N’ayez crainte, Monsieur le Président ! Cela n’entamera en rien votre renommée d’homme de paix et d’ouverture. Il est maintenant grand temps que vous preniez vos responsabilités face à l’entêtement idiot et suicidaire de la chapelle frontiste et ses succédanés. Nul ne détient le monopole de la barbarie, de la violence. Il est des hommes qui sont ontologiquement inaptes à la moralité, à la réflexion critique quoique possédant la raison car n’ayant de prévenances que pour la mondanité, les interpellations sordides et nauséabondes du corps. Charriant ainsi au quotidien avec peine ce plastique démesurément grossi, l’âme reste toute petite, dans une incapacité avérée de le conduire, de le diriger. Suivez mon regard ! Monsieur le Président, en toute franchise, vous semblez avoir trop de considérations pour Laurent GBAGBO. Vous lui prêtez des capacités intellectuelles et des vertus qu’il n’a visiblement pas. Sans exagérer, ce monsieur est un véritable cancer pour la Côte d’Ivoire et pour toute l’Afrique. Si de tels individus prospèrent, c’est mettre la postérité en danger. C’est un fait d’une clarté cristalline, qui crève les yeux. Sinon comment comprendre qu’un homme de cet âge (la soixantaine enjouée), qui plus est, titulaire d’un Doctorat en Histoire puisse se conduire aussi abjectement, ignominieusement ?
Comment concevoir qu’un individu humain d’une telle classe d’âge soit d’une telle vacuité, puisse ignorer les principes les plus élémentaires de l’existence ? Il foule tout aux pieds y compris les sacro-saintes lois divines. Aucune autre valeur ne représente de l’importance à ses yeux, fors la fourberie, la duplicité, le mensonge, la déprédation, la violence nue et gratuite qu’il pratique au jour le jour telle une activité sportive. Tout de même, l’ignominie, la scélératesse ont leurs limites ! Trucider froidement à l’arme lourde de pauvres femmes aux mains nues venues réclamer l’observance des canons démocratiques et le respect des droits les plus élémentaires du citoyen relève tout simplement de la démence. Il faut vraiment être Laurent GBAGBO pour agir de la sorte. C’est à croire que ce pouvoir frappé de plein fouet par la sclérose du temps, pour se maintenir, doit nécessairement s’abreuver de sang humain. Humainement parlant, rien ne peut justifier une telle boulimie des atrocités. Partant, Monsieur le Président, la preuve est suffisamment faite que vous avez en face de vous des psychopathes, des illuminés prisonniers de fantasmes délirants, qui ne comprennent rien du tout aux valeurs qui doivent régir les rapports intersubjectifs ; qui considèrent le principe du dialogue que vous ne cessez de promouvoir depuis le début de cette crise comme de la couardise, un aveu d’impuissance. Nous savons tout l’intérêt que vous attachez à la vie humaine, aux préceptes qui vous ont été enseignés par le père de la nation, S.E.M Félix Houphouët-Boigny, fervent laudateur de la philosophie de la non-violence, de la cordialité, de l’amour et de la solidarité entre les hommes. Toutefois, Monsieur le Président, nous vous conseillons humblement de changer de fusil d’épaule. Vous avez été reconnu par le monde entier comme le Président démocratiquement élu de la République de Côte d’Ivoire, exceptés quelques fretins et histrions sans poids véritable qui, abreuvés de contrevérités par les spécialistes en intoxication mentale de la refondation, continuent de prendre leurs fantasmagories pour de la réalité. L’heure n’est plus aux tergiversations. Assumez donc le choix auquel vous condamne votre destinée écrite en lettres d’or. Mettez définitivement fin à cette bouffonnerie et à cette furie meurtrière qui nous sont quotidiennement servies. Ni Jacob ZUMA ni Idriss DEBY ni Jakaya KIKWETE encore moins Mohamed Ould Abdel ne parviendront à raisonner Laurent GBAGBO et à le convaincre du bien-fondé d’un retrait pacifique du pouvoir qu’il s’échine à conserver en sacrifiant des vies humaines. Ce forcené ne craint en réalité dans ce panel, que le Président de la République Burkinabé, en l’occurrence son Excellence Blaise COMPAORE, qu’il sait détenir les moyens aussi bien argumentatifs, intellectuels que physiques pour le contraindre à partir. Voilà justement pourquoi il a encore une fois de plus actionné ses caisses de résonnance, qui à travers de sordides manifestations dignes d’êtres sans substance morale et réflexive, croient niaisement qu’ils sont parvenus à leur fin, c’est-à-dire récuser le Président Blaise COMPAORE et de ce fait changer la nature de la mission. Mais pour des êtres intelligents, récuser Monsieur Blaise COMPAORE ne change rien du tout à la feuille de route du panel qui est formel et sans ambages et qui est connu de tous. Monsieur le Président de la République, toute la planète terre vous est témoin : c’est bien vous, fort du programme de gouvernement que vous avez conçu et défendu avec brio, qui avez bénéficié du suffrage massif du peuple de Côte d’Ivoire. Tous les coups que vous avez essuyés jusque-là sans jamais en donner témoignent du profond amour que vous avez pour votre pays, que vous souhaitez, en vous adossant à votre renommée d’économiste et de gestionnaire chevronné, engager résolument sur la voie du succès, de la prospérité, du bonheur. Cette grave crise que vit en ce moment notre chère nation est le fait d’un seul homme qui, certainement enivré par les privilèges liés au statut de Président de la République, s’y accroche désespérément, refusant ainsi de se plier à la volonté du peuple qui l’a voué aux gémonies. Considérez-vous donc désormais comme en état de légitime défense dans tout ce que vous entreprendrez pour mâter cette grossière forfaiture qui contribue à écorner davantage l’image de l’Afrique. Dans votre posture de Chef d’Etat, oint par les urnes et crédité du soutien sans faille du peuple, les principes du droit international vous donnent licence de recourir à des forces internationales pour une intervention dans le pays que vous dirigez, qui agiraient en toute légitimité à l’effet d’y ramener l’ordre, la stabilité, la sérénité pour le bien-être suprême des citoyens.
