Massacre de femmes en Côte d’Ivoire Noël Mamère (député français): « La France devrait intervenir en Côte d’Ivoire »

“La France devrait intervenir en Côte d’Ivoire pour arrêter le massacre». Face à une cinquantaine de femmes d’origine ivoirienne venues manifester devant l’Assemblée nationale, Noel Mamère (député Europe Ecologie-Les Verts) a interpellé l’Etat français. S’exprimant sur le massacre de sept femmes dans la commune d’Abobo, le jeudi 3 mars 2011, M. Mamère s’est dit attentif à la situation en Côte d’Ivoire. «J’ai fais organiser à l’Assemblée nationale une autre réunion pour dire que la Côte d’Ivoire pouvait devenir un autre Rwanda. Je suis parfaitement tout ce qui s’y passe. Je sais ce qui s’est passé hier (Ndlr : mardi 8 mars 2011), avec les quatre personnes qui ont encore été tuées. Nous avons toujours dit qu’il fallait que Gbagbo respecte le verdict des urnes », a ajouté le maire de Bègles (Communauté urbaine de Bordeaux).

Regroupées à la place du président Edouard Herriot, à quelques encablures du palais Bourbon, les membres du Collectif des femmes ivoiriennes de France ont longuement donné de la voix. Pour dénoncer les massacres des femmes en Côte d’Ivoire et tirer les parlementaires français de leur torpeur. «Gbagbo Laurent, après avoir commis des viols, des assassinats massifs, s’en prend désormais aux femmes et aux enfants. Nous dénonçons ces atrocités qui sont des crimes contre l’humanité et demandons à la Cour pénale internationale de saisir Laurent Gbagbo et de le punir pour ses agissements. On ne peut pas continuer à regarder tous ces morts dans ce pays sans rien faire. Combien faut-il de morts pour que la communauté internationale prennent des décisions fermes contre Laurent Gbagbo qui n’est rien d’autre qu’un dictateur », a déclaré indignée, Assita Diabaté, porte-parole dudit collectif.

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Perturbant la tranquillité du secteur, sous la surveillance d’une demi-douzaine de policiers, ces femmes ont scandé deux heures durant des propos hostiles au président sortant. «Gbagbo assassin, ça suffit ! », «Soutien à la révolution de nos sœurs en Côte d’Ivoire », «Les projets de Gbagbo sont sataniques », sont autant de slogans inscrits sur leurs banderoles. Quelques parlementaires qui passaient dans les environs ont reçu la motion à eux adressée. L’un d’entre eux, Jacques Remiller, député de la 8ème circonscription de l’Isère (Rhônes-Alpes) et secrétaire à la commission des affaires étrangères s’est même engagé à les recevoir dans quelques jours et à inscrire le sujet à l’ordre du jour de leurs travaux.
L’ensemble des députés français pourraient recevoir la motion qui a été déposée à leur secrétariat et objectivement relancer le débat sur la situation en Côte d’Ivoire.

A un an de l’élection présidentielle française et avec le fiasco de la diplomatie française en Egypte et en Tunisie, la question ivoirienne a été rangée aux oubliettes. La manifestation des femmes ivoiriennes, hier, devant l’Assemblée nationale a sans aucun doute rappelé la crise en Côte d’Ivoire au bon souvenir des parlementaires.

Karim Wally à Paris

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