A Lohoues Oble et Aké N’Gbo – LA NOBLESSE SE CONSTRUIT AUSSI DANS LA NEGATION

ADRESSE AUX PROFESSEURS JACQUELINE LOHOUES OBLE ET AKE N’GBO: LA NOBLESSE SE CONSTRUIT AUSSI DANS LA NEGATION

Toutes les offres ne sont pas à croquer à belles dents, sans ce préalable retour acrobatique sur soi-même qu’exigent l’acte de réflexion, l’esprit de discernement. La morale stoïcienne est péremptoire à ce sujet : il est des bonheurs qui ne sont bonheurs qu’en apparence car débouchant, in fine, sur un précipice sans fond ; de même, il est des calamités qui ne sont calamités que l’extérieur parce que ouvrant par la suite, le flux du temps aidant, la voie à l’allégresse, aux délices et voluptés de la félicité. Cette maxime reçoit du vécu quotidien des preuves décisives et des illustrations typiques. Je voudrais à travers cette communication, lancer avec humilité et déférence, un appel solennel à mes maîtres en l’occurrence Monsieur Aké N’GBO, Professeur titulaire d’économie et premier Ministre du gouvernement fantoche et illégitime de l’infâme putschiste Laurent GBAGBO et Madame Jacqueline LOHOUES OBLE, Professeur titulaire de Droit, première femme agrégée de Droit privé en Côte d’Ivoire, chargée du portefeuille de l’Education Nationale dans l’équipe gouvernementale sus évoquée. Mon aîné Vénance KONAN, journaliste et écrivain, l’a déjà fait. Toutefois, chers maîtres, vous êtes enseignants. Vous n’êtes donc pas sans savoir qu’en pédagogie, l’itération est une règle d’or, surtout que vous êtes restés imperméables aux recommandations avisées et pertinentes qu’il vous a faites. Vos parcours scolaires et universitaires et les parchemins glanés ça et là laissent sans équivoque transparaître qu’au plan du savoir pur, vous êtes des icônes dont l’Afrique peut s’enorgueillir, parler avec jactance. Cependant du point de vue des principes constitutifs du statut d’intellectuel, l’acte de donner sa caution à l’illégalité, à la forfaiture en acceptant les postes de premier Ministre et de Ministre de l’Education Nationale, vous a irréversiblement forclos du noble cercle des intellectuels de ce monde dont la mission est connue de tous : servir de guides aux peuples, desendoctriner les endoctrinés et doctrinaires, éveiller les consciences d’opprimés de manière à les emmener à prendre leur destin en mains, déboulonner par des attaques au vitriol les systèmes injustes, ségrégationnistes, xénophobes, antidémocratiques, bref, promouvant des contre-valeurs. Répondre favorablement à l’invite d’un schizophrène doublé d’un psychopathe ayant perdu tout sens de l’humanité et qui sème la désolation partout, c’est emboucher la même flûte que lui. Vous êtes par ricochet comptables des atrocités qu’il n’a de cesse de perpétrer et y répondrez, le moment venu, devant les juridictions compétentes.

