Côte d’Ivoire: les prix homologues du gaz butane ne sont pas respectés à Yamoussoukro

Les prix du gaz butane continuent de monter à Yamoussoukro, avec la revente de la bouteille de 6kg (B6) passant de 1 800 Fcfa homologués à 2 500 Fcfa puis à 3 000 et 3 500 Fcfa, et la moyenne de 12kg (B12), la plus utilisée, de 4 000 Fcfa homologués à 4 500 Fcfa puis à 5 500 Fcfa et aujourd’hui à 7 000 Fcfa, a-t-on constaté sur place dans plusieurs points de revente.

« La pénurie de gaz est liée à une forte demande si bien que dès que les bouteilles sortent, elles sont auparavant réservées par des clients habituels. Ce n’est pas de notre faute. Vous-mêmes vous voyez que le gaz ne suffit plus. Quand c’est comme ça, les prix augmentent », se défendent des revendeurs sans cependant dire ce qu’il en est des recommandations et autres mises en garde du gouvernement.

« La raison est à ailleurs », soutiennent des consommateurs interrogés selon qui « cette situation est certes favorisée par la demande qui devient forte. Mais il y a que les revendeurs réservent plusieurs bouteilles de gaz aux exploitants de taxis communaux fonctionnant avec du gaz domestique. Ce sont leurs gros clients et ils sont prioritaires. Ils constituent même des réserves à domicile ou auprès des revendeurs moyennant récompense. Vu la cherté du carburant, environ 70% des taxis de la ville roulent au gaz domestique, dévoyant ainsi la quantité mise à la disposition des ménages conformément aux statistiques de la PETROCI (structure étatique en charge de la production et de la distribution des produits pétroliers et du gaz butane). »

Bombonnes de gaz sur la tête des ménagères ou attachées sur des motos, ou dans des coffres de voitures, les consommateurs continuent de se promener dans tous les quartiers de la ville en quête de gaz butane, ce produit rare.

« Il n’y a pas de gaz et personnellement je ne sais pas où en trouver et quand le camion de livraison va venir. On se promène au gré de rumeurs de livraison ici et là, » déplore en chœur un groupe de femmes en quête de ce produit désormais très précieux.

« Je suis au charbon de bois pour le moment. J’espère que ça ne va pas durer cette histoire sinon ça sera compliqué ! Les choses sont déjà compliquées avec la quantité de charbon qui est réduite de plus en plus. Car avant, avec 400Fcfa, on pouvait faire cuire un repas entièrement, et 500 à 600Fcfa pour les deux principaux repas du jour. Aujourd’hui, il en faut pour 1 000 à 1 300Fcfa selon les quartiers pour faire les mêmes repas », explique Mme Djéfié Pélagie, résidente au sud de la ville.(Xinhua

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