Socialiste. La prochaine réunion du Conseil de l’organisation sera informée de cette décision. Le statut du parti avait également été traité lors d’une réunion précédente du Comité Ethique le 11 mars, qui avait recommandé l’expulsion.
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