Débarrassez-vous de toute fioriture. Monsieur Georges Walter BUSH n’a pas eu besoin d’une résolution de l’ONU pour aller déloger le dictateur SADDAM Hussein. Vus les errements de l’ONU face à cette crise qui mine sourdement le pays, vous en conviendrez, Monsieur le Président, indiquent clairement qu’elle n’adoptera jamais une résolution allant dans le sens d’un possible emploi de la force pour déloger l’éhonté usurpateur Laurent GBAGBO. La crise en Lybie cristallise en ce moment toutes les attentions au point de reléguer au second plan la crise en Côte d’Ivoire. La Lybie fait partie des grands pays producteurs et exportateurs de pétrole. Le jeu hypocrite des intérêts aidant, il ne pouvait en être autrement. Appuyez-vous par ricochet, Monsieur le Président de la République, sur les forces vous ayant fait allégeance et la CEDEAO dont la détermination à vous épauler à exercer effectivement le pouvoir que vous avez acquis de haute lutte ne fait l’ombre d’aucun doute. L’heure est critique et les jérémiades, eu égard à la boucherie orchestrée par l’ex-pouvoir, se font persistantes. Ne restez pas sourd aux cris de détresse de la population. Les chefs d’état major des pays membres de la CEDEAO ont affiné leur plan d’attaque et sont fin prêts à bouter hors du pays ce régime vermoulu et sanguinaire qui n’a de cesse de faire souffrir le peuple. Sans forfanterie, nous savons que vous avez les moyens de chasser du palais présidentiel, Laurent GBAGBO et sa confrérie d’illuminés. Une exégèse de vos différentes interventions télévisées montre bien votre attachement à préserver le maximum de vies.
Cependant, cette bonne foi que vous ne cessez de manifester n’impacte en rien sur la volition et les expéditions sanguinaires du christ de Mama, détenteur exclusif du titre foncier de la terre d’Eburnie et des vies des ivoiriens. Et pourtant, il faut bien que ce carnage s’arrête.
Nous, militants du RHDP, faisons ce que nous pouvons. Pour avoir éminemment contribué à votre victoire dans notre localité, nos salaires sont sous contrôle depuis deux mois. C’est dire que nous sommes sans ressources depuis deux mois, sans compter les menaces d’enlèvement qui sont proférées à notre endroit. Nous l’avons compris, toutes ces médiations de l’UA visent en réalité à permettre à l’usurpateur Laurent GBAGBO de gagner du temps, de s’armer et de régner d’une main de fer sur le pays en installant la terreur. Ne vous laissez pas divertir par ces paroles mielleuses fortement colorées de papelardise débitées par certains Chefs d’Etat dont la collusion avec le dictateur d’Eburnie est perceptible, même à mille lieues. D’un mercantilisme et un matérialisme poussés au point point nodal, ces hommes se posent très peu de questions, voire pas du tout. Si le Président Nelson MANDELA avait nourri et mis à exécution les mêmes velléités dictatoriales que Monsieur ZUMA semble encourager chez son ami Laurent GBAGBO, nous ne croyons pas qu’il eût un jour la chance d’exercer le pouvoir suprême en Afrique du sud qu’il savoure actuellement avec une réelle volupté (avec ses cinq épouses). Pauvre Afrique ! La négrité est vraiment une calamité. Nous l’avions déjà exprimé dans notre dernière communication. Sachez, Monsieur le Président de la République, que l’océan n’offre pas le même visage au pêcheur qui en vit, au touriste, à l’artiste, à l’océanographe. Le peuple de Côte d’Ivoire vous a confié son destin. Il ne compte que sur vous. Sortez-le de cette mauvaise passe. Prenez vos responsabilités devant l’Histoire. Les casques blancs de l’ECOMOG et les forces armées des forces nouvelles qui vous ont fait allégeance n’attendent que vous pour lancer cet assaut salvateur, synonyme de liberté retrouvée, d’épanouissement véritable loin des exhalaisons malodorantes, putrides et assassines de la funeste refondation incarnée par Séplou.
DIARRA CHEICKH OUMAR
Etudiant en instance de thèseSciences politiques
E-mail : sekdiasek@gmail.com
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