Chers maîtres, si tant est que vous méritez encore ce titre fort honorifique et laudateur, ce n’est pas à tous les repas qu’il faut participer, quand bien même on est tétanisé par la faim. Il faut savoir décliner avec toute la politesse requise, certaines propositions surtout quand elles sont estampillées de déloyauté, de perfidie. A ce sujet, Monsieur Victor Jérôme Nembélessini SILUE, Directeur général de la BNI, quoique trainant un passé des moins glorieux en termes de droiture, de probité, a été plus que proverbial dans sa conduite, en rejetant avec fracas et cliquetis le poste de Ministre de l’économie et des finances à lui proposé. Mais votre goût inconsidéré pour la cupidité l’a emporté sur votre sens réflexif, votre capacité à l’élévation et à l’abstraction. C’est tout de même effarant de la part de gens qui sont, à travers leur rôle de précepteur, censés inculquer les sacro-saints principes d’intégrité, de la vérité, du respect de la vie humaine, de la justice, du droit, de l’observance des canons démocratiques… à ceux dont ils ont la charge. Madame la ‘’Ministre’’, vous êtes professeur de droit. En cette qualité, vous auriez gagné en estime auprès de vos collègues et de vos disciples en chapitrant, tout en mettant sous le boisseau vos élans mercantilistes, l’hérésie puante du surhomme Paul Yao N’DRE, Président de la cour constitutionnelle, qui, voulant renvoyer l’ascenseur à son bienfaiteur qui, manifestement s’est octroyé un titre foncier sur la Côte d’Ivoire, a sacrifié le droit sur l’autel de leur macabre dessein de confisquer le pouvoir. Je vous imagine devant vos étudiants, lorsque cette pièce de théâtre à laquelle vous participez à cœur joie prendra fin et cela ne saurait tarder, en train d’ânonner, de pédaler dans la choucroute, essayant certainement de justifier l’injustifiable à travers des arguties juridiques. Mais sachez qu’ils riront sous cape en vous voyant vous débattre de façon infructueuse car même un étudiant en première année de droit sait que le sieur Yao N’DRE s’est vautré dans la fange de la compromission en produisant du faux et vous l’y avez suivi en faisant allégeance au damné putschiste d’Eburnie qui, s’étant muré depuis lors dans le fantastique, croit, au moyen de ses visions oniriques anachroniques et de ses grossières affabulations journalières, pouvoir changer l’ordre du monde, mieux, amener l’univers entier à prendre fait et cause pour les âneries défendues par lui et ses séides. Un véritable malade ce Monsieur ! A l’analyse, il mérite d’être psychanalysé à la fin de faire émerger les préoccupations inconscientes sous-jacentes qui sous-tendent cette inhumanité qu’il arbore avec fierté et sans aucune once de remords. Madame la ‘’Ministre’’, avez-vous si peur de Laurent GBAGBO au point d’être incapable de l’interpeller sur les exactions sans commune mesure qu’il ne cesse de commettre ? Est-ce là l’essence du droit, se taire tout en jouissant de ses privilèges sans fondement juridique de ‘’Ministre’’ dans un gouvernement d’individus sans foi ni loi ordonnant quotidiennement des crimes crapuleux ? N’est-ce pas vous qui, arguant d’un certain nombre de dysfonctionnements graves selon vos propres propos au sein du RDR, avez claqué la porte ? Où sont donc passés cet attachement au droit et à la justice, ce sens élevé de la responsabilité et du devoir, cet amour de la vérité ? Karl MARX, admonestant le pouvoir absolu qu’a l’argent sur l’individu humain, n’avait vraiment pas tort de dire que : « l’argent est l’esprit réel de toutes choses. (…) Il est le bien suprême. » (Cf. Manuscrits de 1844, Paris, Editions sociales, 1972, P. 121). Vous avez certainement plié l’échine, devant le pouvoir ensorcelant de la manne financière mirobolante qui vous a été promise ? Imaginez-vous un tant soit peu la dangerosité de la situation dans laquelle vous vous êtes mise, cher maître ? C’est imparable ! Le compte à rebours a commencé. Ne voyez-vous pas ce pouvoir moribond irrémédiablement s’écrouler progressivement depuis quelques jours comme un château de cartes ? Sortez donc de votre sommeil dogmatique et ayez une saine appréciation de la réalité. Connaissant Monsieur le Président de la République, le Docteur Alassane Dramane OUATTARA, homme de paix et de tolérance, fidèle aux enseignements de son maître SEM. Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, je crois que vous pouvez encore vous racheter en rompant définitivement avec ce ramassis d’individus au paroxysme de l’abjection morale.

