Dans la tourmente, le camp LMP se met dans la logique de délation pour transférer ses propres fautes sur d’autres personnes et les livrer ainsi à la vindicte et aux courroux des escadrons de la mort. Le lundi dernier, soit 24 heures après la prise de la ville de Toulépleu par les éléments des Forces nouvelles, deux individus de nationalité guinéenne ont été pris par des populations. Ils sont présentés comme des rebelles envoyés par Kah Zion. Cette grossièreté relayée par les réseaux des cadres de LMP, notamment les réseaux de Voho Sahi, Pol Dokui, Tahi Zoué, Yro Philippe. Au-delà de la surprise que cette énormité suscite, des questions méritent d’être posées : Est-ce Kah Zion qui a recruté les mercenaires et miliciens, qui les entretient, les nourrit et qui les a lancés à Toulépleu trois semaine avant l’arrivée des Forces Nouvelles ? Est-ce Kah Zion qui a fait partir le contingent de l’ONUCI basé à Toulépleu ? Est-ce lui qui a lancé les mercenaires et miliciens contre les positions des Forces nouvelles à Danané ? Est-ce lui qui donné l’ordre de cette attaque qui viole le cessez-le-feu entre les FDS et les FAFN ? Est-ce Kah Zion qui a donné l’ordre aux mercenaires et miliciens de tirer sur le lieutenant Zouzouko des FDS ? Est-ce lui qui a demandé aux miliciens et mercenaires de déshabiller et de désarmer les gendarmes et militaires réguliers avant de les faire partir de Toulépleu ? Est-ce lui qui a demandé de détruire son propre complexe hôtelier qui faisait la fierté de la ville sinon du départements ? Ets-ce Kah Zion qui a demandé aux mercenaires et miliciens de terroriser les populations et de piller la ville ?
La réalité est que si aujourd’hui les rebelles, comme ils le disent, devraient être à Toulépleu, et être pris dans le village de Guiellé, c’est la faute de ces cadres de LMP qui avaient promis à Gbagbo de faire la guerre à l’ouest pour lui, qui en ont reçu les moyens et qui n’ont réussi qu’à attirer ces rebelles à Toulépleu en allant les provoquer à Danané. Mieux, les mercenaires et miliciens recrutés et aux ordres de ces cadres, étaient devenus le cauchemar des populations. Alors, il faut que ces cadres assument leurs actes au lieu de chercher des boucs émissaires. Ces boucs émissaires ne sauraient être ni Kah Zion, ni Anne Ouloto, ni tout autre militant du RHDP. On se rappelle, en 2003, ces mêmes cadres de LMP avaient fait circuler le grossier mensonge que le Président Henri Konan Bédié avait donné 4 milliards à Felix Doh pour créer la rébellion de MJP à l’ouest. Cette fois-ci, c’est Kah Zion qui, selon eux, fait venir des rebelles à Toulépleu. Le criminel mensonge ne prendra pas. Ces cadres de LMP ont pris l’argent de Gbagbo, n’ont pu rien faire de mieux avec. Au moment de rendre compte de leurs forfaitures, qu’ils assument tout et qu’ils évitent d’accuser méchamment d’autres personnes. Qu’il est difficile d’assumer ses déboires et incompétences ? De tout temps, l’ouest est considéré comme la chasse gardée de Gbagbo. Aussi, les cadres de cette région ne manquent aucune occasion pour chanter à Gbagbo qu’ils la maîtrisent et qu’ils peuvent la libérer, pourvu qu’on leur en donne les moyens. Les moyens, ils en ont eu. Mais jamais, ils n’ont fait ce pour quoi ils ont reçu ces moyens. La dernière tentative de guerre en date a tourné court pour leurs mercenaires et miliciens qui ont réussi l’exploit de mettre contre eux les populations (terrorisées) les FDS (déshabillés et chassées) et les FN (provoquées à Danané). Toutes les conditions étaient réunies pour un cocktail explosif. Et ce qui devait arriver arriva. Les cadres de LMP et leurs mercenaires et miliciens ont attiré la guerre à Toulépleu pour mieux la perdre. A quoi ont donc servi les moyens que Gbagbo leur a donnés ? Sont-ils vraiment arrivés à destination, c’est-à-dire aux mains de ces jeunes combattants? Ils avaient déjà été pris à partie et séquestrés par les mêmes jeunes lors de la campagne électorale, parce qu’ils n’ont pas remis l’argent qui est destiné à ces combattants. Fuyant leur responsabilité dans l’occupation de Toulépleu par les Forces Nouvelles, ils accusent d’autres personnes. Par leur faute, nous avons dû fuir loin de Toulépleu. Ayant toujours vécu à Toulépleu, je ne saurais me taire sur ce qui arrive à ma ville.
Guéi Bona Daniel
Déplacé de Toulépleu à Guiglo
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