Gbagbo a-t-il les moyens de combattre l’Onuci et la force Licorne ?

Laurent Gbagbo vient de sortir une autre carte mouillée contre les forces militaires sous l’égide de l’Onu en Côte d’Ivoire, à savoir l’Onuci et la force française Licorne. Par un arrêté ( ?) du gouvernement illégal d’Aké N’Gbo, ils disent interdire sur le territoire de la République de Côte d’Ivoire les avions de l’Onuci et de Licorne de survol et d’atterrissage. A peine un certain directeur de cabinet du ministère des transporteurs de ce gouvernement ( ?) a-t-il lu ce communiqué à la Télé Lmp le mercredi, au journal de 20h, que le lendemain au petit matin (vers 10h), les hélicoptères et les avions de l’Onuci parcouraient de long en large le ciel d’Abidjan. Un pied de nez qui montre que les décisions de l’ex-président Laurent Gbagbo ne pèsent plus un clou en Côte d’Ivoire. On se rappelle toutes les décisions arrêtées et autres décrets qui n’ont eu aucun effet. D’abord, les ambassadeurs du Canada, de la Grande-Bretagne, de la France, des Etats-Unis avaient été chassés de la Côte d’Ivoire. Aucun n’a bougé, car pour eux, les décisions de Laurent Gbagbo, « sont nuls et de nul effet ». Ordre avait été donné aux forces de l’ordre et aux patriotes d’empêcher l’Onuci de circuler sur l’ensemble du territoire national. Aujourd’hui, les patrouilles de l’Onuci avec des chars dans le pays et plus particulièrement à Abidjan se sont intensifiées. Ils ont aussi exigé qu’aune station d’essence ne serve de carburant à la force onusienne. La mayonnaise n’a pas pris. Ils ont interdit la radio, Onucifm d’émettre, ils ont même tenté de lui couper le signal. C’est maintenant que cette radio des Nations-unies gagne en audience. Laurent Gbagbo a même demandé à l’Onuci et au Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en Côte d’Ivoire de quitter le pays. C’est avec ironie que Choi a répondu à Gbagbo : « J’y suis, j’y reste ». Après tout cela, les Ivoiriens se demandent à quoi bon se berner d’illusions quand on sait que les décisions qu’on prend sont sans effet. D’ailleurs, de quels moyens disposent le camp Gbagbo pour combattre les forces Licorne et l’Onuci ? Si ce n’est utiliser la jeunesse ivoirienne comme bouclier humain. On se rappelle ce qui s’est passé en 2004 où ce sont les pauvres patriotes qui ont payé le prix fort de leur volonté de défendre Laurent Gbagbo en affrontant les militaires français de la Licorne.

François Konan

Le Nouveau Réveil

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