Cote-d’Ivoire, Gbagbo entame des consultations avec partisans et alliés supposés…

Chapelle du Palais a la messe

…Avant un message à la Nation

La sagesse va -t-elle prévaloir cette fois-ci ? Rien n’est moins sûr. Sonné par les décisions de l’Union Africaine, le président sortant Laurent Gbagbo sait néanmoins qu’il joue gros. Il veut se donner le temps et les moyens d’avoir une bonne réaction pour en finir une bonne fois pour toutes. Entouré de ses plus proches lieutenants, Gbagbo attend en principe Affi et Alcide Djédjé pour avoir un compte rendu dans les détails de ce qui s’est passé à Addis Abeba. Ensuite il fera, selon nos sources des consultations téléphoniques avec les chefs d’État de pays dits amis, à savoir l’Angola, la Gambie, l’Afrique du Sud, le Brésil, l’Iran, la Chine, la Russie. Si ceux-ci lui conseillent de ne pas défier l’UA et laissent entendre qu’ils ne peuvent plus le pousser à défier le monde entier, sera-t-il sensible au discours ? Des émissaires sont également annoncés à Abidjan ou prévus pour des missions à l’extérieur. C’est à l’issue de tout cela que Laurent Gbagbo pourrait aviser. La course contre la montre a commencé. Déjà quelques voix s’élèvent au sein de lmp pour dire que c’est Affi qui a parlé et que Gbagbo Laurent qui avait salué la démarche de l’UA et s’était engagé à accepter les résultats, n’a lui même pas encore parlé. Cette fois sera-t-elle la bonne? Ou bien Laurent Gbagbo va-t-il aller jusqu’au bout de son suicide politique et moral ?….
Hervé Coulibaly

Encadré
Marcoussis à l’envers enchante beaucoup au FPI…. En dehors de Gbagbo et de Simone, même les plus irréductibles du FPI et des durs de l’armée estiment que Laurent Gbagbo et LMP doivent jouer le jeu de ce Marcoussis à l’envers que propose l’Union Africaine. Selon eux le seul changement est que Ouattara devient président. Toutefois le maintien du Cadre permanent de concertation dans le cadre duquel le premier ministre et les ministres de l’intérieur et de le défense doivent être nommés, offrent d’intéressantes perspectives. Mais pour l’heure comme depuis le début de la crise postélectorale, personne n’ose en parler au chef… Et pourtant il suffit d’un peu d’audace et d’une petite dose de réalisme pour comprendre et expliquer que sans le soutien de rares et derniers pays qui doutaient encore, Gbagbo ira tout droit au TPI si dans deux semaines il décide d’ajouter l’Union Africaine à sa liste de diables et de démons qui en veulent à la Cote-d’Ivoire et aux Ivoiriens…
H.C

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