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Quant à vous, Monsieur le ‘’Premier Ministre’’, l’unanimité est faite sur vos qualités de professeur émérite. Qu’avez-vous donc ingurgité pour péricliter de la sorte ? Certainement un des poisons du scélérat Laurent GBAGBO confectionné par un de ses innombrables féticheurs ? Peu importe ! Mais sachez qu’en vous acoquinant avec ces suppôts de Lucifer, vous avez gravement entamé la déférence consubstantielle à votre rang de professeur émérite d’économie et de surcroît de Président d’université. Ce choix, pour sûr, plus éperonné par les subsides substantiels coextensifs au statut de Premier Ministre qu’un réel dévouement de servir son pays, vous plongera dans une situation intenable, vues les difficultés qu’il ne cesse de générer. Laurent GBAGBO vous a offert un cadeau empoisonné en vous élevant à ce poste. En tentant de confisquer le pouvoir, il savait pertinemment qu’il s’engageait dans une voie sans issue. OUATTARA n’est pas le général GUEI qu’il a écrasé comme une vermine. OUATTARA, c’est du roc et non du maïs et la LMP l’a appris à ses dépens. Et vous, sans ménagement, vous l’y avez suivi, tel un âne bâté. Laurent GBAGBO n’échappera pas à la foudre de la CPI et vous, non plus. Expert en dérobades, il ne se gardera pas, devant Monsieur le Procureur Luis Moreno OCAMPO, de tenter de se dédouaner de ses nombreux crimes en se déchargeant sur vous. Rappelez-vous de cette phrase : « Quand on t’envoie, il faut savoir t’envoyer. » Ressaisissez-vous, Professeur ! Ne vendangez pas votre prestige et votre charisme en vous frottant à ses gens impurs. Ne vous ravalez pas au même niveau qu’un Blé GOUDE ou un DOSSO Charles, fraudeurs patentés devant l’Eternel. L’excellence et la médiocrité ne doivent pas cohabiter. Sinon, qu’enseignerez-vous à vos étudiants qui se mirent à travers vous ? Quelle est cette théorie en économie qui justifie la fraude, le braquage des banques, la prédation folle des deniers publics ? Quel est ce principe des sciences économiques qui stipule et démontre qu’on peut devenir milliardaire sans jamais travailler ? Une économie viable est le pilier sur lequel repose la prospérité d’un Etat. Comment alors collaborer avec ces écervelés qui ne comprennent rien aux exigences modernes en matière de gestion, qui ne savent que détourner l’argent du contribuable afin de donner libre cours à leurs fins bassement charnelles et matérielles, organiser des bacchanales ? Comme le dit le vulgum pecus, ‘’quittez dans ça’’ Professeur ! Vous êtes une valeur sûre dont Monsieur le Président OUATTARA aura besoin pour remettre sur les rails ce pays détruit jusqu’à moelle par cette bande d’irresponsables. Il n’est pas encore tard pour rebrousser chemin. C’est d’ailleurs dans ce sens qu’il faut percevoir l’adresse à la Nation de Monsieur le Président de la République du Mardi 15 Mars dernier, un discours à quatre temps, inspiré de l’houphouëtisme dont l’enjeu majeur est de faire entendre que, quelle que soit la faute commise, le pardon reste possible, à condition de faire amende honorable. Le silence que vous observez en ce moment, en dit long sur votre état d’âme. Je sais que vous êtes au châtiment de votre conscience parce que vous n’aviez pas imaginé une tournure aussi dramatique, en acceptant cette promotion. Mais comme le disent les Latins, ‘’Errare humanum est’’. Il est dans la nature de l’homme de se tromper. Cependant, ils ajoutent ceci : ‘’perseverare diabolicum’’, c’est-à-dire que persévérer dans l’erreur est diabolique. Ne vous maintenez pas longtemps encore dans cette fange qui ne vous honore point. Nous sommes presqu’au bout du tunnel. C’est le moment de se décider. Monsieur le Président de République vous accueillera avec enthousiasme et aménité. Le mensonge, le non-respect de la parole donnée auxquels vous avez été habitué durant votre séjour infernal parmi ces mécréants sans vergogne ne sont pas dans ses habitudes. C’est ensemble que nous devons bâtir cette Nation en nous débarrassant de certains vilains sentiments érigés en programme de gouvernement par le FPI, tels que la haine ethnique, la xénophobie, l’égoïsme, la violence gratuite, le mensonge etc. C’est à ce seul prix que nous réussirons à nous arroger une place de choix dans le concert des grandes Nation.

DIARRA CHEICKH OUMAR
Etudiant en instance de thèse
Sciences politiques
E-mail : sekdiasek@gmail.com

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