La Lettre du Continent du 8 mars 2011
Laurent Gbagbo n’a toujours pas vu une seule pièce détachée des trois hélicoptères
de combat qu’il a pourtant achetés rubis sur ongle. Et pour cause ! Tout le monde y a cru, à commencer par Laurent Gbagbo ! Le 27 février, trois hélicoptères de combat en provenance de Biélorussie devaient être livrés sur le tarmac de l’aéroport de Yamoussoukro, pour le compte du président sortant. Mais un émissaire soucieux de ménager l’avenir si d’aventure il devait faire affaire avec Alassane Ouattara s’est empressé d’en informer le Golf Hôtel, qui a aussitôt alerté les Nations unies. Alors qu’elle voulait constater la violation de l’embargo sur les armes imposé à la Côte d’Ivoire, l’ONUCI a été, au contraire, contrainte de présenter ses « excuses » au gouvernement biélorusse, faute d’avoir vu les Mi-24.Une fois n’est pas coutume, le « Boulanger d’Abidjan » a été totalement roulé dans la farine. Laurent Gbagbo avait réglé à l’avance l’achat des hélicoptères en versant l’argent à son VRP français, grand spécialiste en armement originaire de l’ex-République soviétique. Sa déception est d’autant plus grande que Gbagbo a déjà préfinancé
une filière parallèle pour se procurer des armes et des munitions depuis la Russie. Sans résultat concret à ce jour. Ainsi, près de 10 millions de dollars sont déjà partis en fumé et faux frais…
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